Découvrez le test de Pro Basketball Manager 2016, le jeu qui peut accompagner vos nuits NBA sur Bein Sport
Fiche Technique
- Support: PC
- Développeur/Éditeur : Umix Studios / Cyanide
- Test effectué sur PC d’après une version fournie par Cyanide
- Type: Gestion
- Date de sortie : 14 janvier 2016
- Prix: 19.99 €
Pro Basketball Manager 2016 marque le retour des studios Umix et Cyanide déterminés à proposer une simulation de gestion de basket-ball de plus en plus complète. Depuis 2012, le potentiel du titre se fait ressentir et l’expérience de jeu entretient un côté addictif d’année en année. L’arrivée de Cyanide en 2015 dans le développement du jeu a permis à Umix de travailler avec un budget plus conséquent. Il y demeurait quelques défauts, reste donc à savoir si Pro Basket Manager 2016 a conservé son caractère addictif tout en proposant une gestion du sport convaincante.
La sobriété dans le premier shoot visuel
En premier lieu, analysons la silhouette de ce Pro Basketball Manager 2016. Nous sommes plutôt partagés quant à l’interface proposée par les développeurs. D’un côté, on trouve qu’elle manque de clarté et de couleurs, ce qui ne favorise pas forcément l’accessibilité aux néophytes. Néanmoins, les informations demeurent bien réparties, la boîte de messagerie est facile à trouver, cela tombe bien puisqu’elle recensera l’actualité durant toute la durée du jeu. Ne vous attendez pas non plus à recevoir pléthore de données à l’instar d’un Football Manager, du côté du basket, on fonce vers l’essentiel. Ce qui permet de se lancer aisément dans une partie mais rend visible les limites du jeu, qui pour le coup, a adapté son prix (estimé à 20€). Mais l’essentiel a été réalisé pour rendre la gestion des matchs clairs, toutes les données accessibles sur l’interface durant la rencontre, ce qui rend finalement un résultat de qualité.
Notons que vos parties de jeu pourront s’accompagner de sessions musicales puisqu’une bande-son est bel et bien présente, une playlist généraliste et plutôt agréable, surtout facultative pour ceux qui préfèrent s’en priver.
La richesse du contenu
Avançons sur le parquet de Pro Basketball Manager 2016 pour nous diriger vers le point fort du titre, son contenu. Ce sont 70 ligues qui sont disponibles à travers le monde, ce qui nous laisse un choix immense pour commencer notre carrière de coach. Ne nous le cachons pas, nous avons souvent tendance à prendre la direction de la NBA pour y retrouver les Superstars américaines mais il demeure plaisant de s’appuyer sur de nombreuses alternatives. Il existe tout de même un réel intérêt pour le championnat français (soyons chauvins) ou ceux de l’Asie ou de l’Europe du Sud, toujours compétitive dans le sport. Umix n’a pas non plus oublié les Sélections Nationales dans son roster. Mieux encore, les équipes féminines sont également au rendez-vous, histoire de ne pas laisser de côté les femmes passionnées de basket qui gagnent en nombre d’année en année.
Le studio encadré par Cyanide a tenu à insérer sa dose de réalisme dans son jeu de gestion, raison suffisante pour instaurer les réelles spécificités de chaque championnat. Cela passe par la mise en place des règles et surtout le système de transferts diablement fidèle à celui de la NBA, les concepts de salary cap, trades et draft seront expliqués pour les novices non familiers avec le championnat américain. Ce qui demandera une gestion intelligente de votre franchise NBA, et des sacrifices si vous comptez ajuster votre effectif.
Ne cachons pas le bémol qui refroidira certains joueurs, Umix et Cyanide n’ont pas acquis les droits pour vous proposer les vrais noms des équipes. Ce qui reste compréhensible tant le secteur génère de l’argent et en réclame dès qu’on touche aux enseignes. Néanmoins, cette lacune a été détournée en substituant les noms réels des équipes et des joueurs par des appellations qui s’en rapprochent. Généralement, une seule lettre (voir 2) est changée dans le nom du joueur, il en est de même pour certaines équipes, donc on devine aisément l’identité des équipes. Il reste toutefois amusant de voir les Lakers de Kobe Bryant être baptisés « Hollywood », symbole de la ville de Los Angeles (et non Lob Angeles des Clippers).
De plus, il demeure possible de les renommer avec l’éditeur proposé dans le menu, ce qui prendrait toute une vie tant les données sont immenses. En effet, nous retrouvons tous les joueurs, tous dotés d’un historique qui retrace les Teams par lesquelles ils sont passés. Il est primordial de souligner les détails fournis dans les statistiques des joueurs, que ce soit leurs talents ou leurs performances. On y retrouve entre autres les moyennes de points, rebonds par saison, ce qui caractérise une base de données complète et très agréable à consulter.
