[TEST] Juggernaut Wars : la guerre selon My.com

Découvrez notre test de Juggernaut Wars, un jeu qui vous place dans la peau d’un Général de Guerre prêt à lancer toutes ses troupes sur l’ennemi

Fiche Technique

  • Support : Mobile (Android & iOS)
  • Développeur/Éditeur : My.com
  • Type : RPG/Heroic Fantasy
  • Date de sortie : 04 février 2016 sur iOS (18 février sur Android)
  • Free to play 

Test effectué sur le Honor 5X à partir d’une version Android fournie par le développeur

My.com ne compte pas rester inactif sur le marché mobile et propose avec Juggernaut Wars une suite à Juggernaut : Revenge of Sovering. Sous forme de free to play, il nous lance dans un RPG dont les décors s’apparentent à l’univers Heroic Fantasy. L’éditeur a misé cette fois-ci sur la richesse de ses décors qui, pour un jeu mobile, constitue une vraie force. Mais ce qu’il faut retenir avant tout, c’est la mise à disposition de nombreux héros qui évolueront au fur et à mesure des batailles. Promenons-nous dans le monde de Haradan afin de vous présenter dans notre test tout ce qu’on a retenu de positif mais aussi de négatif.

Juggernauts, quel est votre métier ?

A chaque guerre ses héros victorieux ou ses soldats défaits et My.com l’a bien compris. Ainsi, Juggernaut Wars propose un très large panel de combattants qui rejoindront vos rangs au fur et à mesure que les affrontements s’enchaînent. Vous l’avez bien compris, bon nombre d’entre eux seront à débloquer et ce sont au total 28 combattants qui sont listés dans votre inventaire (la majorité reste cachés par un effet sépia). Le jeu est proposé en anglais, il en va logiquement de même pour l’appellation de chacun des personnages. On a commencé l’aventure avec Hanna the Inquisitor puis Ninja Meego, Nymph Edera et même Battle Priest Bran nous ont rejoints, chacun des personnages étant étiqueté selon sa classe mais nous y reviendrons plus tard…

Ce qu’on remarque également rapidement, ce sont les nombreuses options de customisation. En effet, on y trouve des équipements pour chaque partie du corps, taillant de ce fait votre armure pour la bataille. En dépensant des pièces ou en débloquant des objets, il sera possible d’upgrader votre niveau et celui de votre petit régiment ou de débloquer des protections. Tout cela permettra de booster par la même occasion vos statistiques de combat. Par conséquent, il sera nécessaire de les mettre régulièrement à jour afin de gagner en puissance et surtout d’optimiser les chances de victoires. Six attributs seront alors à augmenter et si on acquiert un équipement sur l’intégralité du corps, votre force sera décuplée pour votre guerrier qui passera un palier (via le bouton Promote). Il existe donc un réel intérêt à cueillir les différents éléments après une victoire, un loot (enfin plus un butin d’après-guerre) donc très précieux pour votre équipement, allant de votre casque jusqu’à vos bottes en passant par votre dague ou votre sceptre selon votre combattant.

Dès le premier coup d’oeil, on remarque que le design de chacun d’entre eux est soigné, reposant réellement sur une identité propre et des armes spécifiques. Les dessins représentent un réel atout dans l’approche du titre et il demeure toujours plaisant de compter dans ses rangs des persos qui, excusez l’expression, ont de la gueule. Une mention spéciale à Harley Quinn Harlequin Adele et bien d’autres que nous vous laisserons découvrir par vous-mêmes. En tout cas, il est indubitable qu’une attention particulière a été consacrée au développement des personnages, que ce soit dans la progression ou dans leur dessin.

Par contre, le nombre de soldats est limité sur le champ de bataille et ce sont donc 5 héros qui se feront une place dans votre composition d’équipe. A partir de là, l’aspect tactique prend le pas, ce qui nous amène vers un petit point faible du titre, le gameplay.

A mon signal, déchaîne les Enfers !

