The Binding of Isaac – Rebirth sort sur les consoles de Nintendo : Wii U et New N3DS. Suivrez-vous Isaac dans les profondeurs de sa cave ?
Comme Nintendo l’avait annoncée, voici la sortie de The Binding of Isaac sur les consoles de Nintendo, Wii U et New N3DS. Comme sur les autres supports, le jeu est une réadaptation de son prédécesseur de 2014, The Binding of Isaac, développé cette fois-ci par Nicalis. Néanmoins, Edmund McMillen, concepteur du jeu, a souhaité dans cet opus réaliser une réadaptation possédant de nombreuses améliorations, telles que : un nouveau moteur de jeu (il ne tourne plus sous Flash !) , des nouvelles illustrations avec un graphisme proche du pixel-art (typé 16-bit), des effets visuels lissés, une nouvelle bande son (avec plus de 30 pistes !), et de nombreuses nouvelles fonctionnalités et améliorations, ainsi que de nouveaux concepts et objets, monstres et défis.
FICHE TECHNIQUE :
Support : Linux, OS X, PlayStation 4, PlayStation Vita, Windows, Wii U, New N3DS
Testé sur Wii U à partir d’une version fournie par Nintendo
Concepteur : Edmund McMillen
Développeur : Nicalis
Type : Action / Aventure « Rogue-like »
Date de sortie sur Wii U : 29 Octobre 2015
Prix : 14.99€
La genèse de The Binding of Isaac : Rebirth
Le jeu commence par une petite cinématique, de dessins d’enfant animés qui se succèdent. Sur ceux-ci, l’histoire d’Isaac est conté :
Le jeune garçon est en train de jouer dans la maison, au côté de sa mère qui est devant la télévision, regardant les programmes chrétiens. La vie était simple et ils étaient tous les deux heureux. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes dans la paisible demeure, jusqu’où jour, où une voix se fait entendre. Et pas n’importe quel voix ! Cette voix « venu d’en haut », s’apparentant à celle de Dieu, s’adresse à la pieuse mère. Le message qu’il va lui adresser va rompre la tranquille vie de ces deux personnages. En effet, d’après les paroles divines, le fils de cette femme est corrompu et être sauvé. Pour cela, il faut enlever tout ce qui est malsain pour le jeune garçon. La femme, obéissante, se voit donc suivre les paroles impénétrables et confisque tous les jouets et les vêtements de son enfant. Mais cela ne suffit pas et le voix divine se fait à nouveau entendre. Son fils est toujours corrompu, il faut que sa mère l’éloigne de tout ce qui est mauvais dans ce monde afin de racheter ses péchés. Une fois de plus, celle-ci s’exécute et enferme Isaac dans sa chambre. Toujours insatisfaite, nous entendons une fois encore la voix qui demande à cette femme chrétienne de sacrifier son fils comme preuve de sa foi et son amour. Acquiesçant, elle se saisit alors d’un grand couteau dans la cuisine pour exécuter la demande divine. Isaac, tremblant de peur, a assisté à toute la scène par l’une des fissures de sa porte. Plus qu’une solution s’offre à lui : fuir. Pour tenter d’échapper à la folie meurtrière de sa mère, il s’enfonce dans les profondeurs de la Terre en sautant dans la trappe de la cave, juste sous les yeux de sa mère.
