[TEST] NBA 2K17 : le doute est-il permis ?

Les leaders du marché se reposent souvent sur leurs lauriers lorsque la concurrence est faible, il est temps de voir si NBA 2K17 fait partie de cette catégorie.

Fiche Technique

  • Support : PS4/Xbox One/PC/Xbox 360/PS3
  • Développeur : Visual Concept
  • Éditeur : 2K Sports
  • Type : Sport
  • Date de sortie : 20 septembre 2016
  • Prix : 69€99
  • Test effectué à partir d’une version Xbox One fournie par l’éditeur

Au fil des années, 2K Sports et Visual Concept ont réussi à construire une franchise désormais indéboulonnable, NBA 2K17, le tout dernier sorti, n’inversera pas la tendance. Les insomniaques en auront encore pour leur temps de jeu et à l’aube d’une nouvelle saison NBA, les fanatiques du championnat américain ne s’en plaindront pas. Il sera encore question d’inscrire le nom de son joueur sur le Hall of Fame aux côtés des plus grands, gérer sa propre franchise de la manière la plus intelligente possible, se lancer dans des duels plus streets. Aucun doute, cet opus nourrira l’addiction de tous les fans pendant de longs mois, retour sur NBA 2K17 dans notre test du jeu.

L’immersion au cœur du jeu

Visual Concept a mis le paquet pour plonger le joueur dans un univers NBA complet. Que ce soit dans le mode MyPlayer, durant l’avant-match ou le soir de match et bien d’autres domaines, nous sommes vraiment immergés dans le quotidien NBA d’un joueur. Ainsi, lorsque vous entamez le mode MyPlayer, vous êtes inondés de cinématiques qui profitent d’une mise en scène impeccable de votre carrière. Votre joueur sera accompagné chaque semaine et cela se traduit par des discussions avec le coach, votre agent, vos coéquipiers (surtout Justice), votre mère très soucieuse pour son fiston.

Dans NBA 2K17, la progression de votre joueur ne s’effectue pas uniquement sur le parquet le soir des matchs mais aussi quelques heures avant. Effectivement, la journée se découpe en deux temps, le premier pour la salle d’entraînement, le second pour le game. Ainsi, seul ou avec vos coéquipiers, il sera conseillé de rester quelques minutes pour s’exercer aux shoots, et en 2 vs 2 entre autres. C’est aussi par ce moyen que les développeurs parviennent à nous immerger dans le quotidien d’un nouveau joueur NBA, le domaine sportif ne se retranscrit pas que sur le parquet mais dans toute la préparation aussi.

Enfin, l’atmosphère NBA n’a jamais été aussi immersive le soir de match. Chaque soir est un événement et l’ambiance est simplement énorme. Pas de répit désormais, nous avons droit aux commentaires d’avant match de Shaq et Kenny Smith pendant les temps de chargement, ceux-ci étant assez courts, vous avez la possibilité de continuer la présentation ou de passer direct au match… ou pas. Avant de pouvoir entamer le premier duel aérien pour la possession, nous aurons droit encore une fois à de nombreuses cinématiques pour voir les superstars de la NBA en plein échauffement. Certains penseront peut-être que c’est trop, zapperont tout au bout de trois matchs mais c’est simplement une preuve que Visual Concept présente un cadre complet de la NBA… simplement étourdissant.

Vous ne serez pas surpris d’apercevoir David Aldridge remplacer Doris Burke pour les interviews sur le parquet à la mi-temps… Immersion quand tu nous tiens. Et que dire de l’ambiance en cours de match ? Transcendante, le public toujours aussi bruyant dont les cris s’entremêlent toujours aussi bien avec les commentaires du match. Parfois, lors des temps forts, certains réagissent directement à votre action. L’art du détail par Visual Concept et 2K Sports. Tout cela pour dire que le jeu n’a jamais été aussi réaliste et on a l’impression de se répéter d’année en année.

Que dire de la personnalisation des joueurs dans NBA 2K17 ? Vous retrouvez encore des modélisations parfaites pour les uns, d’autres plus douteuses (coucou Evan Fournier) mais avouons-le, elles sont généralement très réussies. On retrouve une gestuelle spécifique à chaque joueur et pas seulement au lancer-franc. L’animation de leurs mouvements, les gestes après action, leurs personnalités tout simplement, demeurent souvent fidèles à la réalité. Et pour couronner le tout, on retrouve toutes les baskets possibles aux pieds des Superstars, avec une customisation maximale. Ce n’est pas pour rien que vous aurez la possibilité de choisir entre quatre marques lors de votre carrière MyPlayer.

Le gameplay encore et toujours au rendez-vous

Tous les joueurs le savent, le réalisme se trouve aussi du côté des mécaniques de jeu. Les novices y trouveront leur place autant que les puristes. Visual Concept a trouvé un bon équilibre entre gameplay exigeant et mécanique accessible à tous. Comme chaque année, cela semble bien complet et les habitués s’y retrouveront assez vite. De ce point de vue-là, on ne reprochera pas à NBA 2K17 de ressembler au précédent, il serait peut-être trop risqué de révolutionner le jeu alors que tout paraît presque parfait. L’accent est encore plus mis en avant sur les décalages, les démarquages et peut-être plus punitif dans ce domaine quand c’est l’adversaire qui attaque. Un conseil, ne laissez pas un bon tireur seul aux trois points, il a de grandes chances d’enchaîner les tirs primés.

