Aujourd’hui nous vous présentons notre test de Prison Architect, le jeu qui vous met dans la peau de Tim Mac Manus.
Fiche Technique :
- Plateformes : PlayStation 4, Xbox One. (Sorti en 1er sur PC en 2015)
- Testé sur PlayStation 4 d’après une version fournie par l’éditeur
- Développeur : Introversion Software
- Editeur : Introversion Software
- Type : Gestion
- Date de sortie : 30 juin 2016
Le succès rencontré par Prison Architect sur PC a poussé Introversion Software à porter son jeu de gestion sur PlayStation 4 et Xbox One. Proposé à 24€99 dans sa version classique et 10€ de plus avec son DLC, il constitue un jeu complet dans lequel il vous est proposé de gérer une prison dans le moindre de ses détails. Prison Architect se donne donc le défi de séduire le public consoleux afin qu’il se lance dans un genre généralement plus apprécié sur PC. Le défi reste t-il toujours aussi attrayant ? Le gameplay s’adapte t-il aux spécificités de la console ? A t-il des chances d’occuper pendant des jours et des nuits le public ? Réponse dans notre test du jeu.
Apprentissage scénarisé
Il est souvent difficile de maîtriser toutes les mécaniques lorsque l’on entame un nouveau jeu, encore plus lorsqu’il s’agit d’un jeu de gestion. Pour ne pas que nous passions à côté de certaines fonctions intégrées dans Prison Architect, Introversion Software a mis en œuvre un tutoriel complet. Contrairement à d’autres jeux, il ne s’agit pas que d’un simple tutoriel, il met en scène cinq histoires pour cinq situations différentes au cours desquelles nous apprendrons à connaître tous les aspects dans la gestion et la construction d’une prison.
Si la première histoire ne prendra pas énormément de temps, plus nous avançons dans le lancement des tutoriels et plus ils seront exigeants et longs, de quoi entamer une réelle première partie, notamment pour l’ultime scénario. Néanmoins, les développeurs ont été très inspirés sur la forme que prennent ces tutoriels puisque les différentes histoires racontées demeurent brillamment scénarisées. Ainsi, on nous raconte le vécu qu’ont pu vivre les différents prisonniers que nous devons gérer et les enjeux que cela provoque au niveau de l’administration. Pour le coup, nous passons volontiers par la case Initiation que certains ont tendance à zapper pour apprendre sur le tas. Concernant Prison Architect, cela reste déconseillé. Nous avons même été agréablement surpris que les cinq histoires soient connectées et influent sur le cours de la « trame » générale.
Une gestion complète
Introversion Software n’a pas proposé une version cheap pour les consoles PlayStation 4 et Xbox One. Il n’était pas question de faciliter l’expérience de jeu. De ce fait, la gestion de la prison nécessitera un temps d’adaptation malgré le temps passé sur le tutoriel. Rien de plus normal de ramer lorsque vous n’êtes plus guidés sur les installations à établir mais l’enchaînement des parties et votre persévérance résoudront sans problème cet obstacle.
Cependant, même après maîtrise solide des bases, il est loin d’être garanti que tout se passe comme vous le souhaitiez. En effet, les prisonniers sont (très) susceptibles de montrer leur insatisfaction au moindre de vos oublis. Chaque besoin est représenté par une jauge de satisfaction et si vous oubliez de bien les nourrir, d’alimenter leurs cellules d’eau ou d’électricité, il se peut qu’ils montrent rapidement leur colère. Rien de bien vilain nous diriez-vous, il est normal qu’ils aspirent à une vie décente. Oui, mais plus les jours passent et plus la nécessité de vivre la belle vie – même enfermés – naîtra dans leurs âmes tordus.
Ainsi, en plus de leurs besoins les plus naturels, ils ressentiront le besoin d’avoir du temps libre, de passer du temps avec leur famille au parloir et plus embêtant, de faire naître des trafics de contrebande. Ce qui a la fâcheuse habitude de mettre un peu le bordel dans votre prison et de corser la difficulté. Pour couronner le tout, certains ont le culot de creuser des trous derrière les toilettes de leur cellule et poursuivent le rêve d’échapper à votre contrôle. En résumé, des taulards souvent en rogne, des émeutes, des évasions, une administration sur votre dos et le manque d’économie, ce sont les principaux problèmes que vous rencontrez durant votre mandat.
