[Test] Etrian Odyssey Untold 2: The Fafnir Knight

« Dans un labyrinthe, il faut toujours tourner dans la même direction », voici le conseil que nous avons essayé de suivre lors du test du dernier épisode de la série Etrian Odyssey.

Etrian Odyssey

Fiche Technique

  • Support : Nintendo 3DS
  • Développeur : Atlus
  • Éditeur : Atlus
  • Type : Donjon RPG
  • Date de sortie : 12 février 2016
  • Test effectué à partir d’une version 3DS fournie par l’éditeur

Etrian Odyssey  Untold 2 : The Fafnir Knight est le sixième jeu de la licence Etrian Odyssey qui a vu le jour sur Nintendo DS en 2008. Cette série a été développée par Atlus, ce studio étant surtout connu en Europe pour les Megami Tensei.

Laissez-moi vous conter l’histoire

Cet épisode est un remake d’Etrian Odyssey II : Heroes of Lagaard, mais avec quelques améliorations. Contrairement à son prédécesseur, le jeu comporte un Story Mode, une histoire totalement inédite où l’on incarne une équipe de cinq aventuriers prédéfinis, tandis que l’autre partie du jeu est un mode classique où l’on peut créer jusqu’à 25 personnages qui formeront une guilde sans background ni vrai scénario.

Chaque mode de jeu a un scénario qui lui est propre : le mode classique commence par l’apparition d’un étrange labyrinthe qui abrite de nombreux monstres plus dangereux les uns que les autres. Situé non-loin du duché d’High Lagaard, ce labyrinthe serait connecté avec un château dans les cieux. Suite à cette découverte, le Duc de High Lagaard envoie donc des équipes d’explorateurs dans cette mystérieuse forêt, et c’est donc à ce moment que l’on peut alors créer notre équipe de héros, en choisissant leur apparence, leur nom, et bien sûr leur classe.

Le mode histoire, lui, nous contera l’histoire d’un groupe d’aventuriers chargé par le Duc de High Lagaard d’escorter la princesse Arianna, fille du Duc de Caledonia, afin qu’elle accomplisse un rituel dans les ruines de Ginunngagap. Mais c’est à ce moment que nôtre héros commence à entendre de mystérieuses voix…

Etrian Odyssey

La majeure partie de ce test est réalisée sur le Mode Histoire, mais nous allons quand même faire un bref aparté sur la création des personnages. Le joueur aura donc le choix entre 13 classes, chacune d’entre elles proposant 4 apparences différentes. Sont présentes les classes basiques de tout RPG comme les guerriers, les archers et les différents types de mages, mais nous y trouvons aussi les Ronin, des maîtres du katana ou encore les Hexer – de mystérieux mages capables de contrôler l’esprit des créatures ennemies.

Etrian Odyssey

Avec ce nombre de classes, le joueur pourra créer une équipe vraiment personnalisée qui répondra à toutes ses attentes. Un nouveau membre pourra en effet rejoindre le groupe à tout moment de l’aventure en passant chez le maître de guilde, ce qui s’avère plutôt utile en début de partie afin d’optimiser l’équipe d’explorateurs.

La ville de High Lagaard qui fera office de quartier général se compose de plusieurs lieux-clés : l’auberge où le joueur peut sauvegarder sa partie et soigner ses unités, le magasin pour acheter de l’équipement, le bar pour faire des quêtes secondaires, le palais du Duc pour traiter des missions de la plus haute importance, la maison de guilde, pour gérer ses personnages et en créer de nouveaux, et la lisière de la forêt pour partir braver les dangers du labyrinthe.

Re-Spect walk !

Qui dit labyrinthe dit repérage, et pour s’orienter dans les dédales il faudra s’armer de notre stylet et commencer par dessiner la carte qui servira tout au long du jeu, grâce à un système de cartographie qui reste assez intuitif et complet. Il nous permet en effet de repérer chaque élément, chaque porte, chaque escalier, ainsi que tous les raccourcis cachés au milieu de la végétation.