Enfin, la base de données ne représente pas le seul poste qui cartonne puisque la gestion de l’effectif a aussi reçu un travail conséquent mais… pas forcément suffisant.
Une gestion de l’effectif à parfaire
Une fois que vous aurez choisi votre franchise (chez nous, cela a d’abord été les Mavs de Dallas), on est amené à naviguer d’une page à une autre afin de parfaire la gestion du club. On remarquera très vite que la gestion des états d’âme est limitée, ils se contentent d’apprécier ou pas leur performance. Si vous êtes 10ème de conférence alors que vos objectifs sont les play-off, aucun athlète ne vient se plaindre du mauvais rendement de l’équipe. La discussion avec la direction n’est pas fréquente et ce qui est dommageable, c’est qu’il n’existe pas de déclaration d’après match dans les médias, ni de réunions avec l’effectif en dehors des jours de match.
Par contre, il sera important de gagner la confiance des joueurs et des dirigeants mais aussi celle des supporters. Généralement, cela se limitera à gagner les confrontations directes contre les rivaux. Puis, le secteur financier reste également à surveiller puisqu’il sera nécessaire d’adapter le tarif pour l’accès au stade avec un prix sur la place à laisser en auto, sauf si vous souhaitez augmenter l’abonnement ou inversement, le rendre plus accessible. Évidemment, cela influe sur les recettes et l’économie de la franchise. La gestion du staff exigera que vous constituiez votre staff et on apprécie de pouvoir envoyer un recruteur dans les 4 coins du globe pour trouver le prochain Magic Johnson. Cela dit, Umix gagnerait à approfondir ce secteur puisque certaines gestions restent basiques, plus de spécificités dans les entraînements, simplement plus d’options et plus de postes dans l’encadrement du coach, le staff doit gagner en diversité pour passer un cap niveau réalisme. D’ailleurs, si certains se plaignaient de la récurrence des blessures dans d’autres jeux de gestion, ils n’ont pas fini dans ce jeu de gestion de basket. Toutes les semaines (et nous exagérons à peine), certains joueurs se blessent, avec une durée plus ou moins longue.
La préparation d’avant-saison n’est pas le point fort du jeu, la gestion des matchs amicaux est automatique et il nous est demandé de simuler ou de jouer le match, mais comme dans tous les jeux du genre, nous attendons qu’une chose, commencer la saison. Il n’existe malheureusement pas d’options pour situer la compréhension et la connaissance d’un schéma tactique. Mais penchons-nous dessus clairement car cet aspect tactique en match représente le MVP de Pro Basketball Manager 2016.
La gestion des matchs : le MVP
Si la gestion du club demeure parfois inconfortable, ce n’est jamais le cas du coaching durant les matchs. Toute la préparation du jour J est habilement organisée. Cela commence par la possibilité de préparer et créer ses propres systèmes de jeu et si vous avez un peu de mal de ce côté-ci, ce n’est pas dramatique puisque de nombreuses possibilités tactiques sont intégrées dans le crâne des joueurs. Après, chaque joueur ne parvient pas à les mettre en œuvre de façon exceptionnelle.
Dans le vestiaire (enfin avant le match), c’est à nous de déterminer les leaders offensifs pour le match ainsi que le 6ème et celui qui n’apparaîtra même pas sur la feuille de match… logique. Une présentation des forces des équipes du soir puis nous sommes lancés dans l’interface du match (en image ci-dessus). A partir de maintenant, plusieurs possibilités s’offrent à nous. La première laisse le choix entre suivre le match en 2D ou le suivre à l’aide du moteur 3D (sur lequel nous reviendrons plus tard).
Ce qui demeure plutôt passionnant concerne la gestion du match en lui-même, seconde par seconde, minute par minute, en temps réel. Elle nous fait réellement vivre un moment intense durant lequel il sera nécessaire de varier les schémas de jeu, comme un vrai match. C’est dans ce domaine que le réalisme s’illustre le mieux, que le jeu exploite l’addiction, tout simplement que l’intérêt du jeu subsiste. Parfois, on ressort même avec l’impression qu’il faut rester encore plus concentré que dans une simulation de basket comme NBA2K16.