La stratégie est primordiale dans le gameplay de Juggernaut Wars puisqu’elle concerne en premier lieu la préparation des conflits. Comme indiqué plus haut, chaque guerrier possède ses propres caractéristiques, ses propres armes qui détermineront s’il fait partie des soldats du front ou des artilleurs. Il nous est ainsi demandé de choisir soigneusement la troupe qui ira chercher la victoire. Cette étape demeure impérative dans le jeu puisqu’une fois la conquête lancée, votre sort dépend entièrement des hommes et des femmes qui sont allés au charbon.

En effet, l’importance tactique de la préparation de vos recrues fait naître en contrepartie une certaine frustration. Une fois sur le champ de bataille, vous ne contrôlez pas vos fantassins, ils avancent seuls, dégainent leurs armes seuls, attaquent seuls et choisissent seuls la cible à viser. On nous laisse uniquement la possibilité d’effectuer l’attaque spéciale en tapant sur l’avatar disponible à droite de l’écran. Durant la session de jeu « active », votre position est majoritairement passive. Une fois lancé, on se retrouve totalement spectateur des phases d’action et on se demande même si My.com n’a pas fait preuve de sarcasme en proposant une option « Combat Auto ». Cela consiste simplement à priver le joueur du timing de l’Attaque Spéciale. Néanmoins, il ne faut pas ignorer son utilité puisque l’IA s’en sort parfois mieux que nous. Lorsqu’on échoue systématiquement à un niveau, elle peut permettre de débloquer une situation. Enfin, elle favorise les doubles occupations, une fois la bataille lancée en Auto, nul ne vous empêche de faire autre chose à côté sur une courte période.

Des légères possibilités de gameplay au cours des affrontements naît la tentation de classer Juggernaut Wars dans la catégorie des jeux de gestion autant que celui du jeu de rôle.

Les morts ne savent qu’une chose, il vaut mieux être vivant

D’ailleurs, les sessions de jeu s’appuient sur un rythme très rapide, chaque niveau s’effectue en trois temps, trois rounds, une triple dose d’ennemis à abattre en moins de deux minutes. A chaque fin de combat, votre victoire sera notée sur trois étoiles et ce, d’une manière on ne peut plus simple. Vous conservez les trois étoiles intactes si aucun membre de votre équipe n’est mis K.O, vous en perdez une pour la chute d’un combattant, et si vous avez le malheur d’en perdre plus d’un, vous ne pourrez recueillir qu’une étoile. Plus vos étoiles seront nombreuses, plus votre loot sera riche.

La connexion internet est obligatoire, ce qui le prive d’un aspect pratique dans les transports en commun qui ne profitent pas tous d’un accès à la 3G/4G. Néanmoins, la courte durée d’une bataille demeure une qualité puisqu’il permet de maintenir une agréable cadence de jeu. Une allure adaptée à l’objectif principal qui vous amènera simplement à tracer votre route en enchaînant les adversaires dans l’espoir de venir à bout du royaume de Haradan. Et ce sera pas chose aisée tant le nombre de niveaux est conséquent, à travers divers mondes dans lesquels sont distillés les différents boss.

Evidemment, les centaines de batailles à gagner cachent l’élément qui accompagne chaque free to play digne de ce nom, les micro-transactions. Si vous ne passez pas par cette case, un grand doute apparaît quant à votre capacité à parvenir au stage final avant 2017 (et encore…) mais on ne vous prive aucunement des diverses fonctionnalités présentes dans le jeu. Comme toujours, les achats attribuent simplement des boosts en ce qui concerne votre course contre le temps, votre volonté d’avancer le plus rapidement possible. Le plaisir que procure les mécaniques du jeu demeure le même. A contrario, céder aux micro-transactions proposés accélérera la progression de vos guerriers puisque la monnaie (en améthyste ou en pièces) multipliera entre autres vos options de customisation. Il faut dire qu’on vous en propose 260 pour 3€13 euros, 3 272 pour 10€46 et pour les plus accrocs 42 200 pour une bonne centaine d’euros. Ensuite, vous pourrez les convertir à votre guise en pièces pour gérer votre budget.

