Nicolas Sarkozy s’était récemment exprimé sur Europe1 à propos des attentats du 13 novembre, taclant au passage les jeux vidéo. Une fois n’est pas coutume, les professionnels du jeu vidéo ont tenu à répondre.
Le 2 décembre, sur Europe 1, l’ancien président de la république Nicolas Sarkozy s’était exprimé sur les attentats du 13 novembre dernier, n’hésitant pas à piocher dans le sempiternel argumentaire des jeux vidéo violents pour appuyer son intervention lorsque la question de « désarmer le Père Noël » lui fut posée, affirmant « on pourrait peut-être regarder de plus près ces jeux vidéo d’une violence inouïe qui sont dans tous les cadeaux ».
Grand habitué de ces saillies verbales chroniques dont le monde politique est parfois si friand, le secteur français du jeu vidéo a tenu à répondre une nouvelle fois par le biais du SNJV (Syndicat National du Jeu Vidéo), qui s’est fendu d’un communiqué afin de rappeler certaines informations à Nicolas Sarkozy, voire à la classe politique dans sa totalité. C’est ainsi que le jour-même, le SNJV a déclaré ceci :
« Les professionnels du jeu vidéo tiennent à rappeler à Monsieur Sarkozy que la vente de jeux vidéo est encadrée par le système PEGI qui informe très clairement les consommateurs sur le contenu des jeux et que la majorité des jeux vidéo vendus en France est accessible à tous les publics.
Les jeux vidéo peuvent explorer des émotions ou des expériences complexes ou difficiles. Ils ne sont en cela que le reflet du monde tel qu’il est et permettent d’en mettre à distance la violence en jouant avec ses représentations. Ils ne sont pas différents des autres œuvres culturelles.
Stigmatiser le jeu vidéo ne saurait être une position convaincante dans le contexte lié aux récents déchaînements de violence dont notre pays a été victime, contexte dans lequel les professionnels du jeu vidéo ont tenu à rester à la hauteur de leurs responsabilités. »
Une déclaration pleine de bon sens, qui n’hésite pas à rappeler que les éditeurs qui possédaient des jeux de tirs dans leurs cartons à cette période avaient sciemment mis en berne leurs plans de communication en cours durant la période post-attentats. En effet, parmi ceux-là, Bethesda avait par exemple suspendu sa communication autour de Fallout 4, tout comme Activision avec Call of Duty Black Ops 3, ou encore Ubisoft qui avait également mis en pause la campagne marketing de Rainbow Six: Siege.