Découvrez notre test de Kholat, le jeu qui met votre orientation, votre courage, mais également votre patience à rude épreuve.
Fiche Technique
- Support : PC et PlayStation 4
- Développeur : IMGN.PRO
- Editeur : IMGN.PRO
- Type : Aventure/Horreur
- Date de sortie : 10 juin 2015 sur PC et 8 mars 2016 sur PlayStation 4
- Prix : 17,99€ sur PC et 19,99€ sur PS4
- Test effectué à partir d’une version PS4 fournie par l’éditeur
Kholat est le premier jeu développé par le studio indépendant polonais IMGN.PRO. Sorti il y a plusieurs mois sur PC, le soft sort finalement en ce début d’année sur la machine de Sony. Méconnu du grand public, Kholat à réussi à faire parler de lui grâce aux nombreux Youtubers ayant publié des vidéos sur la plateforme la plus populaire du monde. Alors si la randonnée en montagne, les événements surnaturels et les tempêtes de neige ne vous effraient pas, prenez votre courage à deux mains et venez découvrir le test de Kholat sur PlayStation 4.
Il fait pas très chaud à Kholat
Tiré d’une histoire vraie, Kholat prend place en plein Oural. Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de ce que l’on appelle « l’affaire du col Dyatlov », sachez qu’en 1959, neuf skieurs ont été retrouvés mort dans le versant Est du mont Kholat Syakhl (aujourd’hui renommé col Dyatlov, en l’hommage du chef du groupe d’expédition). Cependant, tous morts dans des circonstances troublantes, la vérité sur cet événement n’a jamais été découverte.
C’est donc dans ce contexte troublant et après une cinématique très originale dans son format, que l’aventure commence. Vous incarnez maintenant un enquêteur bien décidé à se rendre sur les lieux pour découvrir le fin mot de cette sordide histoire. Une fois que vous aurez rejoint le lieu de l’incident, l’aventure pourra débuter. Et ne vous inquiétez pas, il ne faut pas plus de quelques minutes au titre pour commencer à s’emballer. Après quelques minutes de marche, nous sommes confrontés à des événements paranormaux tous plus inquiétants les uns que les autres et il ne faut pas longtemps pour comprendre la façon d’avancer dans le jeu.
Au fur et à mesure que vous vous avancez dans la montagne, des notes écrites, allant du journal intime des skieurs aux rapports d’enquêtes, font leurs apparitions et c’est par cet intermédiaire que l’histoire vous sera révélée. Elles auront également pour mission de vous mettre dans une ambiance relativement malsaine et de vous conter les événements passés. Pour les plus cartésiens d’entre vous, sachez que les développeurs d’IMG.PRO interprètent l’histoire à leur sauce et font intervenir paranormal et esprits pour vous emporter dans un univers vraiment stressant et plutôt bien ficelé qui ne sera pas sans rappeler certains épisodes d’X-Files.
Perdu tu seras, mais de tes cours d’orientation tu te rappelleras.
Nous arrivons maintenant à la partie gameplay, qui ne fera pas l’unanimité auprès des joueurs. En effet, Kholat n’est pas réellement un Survival-Horror mais plutôt un FPA (First Person Adventure) teinté d’horreur. Et croyez nous, la nuance a de l’importance. Vous passerez le plus clair de votre temps à vous balader à travers la carte pour récupérer des notes plutôt qu’à survivre à un danger constant. Vous l’aurez donc deviné, le jeu se rapproche plus, dans son gameplay, d’un Dear Easther ou d’un Vanishing of Ethan Carter avec une ambiance un peu plus flippante que d’un véritable Survival-Horror et le système de notes à récupérer pour avancer ne sera pas sans rappeler un certain Slender.
Kholat n’est pourtant pas un jeu de tout repos et certaines notes vous demanderont, pour les obtenir, d’esquiver les inquiétants et malveillants esprits qui rôdent à certains endroits. Et quelques notes vous obligeront à prendre votre courage à deux mains pour vous plonger dans un malaise omniprésent et affronter l’obscurité.
C’est en cela que le gameplay de Kholat est si particulier. Les seuls objets que vous obtiendrez durant l’aventure seront un maigre guide de survie, une carte et une boussole. Le jeu définit, par la même occasion, ses objectifs vis-à-vis de vous. Il veut que vous vous perdiez, que vous fassiez des allers-retours et que vous ayez le plus de mal possible à vous orienter à travers cet éternel blizzard. Malheureusement, l’utilisation de la boussole reste anecdotique si vous avez un sens de l’orientation convenable. Pour preuve, elle ne nous a pas été utile une seule fois lors de notre périple (c’est laquelle d’aiguille qui indique le Nord, la rouge ou la noire ?). Cependant, la carte est plutôt bien fichue et vous permettra de vous localiser assez aisément. Le fait que les notes apparaissent sur la carte une fois récupérée vous donnent l’occasion de savoir un peu où vous en êtes. De plus, le voyage rapide entre les camps vous permettra de vous déplacer avec plus de facilité, mais pour cela, il faudra, en premier lieu, les découvrir.
Le jeu pourra donc déranger bon nombre de joueurs, car il est extrêmement lent. Le sprint limité et l’impossibilité de sauter rendent vos voyages plutôt longs et vous obligent à passer par des chemins prédéfinis. Heureusement, les différents lieux que vous visiterez sont assez dérangeants et plutôt bien trouvés ce qui apporte une réelle bouffée d’air, plutôt sordide, à votre escapade. Autre point noir à l’horizon : le jeu subit des baisses de framerate (qui peuvent parfois durer une bonne poignée de secondes), notamment après avoir effectué un voyage rapide.
Une bande son digne des plus grands.
Pour conclure ce test, nous aimerions aborder avec vous l’aspect sonore de Kholat car il est l’un des réels point fort du jeu. Le doublage anglais est vraiment convaincant et Sean Bean (Boromir dans Le Seigneur des Anneaux, ou encore Lord Stark dans GoT) en tant que narrateur fait particulièrement bien son travail. Les doublages que vous pourrez entendre pendant la lecture des notes collectées sont aussi plutôt bien réalisés, même si un peu plus d’émotions, notamment pour le journal intime des skieurs, auraient été préférables. Cela aurait également été nécessaire pour vraiment nous faire ressentir l’horreur que les skieurs ont vécu pendant ces quelques jours de solitude.
Le sound design, quant à lui, est exempt de reproches et participe à vous mettre dans l’ambiance à 100 %. Il vous arrivera de nombreuses fois d’être sous pression uniquement grâce à votre environnement sonore, alors qu’aucune menace n’est à proximité, ce qui vous obligera à rester concentrer même quand le danger est absent. Les bruits de pas et les grognements des esprits sont également des éléments qui participent extrêmement bien à vous plonger dans l’horreur et sont, une fois de plus, exempt de reproches.
Pour terminer, mention spéciale au thème principale, « Farewell » interprété par Mary Elizabeth McGlynn, que vous avez pu entendre dans certains thèmes de Silent Hill 3, qui est tout simplement sublime et disponible à l’écoute ci-dessous pour les plus mélomanes d’entre vous.
LES TOPS |
LES FLOPS |
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