Dès le début de The Binding of Isaac : Rebirth, la tendance est donnée. Pour ceux qui voulaient « se fendre la poire », vous pourrez donc repasser. Les joueurs en possession du premier volet du jeu ne seront pas surpris d’en retrouver l’histoire. C’est aussi sans surprise que nous sentirons encore une fois la forte présence de références bibliques, plus précisément le sacrifice d’Isaac comme le renvoi le titre du jeu et le nom du « héros ». Il y aura donc des personnages, monstres et objets qui représenteront des figures religieuses : Satan, Eve, Judas, et beaucoup d’autres ! En terme de référence, le système du jeu rappelle quand à lui celui de The Legend of Zelda sur NES : tandis que Link parcourait les donjons, ce sont les salles de la cave que traverse notre jeune Isaac. Alors que nous citions une réplique d’un livre de Voltaire, nous regrettons de ne pas entendre ou lire la langue de son prédécesseur, Molière : certains joueurs peuvent être réticents face à cette absence du français, ne comprenant pas forcément les descriptions des différents items du jeu. Quant à la bande son, bien que certains aient été déçus de ne pas retrouver celle de The Binding of Isaac, dans Rebirth, c’est plus de 30 nouvelles pistes qui défilent tout au long du jeu. Composées par Danny Baranowsky, le compositeur de musique électronique pour jeux vidéo, elles sont plutôt légères, et accentuent chaque salle dans laquelle Isaac se trouve. Des bruitages selon les objets que vous activerez, des monstres que vous rencontrerez ou des attaques que vous lancerez parsèmeront également les bandes sons. Pour ce qui est des graphismes, Edmund McMillen a donné un rendu beaucoup plus avoisinant le pixel-art, typé 16-bits afin de rendre le jeu tel qu’il le souhaitait à l’origine. Bien que ce soit un choix, habitué à nos nouvelles consoles et aux images qui se veulent de plus en plus réels, c’est un petit regret, surtout après avoir vu le rendu HD d’un mod sur PC. C’est un jeu d’action-aventure « rogue-like », autrement dit un jeu indépendant où le joueur explore au tour par tour un ou plusieurs souterrains généré(s) aléatoirement dans un univers bi-dimensionnel. Le côté en 2D est accentué par la vue du dessus.
Écrase cette larme que je ne saurai voir…
Mais parlons du jeu en lui même. Pour commencer c’est une nouveauté qui nous fait face : plusieurs emplacements de sauvegarde sont disponibles. Trois pour être exact qui vous permettront de retrouver vos statistiques par rapport à votre parcours. Vous y retrouverez réussites comme échecs dans le jeu, ainsi que les éléments que vous avez découverts : que ce soit les vidéos de fin, les secrets ou encore les objets que vous avez amassés. Votre fichier de sauvegarde vous donne l’occasion de débloquer également des challenges, au nombre de 20, qui sont plus au moins difficiles en fonction de la condition du défi.
Quand vous lancez le jeu, vous vous retrouver face à plusieurs choix : le personnage, la difficulté et le seed. Commençons par le seed. Pour ceux qui se demandent ce qu’est un seed, c’est un code, permettant de jouer une partie prédéfinie où les objets et monstres sont toujours les mêmes (vous trouvez ce seed en appuyant sur Start dans la partie que vous êtes en train de jouer). En cliquant sur la touche X de votre gamepad, car oui, le jeu se joue sur gamepad, ou avec la manette type console de la Wii U (pas de télécommande Wii, ni de manette type Game-Cube : elles ne marcheront pas), vous vous retrouverez face à un clavier où vous n’avez plus qu’à rentrer lettres et chiffres du seed. Parlons maintenant de la difficulté : deux choix s’offrent à vous, Normal ou Hard. Enfin pour les personnages, au nombre de 10, mis à part Isaac, vous devrez les débloquer en remplissant un petit objectif indiqué sous le nom de chacun d’eux. Ces objectifs peuvent être très faciles à accomplir (augmenter son nombre de cœur) comme très compliqué (amasser 55 pièces ou plus) ou encore inconnu (comme pour le personnage mystère). Chacun de ces personnages a, au départ, des caractéristiques qui les différencient les uns des autres : la vitalité (représentée par un cœur), la vitesse de déplacement (représentée par une chaussure) et la puissance d’attaque (représentée par une petite épée), ainsi que les objets éventuels de départ.
