Découvrons ensemble Inexistence, un jeu indépendant développé en solo durant 4 ans et qui souhaite rendre hommage à l’âge d’or des jeux 16-bits.
Fiche Technique
- Support de test : PC – OS W7 64 bits / Intel Core i5-2500K 3,30 GHz / 8 Go RAM / Asus GTX 760 OC
- Configuration minimum requise : PC – OS Windows XP SP3 / Intel Pentium 200 Mhz / 256 Mo RAM
- Version du jeu testée : version commerciale fournie par Pixold / Jonathan Brassaud.
- Développeur : Pixold / Jonathan Brassaud
- Éditeur : Pixold / Jonathan Brassaud
- Type : plate-forme/action/aventure
- Date de sortie française : 22 février 2016
Hald-là !
Inexistence est un jeu indépendant et créé entièrement par une seule et même personne, un français (agitez les drapeaux) nommé Jonathan Brassaud qui est bien connu des forums de JVC (agitez les smileys :noel:). Se revendiquant comme un metroidvania, le jeu trouve son inspiration dans certains titres qui ont fait la fierté de l’époque 16-bits et n’hésite pas à l’afficher via des easter eggs ou des clins d’oeil in-game. On vous laisse faire la chasse aux détails, certains sont plus subtils que d’autres.
L’histoire nous met dans la peau de Hald, un jeune Gardien qui voit sa sœur être victime d’un maléfice lancé par le mystérieux Cleos, un grand brun ténébreux qui semble vouloir mettre l’île sous son joug sans toutefois expliquer ses réelles motivations. Hald devra donc parcourir l’île et ses dangers afin d’atteindre le château de Cleos et affronter celui-ci pour rompre le sort qui s’est emparé de sa sœur. Ne vous laissez surtout pas avoir par ce synopsis qui pourrait faire penser que le développeur s’est contenté de dérouler un scénario des plus classiques, car ce qui se passe en fin de jeu en médusera plus d’un. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir, mais la surprise est typique de ce que l’on peut attendre d’un jeu indépendant au niveau de la liberté des thèmes exploités.
Les aventures de Samus Belmont
Inexistence se présente comme un jeu de plateformes mâtiné d’action/aventure, dans lequel le héros devra parcourir des niveaux en pourfendant les ennemis qui bloqueront sa progression. Pouvant s’équiper d’une épée, d’une armure et d’un accessoire magique, Hald pourra ainsi faire évoluer la puissance de ses items en découvrant des coffres cachés un peu partout et renfermant des items plus puissants. Les mouvements de Hald sont assez simples à prendre en main dès le début de jeu : il peut attaquer au corps-à-corps avec son épée, à distance avec sa magie, et effectuer des esquives vers l’arrière. Au fil du jeu, le héros pourra apprendre d’autres techniques qui lui seront utiles dans sa progression, et collecter des pièces de puzzle dorées qui lui donneront accès à un artefact extrêmement puissant si le joueur réussit à rassembler les 7.
Les ennemis rencontrés sont assez variés, certains étant d’ailleurs plus retors que d’autres. Quelques-uns devront d’ailleurs être observés attentivement afin d’en découvrir les routines et ainsi les battre plus aisément. Les boss, cependant, sont assez inégaux. Si certains offrent une difficulté assez pointue, d’autres sont parfois assez mous et il suffira de perdre une fois contre eux avant de se rendre compte que foncer dans le tas est la stratégie la plus efficace à adopter pour raccourcir l’affrontement et ainsi réduire le nombre d’attaques que l’on subit en étant trop prudent. Le boss final, toutefois, a fait l’objet d’un soin bien plus prononcé, offrant aux joueurs un combat plus nerveux et dynamique que les autres.
Le level-design, lui, est très varié et rend hommage à certains classiques de l’époque 16-bits. On va ainsi de la forêt à la montagne enneigée, en passant par de sombres caves et des grottes sous-marines, sans oublier le niveau final : le château. D’ailleurs, celui-ci constituera le défi le plus costaud de tous et le plus à même de rendre un hommage au gameplay de Metroid et Castlevania avec son ambiance feutrée, ses couloirs horizontaux et verticaux labyrinthiques, et ses allers-retours nécessaires pour comprendre qu’il faut tel ou tel objet à récupérer avant de débloquer l’accès à la zone suivante du château. On en vient même à regretter que le jeu n’offre pas d’autres niveaux de ce genre, tellement celui-ci est agréable à jouer grâce à une difficulté bien dosée. Au point, d’ailleurs, de faire passer les précédents pour une promenade de santé.
50 shades of 16-bits
Old-school, Inexistence l’est résolument au niveau du gameplay mais également d’un point de vue artistique. Graphiquement, le pixel-art est parfaitement géré et on est ici très loin de la bouillie de pixels offerte par certains jeux indépendants. Les décors sont travaillés, détaillés, et les vieux qui se rappellent encore de leurs parties de Tintin ou de Schtroumpfs sur Super Nintendo auront des petits flashs de nostalgie en observant tel ou tel détail rappelant ce type de jeux d’anthologie qui a marqué toute une génération. L’ambiance sonore joue également sa part, et certains thèmes vous rappelleront sans mal des airs connus, l’inspiration étant parfois évidente – comme lorsque vous explorez une caverne de glace et que la musique d’ambiance vous fait repenser aux thèmes sonores utilisés par certains épisodes de la saga Zelda dans ce même genre d’environnement.
Si Inexistence se joue extrêmement bien à la manette (test effectué avec un pad Xbox 360), on notera cependant que la correspondance des boutons décrits en jeu s’arrête aux touches du clavier. D’un autre côté, la simplicité de prise en main offerte par Hald permet de s’y faire rapidement sans être trop gêné par le fait que le jeu ne fasse référence qu’aux touches du clavier lors des phases de tuto. On peut rajouter à la liste des rares défauts ces quelques petits bugs graphiques relativement mineurs (texte qui déborde parfois du cadre, un objet de l’inventaire qui devient invisible), ou une durée de vie qui paraîtra un peu courte à certains joueurs.
Une durée de vie variable
Sur un premier run, avec seulement 4 pièces de puzzle collectées sur les 7, 4 succès débloqués sur 9 (NDLR : le jeu en affiche un dixième que Steam ne montre pas, peut-être s’agit-il un succès secret), et en ayant trouvé presque tous les équipements, le jeu a été terminé en un peu plus de 3h30 pour les besoins de ce test. Si les joueurs se contentant de foncer vers le boss de fin trouveront le jeu un peu court, les autres qui veulent tout finir à 100% en auront un peu plus pour leur argent. Il est d’ailleurs à noter que l’un des succès d’Inexistence encourage le speedrun en demandant au joueur de finir le jeu en moins de 1h30, ce qui peut constituer un défi intéressant pour les plus hardcore.
Inexistence est disponible à 5,99€ sur Steam.
LES TOPS |
LES FLOPS |
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