[TEST] LastFight, un exemple d’univers étendu

Premier jeu du studio Piranaking, LastFight a pour mission d’étendre l’univers du manga LastMan. Pépite parmi les jeux indépendants ou simple jeu à licence ? Réponse dans ce test.

Fiche technique

Plateforme : PC, PS4, Xbox One

Développeur : Piranaking

Editeur : Piranaking

Type de jeu : Combat

Date de sortie : 19 mai 2016 (PC), 20 septembre 2016 (PS4/Xbox One)

Prix : 14,99 €

Test effectué sur une version PS4  fournie par l’éditeur.

LastMan Extented Universe

LastFight est donc un jeu développé et édité par Piranaking et inspiré par le manga Lastman, écrit par Bastien Vivès et Balak et dessiné par Bastien Vivès et Mikaël Sanlaville. Le premier tome est sorti en 2013 et la série continue d’être publiée aux éditions Casterman, si bien que le 9ème tome devrait sortir le mois prochain. L’occasion était donc parfaite pour l’équipe de réaliser un jeu dans l’univers Lastman, en collaboration avec le studio Piranaking.

Sorti initialement sur PC en mai dernier, le jeu proposait alors aux joueurs de prendre part à des combats en 1V1 ou en 2V2, mais pas de mode Chacun pour soi, ce qui a déçu beaucoup de joueurs. Cependant, le studio a pris en compte les remarques des joueurs et la version PS4 et Xbox One du jeu comprend non seulement un mode de jeu Chacun pour soi, mais tout un tas de nouveautés, inspirées en grande partie des jeux d’arcade. Découvrez nos impressions sur LastFight, le premier jeu de Piranaking.

Un jeu impitoyable

Comme annoncé précédemment, le jeu s’inspire de l’univers Lastman, mais garde une certaine distance avec le manga. L’histoire se passe dans un univers propre et seuls quelques points communs existent, à commencer par la présence du personnage de Richard Aldana. A noter qu’il s’agit de l’un des protagonistes de ce mode histoire, avec Duke Diamonds. Ainsi, le jeu vous laisse le choix en début de partie, modifiant quelques peu les dialogues en fonction du personnage choisi. Même si cela permet de diversifier un peu ce mode, on regrettera de ne pas pouvoir jouer l’histoire d’autres personnages, surtout dans cet univers haut en couleurs. Le mode histoire nous invite à enchaîner les combats, comme dans un jeu de combat classique, entrecoupés de phases de dialogue teintées d’humour et avec un aspect graphique rappelant le manga, étant donné que Bastien Vivès s’est chargé de la direction artistique, permettant d’assurer la cohérence de l’univers étendu, ce qui est un bon point.

Concernant les combats, on se retrouve avec un jeu de combat assez loin des standards actuels. Dans un premier temps, le jeu opte pour une vue d’ensemble du terrain, vous permettant de surveiller votre adversaire, mais aussi l’apparition des objets, apportant une touche de stratégie et d’anticipation particulièrement agréable. De plus, contrairement à un jeu de combat classique, vous avez un bouton pour esquiver, un pour parer, un autre pour sauter, un autre pour saisir votre adversaire ou tout autre objet à votre portée, un pour sauter et enfin un bouton pour attaquer avec une attaque puissante. Même si le jeu est assez simple à prendre en main, il vous faudra du temps avant de le maîtriser à la perfection. En effet, l’intelligence artificielle du jeu est impitoyable et la moindre erreur pourrait vous coûter la victoire. Au fur et à mesure des combats, et surtout des défaites, le joueur commence peu à peu à utiliser tous les éléments à son avantage pour prendre le dessus et devenir aussi impitoyable que l’adversaire, ce qui risque de déplaire aux joueurs non-avertis. On peut notamment ramasser les améliorations qui permettent au joueur de se transformer en monstre agressif et violent pour une courte période après avoir ramassé trois améliorations. Il convient de noter que si vous prenez un coup avant d’avoir ramassé les trois améliorations requises, vous perdez toutes celles déjà amassées, que votre adversaire s’empressera alors de ramasser. De plus, le timing de l’esquive et le fait que la garde finisse par se briser au fur-et-à-mesure des coups nous fait bien comprendre que le jeu veut nous pousser à attaquer et pas seulement à parer pour attendre le bon moment, nous poussant toujours plus à attaquer et à utiliser les objets disponibles dans l’arène, allant du canapé à lancer sur son adversaire au lance-roquette pour l’atomiser depuis un coin de l’arène en toute sécurité. L’arène elle-même vous demandera de rester en alerte, car l’environnement regorge de danger en tout genre, comme un geyser ou des mines, mais les bons joueurs sauront utiliser l’arène à leur avantage, récompensant l’acharnement des joueurs.

