Pendant que la grande boucle sillonne nos routes, voyons si Tour de France 2016 est une véritable expérience vidéo-ludique ou un simple produit dérivé
Fiche Technique :
- Plateformes : PS4 et Xbox One
- Testé sur PS4 à partir d’une version fournie par l’éditeur
- Développeur : Cyanide
- Éditeur : Focus Home Interactive
- Type : Simulation, Sport
- Date de sortie : 16 juin 2016
Moment incontournable pour les plus grands cyclistes du monde et pour tout fan de cyclisme qui se respecte, le tour de France se tient en ce moment même. C’est donc le moment idéal pour décortiquer le jeu du même nom. Et pendant que la grande boucle sillonne nos routes nous allons voir si Tour de France 2016 est une véritable expérience vidéo-ludique ou un simple produit dérivé que l’on nous ressort chaque année.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, une petite clarification s’impose, car le jeu le tour de France existe en 2 versions. D’une part il y a Pro Cycling Manager 2016 (sur PC et dont vous pouvez retrouver le test juste ici), beaucoup plus axé sur l’aspect gestion. Et de l’autre il y a Tour de France 2016, qui est un jeu de simulation, uniquement disponible sur consoles (PS4 et Xbox One). C’est de ce dernier que nous allons traiter dans ce test.
Top Départ
De prime abord, Tour de France 2016 se consacre essentiellement à la grande boucle et s’emploie à retranscrire le plus possible l’atmosphère de cette compétition, en choisissant l’aspect simulation. Une retranscription très précise et qui pousse le détail suffisamment loin pour que vous puissiez participer au TDF 2016 avec les équipes officielles du Tour, ainsi qu’en passant dans les véritables étapes prévues, côtoyer les vrais coureurs.
Toutefois, décrire ce jeu comme une simple simulation du TDF 2016 serait réducteur. En effet, le contenu ne se limite pas à la grande boucle mais offre une certaine variété. Puisque plusieurs modes de jeu sont proposés, parmi lesquels le mode Pro Team qui vous permet de créer et gérer sa propre équipe de coureurs, sélectionner ses sponsors ainsi que compléter divers objectifs. Tout cela afin de monter en puissance et avoir les meilleurs coureurs dans votre équipe.
Autre mode de jeu intéressant, le mode «my tour» qui permet également de créer son propre circuit, plus ou moins long, en choisissant les différentes étapes.
Ensuite il y a les défis, un classique pour tout jeu de simulation qui se respecte. On regrettera tout de même le peu de défis proposés (seulement 10) surtout qu’il s’agit uniquement de descente de col à négocier, et cela en un temps record vous vous en doutez. Mais ça reste bon à prendre.
Enfin et c’est une bonne chose, chaque mode donne la possibilité d’y évoluer à deux en local. Que ce soit en coopération pour les modes MY Tour, Pro Team et sur le Tour, tandis que l’on pourra s’affronter sur les défis.
Fin stratège
Tour de France 2016, sur consoles, propose une autre vision du cyclisme que son homologue sur PC. En effet, ici nous avons affaire à une simulation, qui vous projette directement dans le peloton et qui laisse peu de place à la gestion (ou au management). L’aspect gestion, s’il y en a, se limite au mode pro team, qui vous laisse le choix des sponsors et des coureurs pour constituer votre équipe.
Plus qu’une simple simulation, l’aspect tactique a une place très importante pour l’issue de la course. En effet, un mélange entre l’action de jeu et la stratégie est nécessaire pour placer le mieux possible vos coureurs, que ce soit bien à l’abri dans le peloton ou en tête. Si la stratégie doit être mise en place par vos soins au fur et à mesure de la course, celle-ci s’exécute par des mouvements assez simples des hommes concernés. En effet le pad tout entier est mis à contribution lors de la course, car chaque touche à une utilité bien spécifique. Tandis qu’une touche sera destinée au pédalage, une autre le sera pour coller à la roue d’un équipier ou d’un concurrent, une servira à utiliser l’oreillette pour avoir des infos, etc…
Tout cela doit fonctionner de concert pour pouvoir espérer porter le maillot jaune, cependant il reste un élément essentiel à prendre en compte, c’est la Jauge d’énergie. Comme son nom l’indique, elle représente la consommation d’énergie de votre coureur durant l’étape. Cette jauge est divisée en 2, en bleu pour l’endurance et rouge pour effort. Gérée maladroitement, elle réduira à néant vos efforts et vous serez lâché par vos camarades au premier obstacle. Cela peut être une colline à grimper ou dans le pire des cas une accélération du sprint final.
Quelques problèmes techniques
Bien que Tour de France 2016 propose un contenu assez fourni, celui-ci n’est pas exempt de tout reproche, loin de la !
Tout d’abord les graphismes, ceux-ci ont des textures assez pauvres et peu détaillées ce qui fait que globalement, la qualité graphique du jeu est en dessous de la plupart des jeux actuels. De plus le clipping est récurrent sur les environnements et les éléments de décor (arbre, panneaux, maisons, etc…) tout comme les PNJ d’ailleurs, en tout cas quand il y en a. Car en plus de se ressembler fortement, les PNJ nous font parfois la mauvaise blague de disparaître, ce n’est pas un bug, le jeu est parfois un peu vide, surtout lorsque vous n’êtes plus dans le peloton. Les graphismes étant un des points faibles du jeu, cela n’est pas catastrophique non plus car l’immersion fonctionne plutôt bien, la bonne modélisation des coureurs et l’impression de vitesse n’y sont pas pour rien.
Autre point faible, et cette fois il n’y a pas d’excuses, ce sont les commentaires audio. Souvent plat et monotone on a vite fait d’aller dans les options pour s’en débarrasser à tel point ils sont fades, voir carrément insupportables lorsqu’ils se répètent ou se contredisent sans arrêt. Peut-être n’y avait-il plus de budget pour engager des commentateurs motivés, quoi qu’il en soit cela sera un point à améliorer pour le prochain Tour de France.
Enfin, le jeu n’est peut être pas assez punitif sur certains aspects notamment les collisions. Car en plus d’être impossible de percuter d’autres coureurs, les collisions contre les barrières (ou mur invisible) n’ont que peu d’effets.
LES TOPS |
LES FLOPS |
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Un contenu fourni
De bonnes sensations Le mode Pro Team Fun à jouer en écran scindé |
Des graphismes plutôt moyens
Pas assez de défis Commentaires audio Parfois un peu vide |