Le joueur commence donc par incarner Isaac et doit récupérer des objets qui améliorent lesdites caractéristiques du personnage, mais aussi qui lui permettront de descendre de plus en plus bas, dans les profondeurs de la cave, afin d’échapper à sa mère. Ces objets peuvent être combinables, qui augmentent certes les compétences de votre héros, mais qui, excusez-nous le terme, le rendent franchement dégueulasse ! Bon… vous nous direz, ça va avec le reste du jeu. Car il est vrai que l’ambiance est clairement gore et assez glauque. Entre monstres qui représentent soit des organes, soit des excréments, entre du sang et des traces de fèces plein le sol, on ne peut pas dire que l’aspect visuel soit des plus ragoutant, qui va jusqu’à son paroxysme avec les membres de la mère. Certes, un effet cartoon de ces protagonistes les rendent un peu plus amicaux, mais nous n’irions quand même pas jusqu’à les enlacer !
Mais notre petit bonhomme doit avancer, ou du moins descendre. Pour ce faire, il doit liquider lesdits monstres en utilisant une arme peu commune : ces larmes. En clignant des yeux, il les envoie sur ses ennemis, les combats se déroulant majoritairement à distance. Vous devrez pour cela, soit utiliser le joystick droit dans la direction dont vous voulez orienter vos larmes, soit en utilisant les touches Y / X / A / B, qui dirigent les projectiles d’Isaac respectivement vers la gauche, le haut, la droite et le bas. Pour le déplacer, c’est du côté gauche du gamepad que ça se passe : soit le joystick, soit les flèches. Pour l’écran du gamepad, vous pouvez le faire basculer soit en reflet de ce qu’il se passe sur votre téléviseur, soit en carte agrandie, en cliquant sur la touche –. La touche L quant à elle vous permettra de poser une bombe à l’endroit où vous vous trouvez, la touche R d’activer les pilules ou les cartes (qui se situent en bas à droite de votre écran) et enfin ZL qui donne le privilège d’utiliser un pouvoir rechargeable (en haut à gauche de l’écran).
Vous pouvez donc collecter des bombes mais aussi des pièces, des pilules, des cartes, des pouvoirs rechargeables et des clés. Les pièces vous permettront d’acheter des objets auprès du marchand ou des machines d’Arcade, les bombes de tout faire péter ! Ou du moins, les pierres, cranes et autres pots, mais aussi certains murs qui vous dévoileront des salles secrètes. Enfin les clés, vous permettront de débloquer les portes ou coffres possédant des serrures et autres verrous. Les pilules et les cartes, sont des objets utilisables qu’une seule fois et qui vous donne un bonus souvent temporaire. Le pouvoir rechargeable est utilisable dans la salle où vous vous trouvez, puis devra se recharger avant d’être réutilisé, ou en ramassant une pile qui permet la recharge instantanée.
La première fois que vous ferez la descente de la cave, vous aurez cinq niveaux à descendre avant de vous retrouver face à la mère d’Isaac, au sixième souterrain. Chaque niveau est composé comme suit : des salles rectangulaires avec différentes portes qui amènent à d’autres salles précédemment cachées, donnant l’effet d’un labyrinthe qui se dévoile peu à peu sur votre carte. Les portes seront verrouillées jusqu’à ce que tous les monstres de la salle, aussi surnaturels qu’ils sont vomitifs, soient anéantis. Chaque niveau se termine par un boss, plus ou moins difficile à vaincre, dont le dernier est Mom, qui, toujours armée de son couteau, cherche à vous tuer. Après avoir réussi à la vaincre pour la première fois, la descente est alors composée de huit niveaux avant de vous retrouver face à la folie sanguinaire de votre mère. Entre chaque niveau, on voit Isaac, recroquevillé sur lui même, qui rêve avec les mêmes dessins que lorsqu’il conté son histoire, subissant une humiliation ou un rejet.
Si vous décédez, vous devrez recommencer dès le début, renforçant l’aspect malsain du jeu. Les monstres, les objets et l’emplacement des salles étant générés aléatoirement à chaque partie, offre un potentiel immense à la jouabilité de The Binding of Isaac : Rebirth, et peuvent donc être fait à l’infini ! Une partie en coopération peut aussi être jouer si vous possédez la manette spécifique de la Wii U, mais seulement en local, pour un peu plus de fun. Le « nouveau venu » vous piquera un cœur pour pouvoir jouer et aura la possibilité de vous le rendre s’il part.
LES TOPS |
LES FLOPS |
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