Pour remédier à la colère de nos locataires, plusieurs solutions s’offrent à nous. La manière la plus pacifique de répondre à leurs attentes est de s’y soumettre dans l’onglet construction, avec un choix étendu dans les pièces à bâtir. Si les requêtes intempestives commencent à énerver, il suffit d’ouvrir un autre inventaire, celui de la sécurité. En effet, de simples gardes, des maîtres chiens, des gardiens armés, la mise en place de patrouille, les détecteurs de métaux, nombreux sont les chemins possibles vers la sécurité de l’établissement pénitentiaire. Mais forcément, l’emploi abusif des matraques ne va pas faire des heureux…
Tout ne sera pas disponible dans l’immédiat puisqu’on trouve dans Prison Architect une sorte d’arbre de compétences qui réclame des employés et des dollars pour être débloqué. Si vous souhaitez faire pousser quelques jardins dans votre parcelle de terrain, la compétence d’entretien intérieur et extérieur devra être obtenu et un bureau pour le contremaître mis en place. De même pour le travail carcéral, il est nécessaire de débloquer la compétence afin de faire bosser vos prisonniers à la buanderie, à la cuisine ou au courrier.
Rien n’est gratuit et votre budget sera une réelle préoccupation au cours de votre partie. Chaque fondation que vous installerez aura un prix, chaque cellule, chaque bureau, chaque mur, chaque employé, tout est payant. Le seul moyen d’équilibrer la balance financière sera de piocher dans les subventions qui vous obligent à remplir des objectifs en contre-partie, d’admettre régulièrement des prisonniers qui sont triés par réputation. Les plus dangereux rapporteront plus de fonds que les plus calmes, et c’est à vous de bien négocier le taux de prisonniers susceptibles de vous faire perdre le contrôle de votre prison. En somme, une mécanique parfaitement huilée dont les rouages ne seront intégrés qu’avec l’enchaînement des parties.
Un contenu à vous enfermer
La gestion de prison ne sera pas de tout repos et surtout, il ne s’agit pas de s’occuper d’une seule et unique prison. Effectivement, les développeurs ont pensé à rendre disponibles les meilleures édifices de la communauté PC pour les transférer dans ce portage PlayStation 4 et Xbox One. Ainsi, outre le mode de jeu Architecte Pénitentiaire qui laisse libre court à notre imagination et à notre talent tout autant d’architecte que de gestionnaire, nous sommes invités à nous diriger vers le mode Gardien de Prison.
Dans celui-ci, nous tombons sur les fameuses prisons de la communauté. En jetant un œil à la liste des trophées/succès, il est indiqué deux trophées les concernant. Le défi sera de gérer une prison pendant 10 jours (dans le jeu, ne vous inquiétez pas) mais aussi toutes les prisons pendant 10 jours. Une vingtaine de créations toutes différentes, certaines présentant des populations très intenses, d’autres beaucoup moins où la gestion sera plus aisée. Nous y trouvons aussi la prison qui a inspiré les développeurs de Prison Architect, de quoi leur rendre hommage.
Lorsque l’on est un novice et que l’on commence depuis peu Prison Architect, cette multitude de défis nous permet aussi de découvrir les créations de joueurs expérimentés, des créations qui pourront nous inspirer sur la gestion architecturale d’une prison. Ainsi, ce mode de jeu est l’occasion donnée au joueur de progresser dans leur maîtrise de la partie. Quoiqu’il en soit, ils permettent au soft de s’asseoir sur une durée de vie plus que solide. Il sera même possible de proposer à la communauté ses propres prisons et de voir celles des autres, le but des développeurs étant de créer un environnement interactif.
Une détention non-provisoire
Au final, Prison Architect parvient à réitérer l’addiction sur PlayStation 4 et Xbox One grâce à une mécanique bien huilée et un concept captivant. Le challenge livré par une gestion très complète des prisons intéressera n’importe quel fan de jeu de gestion. La prise en main est facilitée par un tutoriel scénarisé qui demeure plaisant à suivre, même sur la longueur. D’ailleurs, la durée de vie du soft est assurée par les différents modes de jeu et le maintien d’une communauté interactive. Un indispensable pour tous les fans du genre.
LES TOPS |
LES FLOPS |
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Les histoires en guise de tutoriel
Addictif Un contenu conséquent Les apports de la communauté |
Marre de la contrebande ! |