Pour ce qui est des combos, il nous faut appuyer à plusieurs reprises sur le bouton d’attaque, tout en maintenant le joystick incliné vers l’adversaire pour que notre personnage enchaîne les coups et mette l’adversaire au sol. Un maniement assez simple donc, qui permet aux joueurs de se lancer très vite dans la mêlée. L’attaque spéciale quant à elle permet de mettre l’adversaire au sol plus rapidement pour nous faire gagner quelques précieuses secondes pour reprendre notre souffle. Une fois ces fondamentaux acquis, vous pourrez jeter un œil aux autres modes de jeu.

Des nouveautés pour la version console

Comme énoncé plus tôt, le jeu dispose de plusieurs modes de jeu, comme le classique mode versus, qui vous permettra de jouer en 1V1, en 2V2 ou en Chacun pour soi, comme demandé par les joueurs. Ainsi, on retrouve un peu l’aspect de mêlée où vous ne pouvez faire confiance à personne et où seul le plus fourbe parviendra à remporter la victoire, rendant le jeu particulièrement plaisant à jouer à plusieurs. Le mode compétition hors ligne vous permettra aussi de mettre vos compétences à l’épreuve pour tenter de gravir les échelons. Le mode Infini, quant à lui, permet d’enchaîner les combats, sans pouvoir restaurer votre vie, ce qui apporte un challenge pour les amateurs de difficulté. Pour finir, un mode Flipper est aussi présent, dans lequel le seul moyen de faire des dégâts à l’ennemi est de le frapper avec des boules de billards, présentes dans l’arène. Un mode assez peu commun donc, qui a le mérite de délivrer une expérience inédite, ce qui est un bon point.

En ce qui concerne l’ambiance du titre, on peut souligner que l’aspect manga est bien représenté, notamment en ce qui concerne les phases de dialogue lors du mode histoire. Le jeu profite d’une modélisation soignée et d’un aspect cartoon qui va de pair avec l’ambiance générale du jeu, nous mettant directement dans l’ambiance. Concernant la musique et l’ambiance sonore du titre, un gros travail a été effectué par les équipes pour rendre hommage aux jeux d’arcade et toujours en lien avec l’univers  déjanté de la série. Le jeu dispose de voix françaises  soignées, dont la voix de Balak, mais les personnages ont toujours les mêmes phrases d’introduction, ce qui est fort dommage.

Ainsi, le jeu de Piranaking est fun et sympa à jouer. Malgré tout, on regrettera que seulement 10 personnages sont jouables et 8 arènes sont disponibles, mais les divers modes de jeu et la possibilité de pouvoir jouer à plusieurs sur la même console permet d’assurer une longue durée de vie au titre. Disposant de qualités indéniables, le premier jeu du studio est une réussite et devrait tenir les joueurs occupés pendant longtemps. Beaucoup de travail pour étendre l’univers Lastman au jeu vidéo et c’est plutôt une réussite, même si l’expérience peut paraitre courte, mais où le plaisir de jouer ne nous quitte jamais.

 

LES TOPS LES FLOPS
  •  Le gameplay est fun et simple à prendre en main
  •  Le mode Chacun pour Soi, pour des parties endiablées
  •  L’aspect graphique du jeu
  •  Liste des personnages et des arènes assez légère
  •  Assez rude avec les joueurs non avertis
  •  Certains points auraient mérité d’être plus travaillés