Etrian Odyssey

Mais tout ceci n’est pas forcément obligatoire, et l’on peut très bien indiquer seulement la route empruntée. Mais cet aspect du jeu est particulièrement chronophage et peut vite être rébarbatif. On se prend à jouer les explorateurs bien volontiers au départ, mais cela ne dure qu’un temps avant que la motivation ne faiblisse et que la carte se transforme peu à peu en une seule route qui mène à l’étage suivant, ce qui ravira en revanche les passionnés d’exploration qui seront très satisfaits de trouver tous les points de ravitaillements et tous les secrets dans le labyrinthe.

Etrian Odyssey

You spin me right round baby…

Ce jeu, comme beaucoup de J-RPG, utilise un système de combat encore plus vieux que le monde : le tour par tour. Dans Etrian Odyssey, les combats sont particulièrement longs, surtout contre les boss ! Il vous faudra alors farmer de longues heures afin d’éviter le Game Over, et à chaque niveau de gagné nous pouvons augmenter les attributs des personnages. Cependant, le seul problème de cet arbre d’évolution est qu’il comporte un nombre vraiment affolant de caractéristiques et pour  ressentir l’évolution au cours du jeu il faudra au moins trois bonnes heures de chasse aux mobs.

En ce qui concerne le scénario, aussi transparent soit-il, Atlus tente de nous faire croire à son existence à chaque passage dans l’un des deux labyrinthes. Le jeu ressemble finalement à une longue partie de tennis monotone, et dans ce cas, le joueur est la balle et le labyrinthe d’Yggdrasil ainsi que les ruines de Ginunngagap sont les tennismen qui, des heures durant, nous font subir des allers-retours entre ces deux lieux. Heureusement que nous avons le droit de repasser par la ville afin de sauvegarder et de permettre à nos personnages de retrouver tous leurs PV. Ce qui est vraiment dommage, car l’un des points les plus importants dans un RPG est un scénario qui donne envie au joueur de passer un long moment sur celui-ci.

Do you speak spanish ?

Le défaut majeur de cet Etrian Odyssey est sa non-traduction en français, les non-anglophones devront sans doute faire l’impasse sur le jeu car il est assez frustrant de ne pas comprendre ce qui est dit dans un jeu, toutes les quêtes passant par une introduction assez longue où la marche à suivre est expliquée textuellement.

En ce qui concerne les dialogues, ceux-ci sont très nombreux durant les phases d’exploration, ce qui permet de sortir un peu et de souffler lorsque l’on est absorbé par la cartographie. Par contre, on voit que les phases de dialogues ne sont présents – pour la majeure partie – que pour meubler et ne présentent aucun réel intérêt. Le jeu offre parfois des choix de réponse plus ou moins désinvoltes au joueur, mais sans grave conséquence (le plus dramatique étant la perte de quelques PV à cause d’un hérisson qui a le don de se mettre dans de beaux draps), car nous ne pouvons pas gérer les relations entre les personnages. De plus, ces dialogues viennent parfois enlever le peu de charisme qu’ont certains personnages de par leur caractère désuet.

Etrian Odyssey

Bien heureusement pour Etrian Odyssey The Fafnir Knight, les thèmes musicaux sont parfaitement travaillés et se marient très bien avec les différentes phases du jeu. De plus, nous avons le choix dans les options de choisir si nous voulons les versions MIDI ou instrumentales de ces thèmes.

Graphiquement, ce que l’on nous propose est vraiment très beau, le dosage de la 3D est vraiment très plaisant à voir, fait qui est plutôt rare ! De plus, avec la 3D, nous avons la possibilité d’appréhender avec plus de précision la taille des salles et la distance, ce qui est bien utile lorsque l’on ne veut pas affronter ces FOE qui risquent fortement de ralentir notre progression, car étant de puissants adversaires, il nous faut être plus que bien préparés afin des les combattre. Le petit bémol, c’est que les « cinématiques » durant la partie ne sont que partiellement animées, tandis que la cinématique d’introduction est magnifique et donne vraiment envie de se perdre dans les immenses labyrinthes proposés par Atlus.

LES TOPS

LES FLOPS

  • 👍 Les thèmes instrumentaux
  • 👍 La cartographie très poussée
  • 👍 La 3D agréable et bien dosée
  • 👎 Un scénario transparent…
  • 👎 …Des personnages qui le sont tout autant
  • 👎 Un jeu trop répétitif
  • 👎 La traduction une nouvelle fois passée à la trappe