Tout est dans le titre, tout, dans RunGunJumpGun vous courreztirezsauteztirez dans une ambiance aussi fun que le titre semble l’être et aussi frénétique que son manque d’espace entre les mots l’indique.
Fiche Technique :
- Plateforme : PC
- Développeur : Thirty Three
- Editeur : Gambitious Digital Entertainment
- Type : Action, Indépendant
- Date de sortie : 31 août 2016
Sur le papier, RGJG avait tout du jeu pour les énervés de la gâchette, un croisement entre Hotline Miami (pour les graphismes et les sons), les shoot’em up à Hi-Score avec leur multitude de cibles à défourailler ou esquiver et les runner/plateforme qui vous font prendre des chemins impossibles en espérant ne pas se faire manger par l’écran. Un mix sympathique donc, et puis on a lu le descriptif de l’éditeur.
Ils avaient pourtant prévenu
En lisant le descriptif, on pouvait se dire que cela serait marrant :
- Respawns sans pitié : vous laisser mourir avec efficacité et vous garder dans le jeu.
- Trois Mondes brutaux: remplis de niveaux méticuleusement conçus, créés par de fourbes artisans de niveaux (sic !), conçus pour affiner, tester la vitesse et la ténacité du joueur.
Et là déjà on était pas trop mal, si on ajoute à ça la la promesse d’un univers Fantasy-SF sous électro ambiançant une aventure style Space-Opera avec une galerie de personnages loufoques, on était même bien. Alors le jeu s’est lancé.
Il y a très longtemps dans une galaxie lointaine.
Le soleil se meurt, surexploité qu’il est par les habitants du secteur. Les Atomiks constituent la ressource principale. Vous êtes un collecteur, votre job ? En récolter encore plus avant que le système ne disparaisse. Ce scénario prétexte est surtout mis en valeur par des personnages laissant penser à ceux de Hotline Miami en mode plus déjantés. Ils vous parlent du jeu, vous insultent, vous apprennent des choses, se livrent sur leurs problèmes personnels du moment (évitez les yaourts extraterrestres) et cassent souvent le quatrième mur : celui qui vous sépare, vous spectateur, de ce qui se passe à l’écran ou sur scène.
Délirium Tremens.
Le jeu se décompose donc en 3 mondes, segmentés en une multitude de brefs niveaux. Et la brièveté de ceux-ci, en terme de distance, est bienvenue car à la mort vous recommencerez du début. Mais expliquons d’abord le gameplay. Votre avatar se déplace seul, le scrolling tentant de le rattraper.
- Shit Gauche (ou LB) : vous sautez et tirez automatiquement vers le bas.
- Shit Droit (ou LR) : vous tirez devant vous pour tenter de détruire portes, lance missiles et scies circulaires.
- Pas de points de vie
Simple, efficace, le tutoriel dure 2 niveaux, 2 niveaux, durant lesquels la souffrance était déjà au rendez-vous. Au moindre missile, scie, laser ennemi touché : vous mourrez. Rattrapé par l’écran, vous mourrez.
Dès le début, les personnages ennemis vous expliquent, entre deux complaintes sur leurs problèmes gastriques du moment, que vous pouvez choisir votre niveau. Sautez les, revenez aux précédents, votre but donc : ramasser des Atomiks, qui vous serviront de score mais aussi, et surtout, à débloquer les mondes suivants.
Les Atomiks justement, au début, on se dit qu’ils sont disposés sur un parcours bien Hardcore, et qu’on peut s’en passer. Et puis on se rend compte du gouffre qui nous sépare du nombre à récupérer pour accéder au monde suivant. Alors on y revient et on se rend compte que les level designer les ont minutieusement disposés, car dessinant une route, certes compliquée, mais parfaite pour passer sans encombre du moins si votre dextérité est au rendez-vous.
Est ce que le jeu est difficile ? OH QUE OUI ! A savoir : Au début, il était prévu de faire une vidéo test puis la perspective de montrer 10 minutes de morts en chaîne nous a paru assez peu vidéo-génique. Mais cela faisait très longtemps que la barre n’avait pas été aussi haut placée alors ne nous en plaignons pas. Dès le troisième niveau, de nouveaux concepts apparaissent : des piques, des scies, des scies qui sautent, des missiles, des portes à exploser. C’est le second monde qui personnellement nous a achevé, avec ses niveaux sous marins. Oui, car voyez vous, sous l’eau, les contrôles s’inversent. Le collecteur (votre personnage) sur-flotte naturellement, pour plonger il faut utiliser la touche saut. Simple me direz-vous. Sauf que les niveaux ne sont qu’a moitié sous-marin. Sur un même tableau, il vous faudra donc sauter pour plonger et sauter pour sauter.
Autres exemples ? Sur le monde dont est tirée l’image précédente, vous devrez plonger dans le sol pour arriver en haut et inversement. Sur la suivante vous voyez un rotor sur lequel vous devrez tirer pour le mettre en action et tenter de l’esquiver pour vous frayer un chemin.
Niveau travail de la coordination, nous n’avons pas trouvé mieux ni plus frustrant. Et pourtant nous avons cherché longtemps.
RunGunJumpGun sait vous tenir en état d’alerte permanent. Que ce soit par sa musique qui vous maintient dans le rythme ou qui tente parfois de vous apaiser ou par ses effets graphiques multiples mais ne gênant jamais à la lecture de l’écran. Mais il vous fera hurler, taper du pied et pour ceux qui ont le sang le plus chaud, il vous fera jeter votre manette par la fenêtre.
En plus du mode collecteur, le jeu dispose d’un mode de jeu marathon, à débloquer, qui vous donne un score à comparer avec la communauté, calculé sur le temps, les Atomiks récupérés et votre nombre de mort.
Et si vous êtes amateurs de bandes dessinées comme le testeur qui vous a présenté ce test, il est indispensable de vous conseiller de jeter un coup d’œil rapide au site officiel, si la bande son vous fait envie, la bande-originale est disponible sur Steam pour 2€ ou 10€ avec le jeu.
LES TOPS |
LES FLOPS |
---|---|
👍 Très Difficile 👍 Graphismes rétros sympas 👍 Niveaux minutieusement construits 👍 Prise en main instantanée 👍 Rapide, fun, dynamique … 👍 Bande son sympathique 👍 Durée de vie |
👎 … Mais genre TRÈS DIFFICILE ! 👎 … Mais il faut aimer les graphismes rétros 👎 Peut coûter cher en matériel si vous vous énervez 👎 Un éditeur de niveau eut été bienvenu 👎 Peut devenir frustrant |