Aujourd’hui, on vous emmène du côté de Bangkok pour découvrir notre test du quatrième épisode de Hitman
Fiche Technique
- Support : PlayStation 4, Xbox One et PC
- Développeur : Io-Interactive
- Éditeur : Square Enix
- Type : Action/Infiltration
- Date de sortie : 16 aout 2016
- Test effectué à partir d’une version PS4 fournie par l’éditeur
Après Paris, Sapienza et Marrakech, l’agent 47 pose cette fois-ci ses valises à Bangkok pour ce quatrième volet d’un Hitman au format épisodique. Au menu de ce séjour dans la capitale thaïlandaise, un nouveau contrat d’assassinat que le célèbre tueur à gages va se devoir d’honorer. Avant de débuter ce test, nous ne pouvons encore une fois que vous recommander de vous pencher sur le test des épisodes précédents dont vous retrouverez le récapitulatif à cette adresse. Vous trouverez dans celui du premier épisode tout ce qui concerne l’aspect technique du jeu, nous ne le referons pas ici sous peine de tomber dans de la redite puisque rien n’a évolué sur ce plan-là. Ici, nous nous concentrerons uniquement sur les sensations procurées par ce quatrième épisode des aventures du tueur à gages chauve.
One day in Bangkok
L’agent 47 débarque dans le luxueux hôtel Himmapan près de Bangkok afin de s’occuper personnellement du sort de deux personnes. Tout d’abord celui de Jordan Cross, le célèbre chanteur du groupe de Rock : The Class. Un an avant, sa petite amie Hannah Highmoore a péri en chutant de la terrasse de leur appartement et si la police a conclu a un accident, la famille de la jeune fille pense qu’il s’agit d’un meurtre. C’est d’ailleurs la famille Highmoore qui a mandaté l’ICA pour se débarrasser de Cross ainsi que de Ken Morgan, son avocat, qui a grandement contribué à blanchir le jeune chanteur.
Après les motivations géopolitiques de l’épisode de Marrakech, nous revoilà donc plongés dans des motivations bien plus triviales mais il se peut que les apparences soient trompeuses. Si vous avez lu nos tests précédents, vous savez qu’il est difficile de trop détailler l’intrigue de ce quatrième épisode puisque, encore une fois, celle-ci ne prend que peu de place. Notons cependant que 47 semble enfin prendre se place au cœur de la trame de fond de ce Hitman, il était temps au bout de quatre épisodes. Pour autant, l’histoire ne décolle pas beaucoup plus dans ce quatrième épisode, rien d’étonnant quand on sait que Square Enix et Io-Interactive souhaitent étendre leur format épisodique sur trois saisons, nous y reviendrons.
Hostel
Abordons d’abord le cadre idyllique de ce quatrième volet : un hôtel de luxe sur la rive du Chao Praya. Qui dit luxe, dit pièces spacieuses, hauteur sous plafond et chambres avec vue imprenable. Même si cette nouvelle map proposera ce genre de choses, nous n’avons pas toujours l’impression de baigner constamment dans le luxe et certains décors pourraient même nous faire penser à un simple petit hôtel de campagne.
La taille de ce nouveau terrain de jeu laisse également à désirer et le fait d’avoir confiné l’action dans un hôtel ôte toute sensation de diversité dans les environnements. On retrouve d’ailleurs la sensation claustrophobique du premier épisode à Paris, pire on y retrouve également les mêmes sensation de jeu. Sans pour autant déclencher une impression totale de déjà-vu, on ne pourra pas s’empêcher de tracer certains parallèles entre les deux missions.
Disons le tout de go, le décor de ce quatrième volet, bien que voulu comme luxueux, ne nous aura pas vraiment convaincu. Il y a beaucoup moins de bonnes idées en terme de level design et beaucoup moins de petites choses à découvrir que dans les épisodes précédents. On aura donc plus vite l’impression d’avoir fait le tour de ce que l’hôtel Himmapan a à offrir. Malgré tout il demeure capable de nous proposer un défi relevé pour éliminer nos cibles proprement et discrètement, c’est à dire la méthode pour laquelle les développeurs ont conçu le jeu.
Tourner en rond, au ralenti
En fait, cet épisode nous oblige à cibler un problème qui ne le touche pas directement mais qui touche plutôt l’ensemble du jeu. Son format pour être précis : l’épisodique. Dès le test du premier épisode, nous avions émis des doutes quant à ce choix mais nous avions souhaité laissé au titre le bénéfice du doute. Aujourd’hui, il n’y en a plus, le format épisodique flingue clairement ce Hitman. La raison principale est que tous les épisodes sont construits sur un schéma quasi identique. Une courte présentation des objectifs via une petite vidéo, une mission avec toujours deux cibles à tuer, une très courte cinématique faisant à peine avancer et l’histoire et c’est tout. Seul l’épisode à Sapienza est sorti quelque peu de ce schéma en proposant un petit objectif supplémentaire en cours de mission. Il y a donc une redondance manifeste et bien évidemment, le charme de la découverte a disparu, le jeu étant sorti depuis plusieurs mois déjà.
Rajoutons à cela que boucler la mission principale d’un épisode vous prendra 1h30 si vous faites un peu de tourisme au passage. Alors bien sûr, le jeu vous pousse à la rejouer plusieurs fois, pour découvrir toutes les approches d’assassinats et remplir les défis. Seulement à ce stade, après 4 épisodes, seuls les plus hardcore gamers d’entre vous se feront un point d’honneur à tout compléter. Les autres ne tomberont pas dans un tel jusqu’au boutisme et auront très vite l’impression de tourner en rond. Ce défaut s’estompera forcement lorsque tous les épisodes seront sortis mais comme nous l’avons dit plus haut, le jeu devrait s’étendre sur 3 saisons. Il faudra donc se montrer patient pour voir la totalité de ce que Hitman a à offrir.
L’heure du débriefing
Outre cet aspect inhérent au format du jeu, lorsque le moment du bilan vient pour ce quatrième épisode de Hitman, il est difficile de se montrer totalement emballé. La map est sans doute la moins intéressante de toutes celles proposées jusqu’à maintenant et même si les façons de tuer vos cibles restent nombreuses, le confinement des lieux vous donneront l’impression de tourner en rond.
Cependant, les mécaniques de gameplay restent toujours de qualité et le plaisir de jeu lors des premiers instants reste quasiment intact. L’altération de ce plaisir vient uniquement du format épisodique qui étire inutilement le titre en longueur. En revanche, l’IA des gardes reste toujours très perfectible, il n’y aura sans doute pas d’amélioration de ce côté là à venir.