On fait la guerre quand on veut, on la termine quand on peut

La durée de vie de Juggernaut Wars est conséquente et ce n’est pas seulement lié au nombre de batailles proposées dans le mode Campagne. D’autres modes de jeu enrichissent l’expérience mais il faudra les mériter. Un portail vers de multiples dimensions parallèles nous dirige vers d’autres environnements qui seront accessibles selon les jours de la semaine et surtout si vous avez atteint un niveau minimum. Comme vous pouvez le voir à l’image, il sera très difficile de venir à bout du jeu puisque des centaines d’heures de jeu seront nécessaires pour grimper au pic du level 300 exigé dans ces différents portails. Ce qui garantit au titre une durée de vie infinie pour les joueurs ambitieux.

De même, My.com n’a pas oublié les modes de jeu en ligne qui trouvent toute leur place dans l’Arène. Vous y trouverez des adversaires à affronter avec leurs niveaux indiqués, utile pour ne pas se faire laminer par plus fort que soi. Au contraire, si la sélection naturelle se montre désavantageuse, il demeure possible de rafraîchir la page afin de trouver des petits soldats à notre portée, ce qui est clairement pratique pour progresser dans le classement en ligne. Par contre, à moins de dépenser nos ressources (qui deviennent vite payantes), les combats sont limités dans le temps. Il vous faudra un certain temps pour lancer un autre combat en ligne tout comme il en faudra pour ouvrir un autre coffre de trésors gratuit, tout comme il en faudra pour dépenser un max de pièces dans l’amélioration de votre personnage… à moins de dépenser des ressources qui s’épuisent vite, à moins que vous ne passiez par les micro-transactions. Bref, vous l’aurez compris, l’argent est le nerf de la guerre.

Kalos Kagathos

On ne retirera pas une autre qualité à Juggernaut Wars, sa conception esthétique de toute beauté. En plus des dessins réussis des guerriers autant du côté des alliés que des ennemis, on plonge dans un univers heroic fantasy réalisé d’une main de maître. Malgré la redondance du gameplay, s’il existe un secteur qui ne prend pas une ride après plusieurs heures de jeu, il s’agit de l’attrait des décors.

Les développeurs ont réellement mis l’accent dessus puisque le menu proposé vous lance dans un décor animé et interactif. Si agréable à la rétine qu’il ne sera pas étonnant d’être tenté de taper sur l’écran pour vérifier si un bâtiment donne un accès à une autre option du jeu. Même si ce n’est malheureusement pas toujours le cas, il demeure incontestablement agréable de nous voir proposer autre chose que 4 barres horizontales comme menu sans perdre en fluidité.

N’oublions pas non plus d’évoquer la bande-son du titre qui, dès les premières heures, favorise l’immersion dans les batailles. Certes, on entend souvent le même air mais il colle à l’univers du jeu. Puis, les sessions de jeu étant découpées en maximum 2 minutes (vous passerez plutôt 1 min 30 sur le champ de bataille), cela permet d’oublier la répétitivité de la bande-son. De même, chacun des héros possède son cri de guerre que l’on entend entre les différents coups d’épées et jets de projectiles. Les bruitages demeurent efficaces mais montreront aussi un aspect redondant, ce qui reste logique vu l’enchaînement des combats. La bande-son générale représente donc une réussite.

 

LES TOPS

LES FLOPS

  • 👍 Un contenu massif
  • 👍 Les graphismes et design des héros
  • 👍 Free to play
  • 👍 La progression des personnages
  • 👍 La durée de vie infinie
  • 👍 L’aspect tactique d’avant-guerre…
  • 👎 … Au détriment du gameplay
  • 👎 On râle toujours sur les microtransactions
  • 👎 Connexion internet obligatoire