Comme un vrai coach, il sera très important de déterminer le type de défense, de changer le degré de pressing selon les possessions, le score et le moment du match. L’aspect tactique est ultra important. A vous de choisir à chaque possession si l’équipe doit adopter un système de jeu travaillé à l’entraînement, quel joueur va shooter pour quel type de shoot (2pts, intérieur, 3pts, pénétration) et d’exploiter ainsi les faiblesses de l’équipe adverse. On met même à notre disposition des schémas pré-avancés, nous laissant avec une multitude de choix durant le match. Selon les matchs, les performances varient et ce sera à vous de décider de laisser ou de remplacer vos stars. Par contre, les joueurs ne respectent pas toujours nos consignes, ce qui fait naître de la frustration quand ils perdent le ballon ou ratent le shoot derrière, beaucoup moins s’ils réussissent leurs gestes.
Il sera primordial de gérer intelligemment l’effectif, les systèmes et les consignes au risque de se prendre rapidement un 15-0 en 3 minutes, ce qui annihile vos chances de victoires au 4ème QT. On retrouve aussi le réalisme d’un match de basket quand l’issue d’un match se joue aux lancers francs avec des fautes automatiques à tout va.
De même, si on se plaignait du manque de communication avec la presse avant ou après le match, les discours pour motiver les troupes prennent eux une place importante dans la gestion d’un match. Selon vos propos, les troupes seront remises à bloc, démotivées ou parfois votre éloquence les troublera. On retrouvera généralement 5 à 6 choix de discours, à nous de choisir les bons pour mettre les joueurs en confiance.
On appréciera aussi les feuilles de statistiques proposées qui renseignent sur la (mé)forme de chaque joueur, toutes les données nécessaires y sont transcrites.
La science tactique trouve toute sa place dans la gestion des matchs de Pro Basketball Manager, ce qui permet au titre de conserver un côté addictif non-négligeable. L’intensité accompagne nos nerfs qui risquent parfois de lâcher ou de nous faire crier de joie si l’issue d’un match est favorable. De ce fait, il n’existe aucun intérêt à simuler les matchs, au risque de rendre l’expérience de jeu vraiment fade. Surtout que les résultats sont trop aléatoires, ne soyez pas surpris de retrouver des scores incohérents, comme une victoire large de Philadelphie contre Cleveland.
Puis, les développeurs ne souhaitent pas que vous simuliez les matchs puisqu’ils proposent un moteur 3D afin que vous restiez scotchés 48 minutes devant votre écran de PC.
Un moteur 3D à 2 visages
Si vous ne ressentez aucun problème à rester 48 minutes à gérer votre match, vous pouvez activer l’interface concernée. Sachez tout de même que vous pourrez alterner entre la 2D et la 3D sans problème. Par conséquent, si vous considérez qu’avec 20 points d’avance à 4 minutes de la fin que le match est plié, libre à vous d’accélérer le temps en passant sur la 2D. Car le moteur 3D ne vous permet pas d’accélérer le temps, il conserve le temps réel pour chaque action.
Cette temporalité est nécessaire puisqu’elle permet de vous donner un meilleur aperçu des schémas de jeu évoqués plus haut. Même si chacun d’entre eux s’illustrait d’une façon correcte avec les icônes 2D, c’est forcément plus agréable d’assister aux actions avec des vrais bonhommes. L’interface s’embellit, on assiste à un vrai match de basket, enfin… sur le papier.
Car sur le terrain, le moteur 3D ne rend pas une copie parfaite. Les joueurs ne sont pas reconnaissables (ils ne le sont déjà pas en vignette dans les menus), la physique du ballon est assez bonne mais les shoots restent à peu près tous similaires dans la gestuelle. Les schémas de jeu restent efficaces, on constate le mouvement de coéquipiers pour faire écran et nous démarquer mais les animations ne mettent pas en valeur les duels. Les meneurs font parfois preuve d’une lenteur digne d’un pivot, laissant paraître un manque de limpidité dans certaines actions.
Cela dit, le moteur 3D est plus que correct et il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un jeu de gestion et non d’une simulation de basketball. L’objectif n’étant pas de se rapprocher du niveau d’un 2K16 en terme d’animation. On remarque donc certaines lacunes mais elles ne demeurent pas punitives pour l’expérience de jeu.
Buzzer Beater ?
Au final, Pro Basketball Manager propose une simulation de gestion qui excelle dans le secteur le plus important, le coaching durant le match. Certains secteurs de jeu demandent plus de solidité pour réussir leurs shoots derrière le cercle mais le résultat reste à son avantage pour un prix estimé à 20€. Un tarif dérisoire pour une expérience de jeu agréable qui s’appuie sur une base de données (presque) complète. Le principal adversaire qui se présentera à vous risque d’être votre sommeil, ce qui ne constitue pas forcément un obstacle pour les fans de NBA qui ont l’habitude d’écourter leurs nuits.
LES TOPS |
LES FLOPS |
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