[TEST] : Worms : WMD (Weapons of Mass Destruction) – Détruis-moi si tu peux

Découvrez notre test de Worms W.M.D, le jeu qui vous fait endosser le rôle de drôles de vers qui se déchainent à coup de batte de baseball et autres joyeusetés. Ferez-vous face à ces lombrics déchainés ?

FICHE TECHNIQUE :

  • Support : PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Éditeur : Team17
  • Développeur : Team17
  • Type : Artillerie, Stratégie
  • Date de sortie : 23 aout 2016
  • Prix : 23,00€

Testé sur PlayStation 4 à partir d’une version fournie par l’éditeur.

Après plus de vingt ans, on ne présente plus les Worms, ces petits vers de terre qui se font la guerre au tour par tour, à coup de batte de baseball ou de bazooka. Bien que Team17 s’était permis un petit écart en proposant la 3D dans son opus en 2003, on se retrouve aujourd’hui face à quelque chose de plus conventionnel où nos lombrics restent plutôt figés. Après tout, pourquoi chercher à changer une équipe qui gagne ? Surtout quand on sait qu’il suffit d’un petit lifting et de quelques nouvelles fonctionnalités pour voir le joueur arriver… Dans ce nouveau volet calqué sur Worms Armageddon, on retrouve donc les petits vers aux effets cartoon hyper violents munis des armes les plus loufoques. Worms W.M.D ne réinvente peut être pas la poudre, mais arrive encore à revenir sur le devant de la scène avec une recette qui marche.
 

Vers l’infini et au-delà :

Toujours prêts à en découdre, nos chers vers de terre foulent à nouveau le champ de bataille dans ce nouvel épisode certes classique, mais efficace. Comme nous vous le disions, ce volet est calqué sur Worms Armageddon et en effet, l’esprit de ce dernier se retrouve dans les moindres recoins. Outre les sensations de jeu, c’est également le style graphique et les mécaniques profondes de l’époque que nous retrouvons dans ce titre. Car oui, graphiquement le titre rappelle son prestigieux ancêtre, mais jouit tout de même d’un traitement haute-définition des plus alléchants. Team17 fait même en sorte que les tirs de bazooka subissent le vent et la gravité de la meilleure des manières. L’arsenal se retrouve donc particulièrement agréable à prendre en main et les sensations sont effectivement présentes. Ces dernières sont d’ailleurs accompagnées d’un générateur de niveaux toujours aussi efficace, capable de créer des terrains cohérents et bien adaptés au chaos généralisé typique de la licence. Petit regret en revanche en ce qui concerne la diversité des environnements proposés, puisqu’ils ne sont finalement qu’une petite dizaine. Étant donné le soin apporté à chacun d’entre eux, on ne se serait évidemment pas privé de quelques décors supplémentaires.

« Décoration ou pas décoration, telle est la question. » – Shakewormspeare

On mettra également l’accent sur les bâtiments qui vous permettent certes de trouver refuge afin d’échapper aux attaques de vos assaillants , mais qui ne sont pas forcément très reconnaissables. En effet, les entrées qui ne sont pas toujours facile à discerner, ne permettent pas de reconnaitre en un coup d’œil les structures qui ne sont que décoratives de celles que vous pourrez traverser.

Détruis-moi si tu peux :

Pour rappel, les parties se déroulent sur une carte en vue de côté et font s’affronter deux équipes (ou plus selon le nombre de participants) de lombrics belliqueux chacun leur tour. Vous avez quelques secondes pour bouger un membre de votre troupe et tenter de massacrer un ou plusieurs membres de l’équipe adverse. Ensuite, vous ne serez que spectateur et n’aurez plus qu’à croiser les doigts pour que l’IA ou le joueur humain adverse tente quelque chose d’idiot épargnant ainsi vos troupes.

« Choisir une arme tu devras, pulvériser ton ennemi tu feras » – Wormsda

Afin de venir à bout de vos ennemis, on retrouve tout un tas d’armes destructives, plus ou moins conventionnelles. C’est ainsi que vous pourrez vous retrouver avec un bazooka, un fusil, ou même un coup de poing de feu ou un mouton explosif. Bref. Les armes ne manqueront point. Un inventaire d’outils permet également de creuser le décor, de s’agripper aux murs ou encore de poser des mines. Autrement dit, rien de bien nouveau vous direz-nous. Mais ne vous en faites pas, Team 17 avait prévu de l’innovation et nous propose des véhicules, des tourelles et du craft.

« I’m back » – Termiwormstor

Commençons par la première nouveauté évoquée. Sur chaque terrain de jeu, vous aurez désormais la possibilité de contrôler de nouveaux véhicules militaires qui sont au nombre de trois : les hélicoptères, les tanks et les méchas. Bien qu’ils offrent une excellente protection à nos lombrics, qui possèdent des projectiles plutôt impressionnant graphiquement, mais dont les dégâts laissent franchement à désirer. Bien entendu, ce choix reste néanmoins plutôt logique : si ces blindés étaient cheatés, il suffirait de prendre possession de l’un d’entre eux pour gagner la partie. C’est donc l’équilibre du jeu qui est préservé. Pour résumé, bien que se soit plutôt fun de prendre en main l’un de ces véhicules, leur présence ou leur utilisation n’est pas forcément indispensable au bon déroulement de la partie.

« Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends » – Nelworms Mandela

Passons maintenant aux tourelles. Comme les véhicules, leur apparition sur la carte dépendra d’un pourcentage que vous devrez ajuster avant de lancer la partie. Il s’agit en fait d’armes (lance-flamme, sniper, mitrailleuse…) fixées sur une tourelle. Encore une fois comme les blindés, leur utilisation est ouverte au premier d’entre vous qui l’aura atteint, et pourra être prise par n’importe quel autre personnage. Par contre, pas question d’avoir des dégâts amoindris avec ces tourelles. Celles-ci garantissent une puissance de feu des plus alléchantes, tout en imposant le joueur à exposer l’un de ses vers. Contrairement aux véhicules, cette nouveauté garantit quelques prises de risque capable de retourner la partie à votre avantage, ou à celui de vos ennemis.

« Une personne qui n’a jamais commis d’erreur n’a jamais innové » – Albert Wormstein

La dernière des innovations inhabituellement bienvenue de WMD est la possibilité d’assembler de nouvelles armes et objets à partir d’éléments ramassés sur le champ de bataille. Nous évitons ainsi la pénurie d’équipement qui venait parfois restreindre les actions de certains joueurs. D’ailleurs, cela peut occuper vos temps d’attente puisque vous pouvez vous adonner à l’artisanat pendant le tour de votre ennemi. S’il fluidifie l’action, ce système permet en plus d’améliorer l’arsenal de base en transformant par exemple un super mouton en super mouton flatulant. Vous l’aurez compris, le craft est certainement la nouveauté la plus intéressante de ce nouveau volet.

Ça va péter :

Entre le mode « Campagne », les défis des différentes missions et les objectifs secondaires, il faudra un certain temps avant de se tourner vers le divertissant mode « Multijoueur ». Bien que s’en prendre à un parfait étranger pendant près de vingt minutes est étrangement aguichant, le fun n’en ai qu’amplifié lorsque la partie se joue en local. Et pas besoin de plusieurs manettes puisque le jeu se joue au tour par tour, il suffira simplement de se faire passer une seule manette. Et vu le prix de celles-ci, c’est plutôt une bonne nouvelle. Vous pourrez ainsi faire affronter jusqu’à six adversaires, et si les convives n’affluent pas sur votre canapé, pas de panique, l’IA est tout ce qu’il y a de plus correct pour vous affronter via cinq niveaux paramétrables.

« Soyez vous même, tous les autres sont déjà pris » – Wormsar Wilde

Pour les plus stratégiques, vous pourrez même vous essayez aux parties classées en un contre un. Nous sommes encore loin de l’eSport, mais Team 17 a le mérite de proposer ce concept qui attirera sans doute certains joueurs. Dans tous les cas, quasiment tout ce que vous ferez dans Worms WMD vous rapportera de l’XP pour débloquer des packs de voix, des tenues, des danses de la victoire ou des pierres tombales (laissées derrière vos troupes tombées au combat). En effet, l’aspect customisation atteint son apogée en permettant même de renommer entièrement votre équipe et vos soldats. Vous vous sentirez ainsi beaucoup plus concerné lorsque l’un de vos lombrics sera aux griffes d’un ennemi.

 

Elle est pour qui la médaille ?

Vous l’aurez compris, le charme de Worms tient avant tout à la présence de ses célèbres vers et à leur arsenal. Accompagnez-les de répliques accrocheuses saupoudrées d’argot anglais, de mouvements poilants dans un décor destructible à souhait et vous obtenez le succès de la franchise. Pour un débutant, il est possible que vous vous sentiez légèrement dépassé par le nombre d’objets qui vous sont proposés. Mais pas de panique, la partie en solo vous apprendra les bases de Worms, et il vous suffira de tester les différentes armes proposées pour vous familiariser à l’univers délirant de WMD.

« Dessines-moi un mouton » – Antoine de Saint Wormspéry

Une chose est sûre, Worms WMD obtient sans aucun doute la médaille de la rigolade. On ne pourra peut être pas lui décerner celle des graphismes qui vous décollent la rétine. Pas non plus celles des plus séduisants héros de guerre. Encore moins celui du scénario à la Michael Bay. Mais pour ce qui est du fun, on le retrouve partout : que ce soit dans le style cartoon en 2D qui séduit le plus vaillant des soldats, par les armes qui vous entrainent dans des combats aussi drôles que dingues et surtout par la présence des lombrics belliqueux à l’accent anglais bien prononcé. Seul, en parties compétitives, mais surtout entre amis, vous êtes partis pour de longues heures d’amusement.