Des légers ajustements sont faits sur les mouvements et les tirs, rendent le tout plus fluide. Si on est taquin, on pourrait mettre en avant que les tactiques rapides prennent un peu trop de place sur l’écran, restent légèrement envahissantes mais on s’y fait au fil des parties. Quelques tirs libres rentrent trop facilement et ce, même si les jauges ne sont pas respectées. On se souvient encore d’un shoot aux trois points de Lowry qui est rentré alors que la jauge était au plus bas. On se demande aussi pourquoi ils ont changé les boutons pour le Alley-oop…

Que ce soit en solo ou en équipe, l’animation offensive est réussie, les possibilités sont multiples selon le schéma de jeu des équipes. Dans le mode MyPlayer, on sent que l’on pèse vraiment sur le collectif, même lorsque l’on commence. Si dans les précédentes années, nous étions parfois délaissés dans nos appels de balles (parce qu’une meilleure solution se trouvait ailleurs ou simplement que ce n’était pas à nous de dicter le jeu), dans NBA 2K17, nous avons ressenti une plus grande confiance des coéquipiers. Soulignons que tout dépend aussi du poste que l’on occupe, un meneur tiendra évidemment plus la balle qu’un pivot.

On pourrait détailler chaque élément du gameplay, les habitués connaissent le tout, les initiés se rendront vite compte que la perfection est presque atteinte. NBA 2K17 demeure encore la référence cette année et ce n’est pas difficile puisque Electronic Arts a abandonné sa licence…

La qualité… et la quantité !

En terme de modes de jeu, nous sommes encore bien servis. En plus du mode MyPlayer (que l’on évoquera encore plus tard), nous pouvons compter sur un mode My GM carrément addictif. Il commence par une discussion avec le boss de la franchise qui nous fait très vite comprendre qu’il y a des objectifs à remplir. Dès la première réunion, il se montre très clair, il faudra être 1er lors de la saison régulière avec… Portland. Pas impossible mais loin d’être facile quand on est dans la même division que les Spurs, les Warriors ou les Clippers. Les objectifs ne concernent pas seulement la saison régulière, il sera aussi demandé de maintenir le moral des troupes à un certain échelon et c’est là qu’apparaît la complexité du mode de jeu aussi. Lorsque vous gérez les transferts, si vous échangez un joueur de votre effectif ou perdez un tour de draft, il se peut que l’effectif ne réagisse pas en votre faveur, de même pour les coachs. Il faudra donc bien gérer l’intersaison pour que tout le monde soit heureux. Ce qui est bien pratique encore, cela reste de pouvoir s’entretenir avec les différents membres du staff, le préparateur pourra même raconter une blague (pourrie) ou ses techniques de drague clichés… Quoiqu’il en soit, l’addiction est encore au rendez-vous, on se plaît à enchaîner les matchs et même à les simuler de différentes manières.

Propulsé l’année dernière par la plume de Spike Lee, le mode MyPlayer avait pour mission de réussir à faire mieux pour NBA 2K17. Cette année, on commence par choisir une université et en cinq matchs, notre position dans la prochaine draft sera décidée selon nos performances. Le concept est plutôt cool et élaboré, par contre la suite sera improbable, la Team USA vous sélectionne et vous en êtes là, à jouer aux côtés de Cousins, Melo et Durant contre l’Australie. Ce qui est plutôt incohérent, c’est que vous pouvez être moyen durant les cinq matchs de la draft, les médias vous font passer pour un crack, vous envoyant automatiquement vers la sélection américaine. Pas de problème, nous étions prévenus de ce côté-ci, nous suivons un scénario tout tracé. Néanmoins, le fait d’intégrer Team USA sans forcément le mériter, sans avoir enchaîné les performances avant en NBA, enlève une certaine saveur et nous laisse plus dans l’incompréhension que dans la satisfaction.

En terme de plan de carrière, vous commencez sans surprise en bon remplaçant avec très peu de minutes à jouer. Encore une fois, il vous sera demandé d’être solide pour acquérir un meilleur statut. Vous pourrez demander à être transféré si jamais le club qui vous a drafté (sérieux les Nuggets ?) ne vous convient pas. Sur le terrain, on ne change pas une recette qui fonctionne. Chacune des actions au cours desquelles vous participez sera utile pour faire grimper votre note ou la descendre si vous êtes maladroits. Une perte de balle, un tir forcé, une faute…

L’expérience se complète avec le mode MyTeam qui prendra aussi bien des heures avant de se lasser. Construire son équipe avec des joueurs moyens qui, à force d’enchaîner les bons matchs, débloqueront de meilleurs athlètes. Honnêtement, on a de quoi faire jusqu’à l’année prochaine en terme de mode de jeu…

Nouvelle bague au doigt

Chaque année, nous sommes en droit de nous demander comment Visual Concept parviendra à faire mieux l’année suivante et une nouvelle fois, ils réussissent à nous surprendre en peaufinant tous les détails de NBA 2K17, en rendant tous les modes plus complets, l’expérience de jeu davantage immersive. Rien de révolutionnaire dans les mécaniques de gameplay, quelques changements mineurs, pareil dans la physique du ballon et des joueurs mais toujours des sensations agréables autant pour le puriste que pour le novice. Mais comment les développeurs pourront-ils encore enrichir leur franchise l’année prochaine ?

LES TOPS LES FLOPS
👍 Un gameplay toujours aussi complet

👍 Une durée de vie pour les insomniaques

👍 Les modes de jeu approfondis

👍 Une immersion impeccable

👍 La modélisation des Superstars

👎 Pas d’équipes françaises (parce qu’on est chauvin, en vrai on les prend jamais)

👎 L’accès trop rapide à la Team USA en MyPlayer

👎 Toutes les cinématiques d’avant match à zapper pour enfin jouer

👎 L’interface du menu pas assez claire