Vous avez tous certainement vu ou entendu un moment ou à un autre le fameux » PEGI 18 « , revenons sur cette célèbre labellisation
La classification PEGI est un système de notations visant à indiquer, le plus souvent aux parents, si le média est adapté à l’âge de l’utilisateur, dans le cadre de la protection des jeunes mineurs. PEGI 3, 7, 12, 16, 18, ainsi que les pictogrammes indiquant les avertissements sur le contenu tels que la violence ou encore le langage vulgaire seront alors estampillés sur la couverture des jeux garnissant votre ludothèque.
Avant qu’un jeu puisse sortir au sein de l’Union Européenne, les développeurs doivent en obtenir une évaluation via ce système. Pour qu’un jeu puisse être noté, les développeurs et éditeurs doivent débourser des centaines voir des milliers de dollars si l’on en croit les propos de certains Indies de l’industrie vidéoludique.
Zack Barth, le fondateur de Zachtronics Industries s’est confié au site Gamasutra et évoque sa frustration à propos du système, il affirme que cette politique est nuisible pour les développeurs indépendants :
Nous devons travailler avec eux, et ils ont des politiques un peu folles qui ne sont pas cools pour les indépendants. Vous ne pouvez pas mettre votre jeu sur une Xbox ou une PlayStation sans une évaluation PEGI, et ils facturent cela des milliers de dollars.
Jamie Fristrom de Happion Laboratories et développeur notamment de Tony Hawk par le passé a également parlé à Gamasutra à ce sujet , et a expliqué que le grand coût d’exportation des jeux vers l’Europe pour des développeurs indépendants est dû au système PEGI :
Autrefois, c’était la localisation qui devait causer le plus grand coût pour sortir en Europe, mais les coûts de localisation ne cessent de baisser et souvent les indépendants peuvent les obtenir gratuitement en sollicitant leurs communautés, c’est alors la licence PEGI qui devient le plus grand coût d’expédition en Europe.
Sur ce point, Dirk Bosmans, directeur de communication pour PEGI a expliqué qu’une grande partie des revenus de l’agence provient des honoraires, il semble donc peu probable que le système évoluera, faute selon lui à la dématérialisation.
Notre argent vient d’honoraires que les éditeurs payent pour obtenir une licence… c’est essentiellement notre seule source de revenus. Quand nous étions au sommet du cycle de console, il y avait beaucoup de jeux. Cela a baissé depuis quelques années, évidemment nos revenus diminuent.
Il y a quelques années, si vous m’aviez demandé si les honoraires de PEGI avaient un effet glacial sur la sortie des jeux européens, la réponse aurait probablement été non. Pour sortir un jeu dans une boîte à mettre sur une étagère, vous deviez disposer de beaucoup de fonds. Mais parce que le numérique est tellement plus accessible, il est beaucoup plus facile de sortir un jeu, mais nous facturons toujours la même chose.
Que vous évoque le système PEGI ? Pour ou contre la dématérialisation ? Nous serions ravis d’avoir votre avis en commentaire…