Final Fantasy XV pourrait être le dernier opus de la série développé sur console de salon.
Le destin de la licence Final Fantasy, vieille de 27ans, se jouera vraisemblablement avec la sortie du quinzième opus. C’est en tout cas ce que nous révèle Hajima Tabata (Co-Directeur sur Final Fantasy XV) dans une analyse très pertinente du marché japonais et de l’avènement des machines nomades. En effet, vous n’êtes pas sans savoir qu’avec le temps, les joueurs japonais délaissent peu à peu les consoles de salons au profit des appareils portables, que ce soit la 3DS ou les smartphones. Il faut comprendre que cette nouvelle tendance est en accord avec le rythme quotidien du pays, où les habitants passent une grande partie de leur journée hors de chez eux.
Il y a probablement une explication culturelle pour décrire le fait que le marché japonais se déplace aujourd’hui vers les consoles portables et les smartphones. C’est assez unique au Japon, où tout le monde passe beaucoup de temps dans les transports, des longs trajets en train ou en bus pour aller travailler, et ils ont ainsi plus de temps pour les appareils portables. Il y a ce genre de tendance à progresser vers l’accessibilité. Lorsque j’étais très jeune, j’ai joué à des jeux pendant de longues heures devant la télévision, à me plonger dedans. J’ai donc profité pleinement de ces types de jeux et je veux naturellement en créer pour la génération actuelle et les prochaines à venir.
Le créateur japonais aborde par la suite l’importance de Final Fantasy XV pour le futur de la licence, et plus globalement la vision de Square-Enix en ce qui concerne les jeux sur consoles de salon. Et ce n’est pas le succès critique et commercial de Bravely Defaut (paru sur 3DS) qui remettra en cause ce questionnement. Ainsi, si Hajime Tabata continue de clamer son amour pour le jeu « traditionnel » sur l’écran TV du salon, il évoque aussi la possibilité de voir à l’avenir un épisode canonique de Final Fantasy sur mobile ou console portable, à l’instar de Dragon Quest IX.
Donc, pour ce qui est de savoir si les jeux sur consoles de salon continueront à être bien reçus, ce n’est pas de dire qu’il y a un risque ou non, mais je crois que cela va vraiment dépendre de la façon dont Final Fantasy XV sera accueilli. Je souhaite vraiment que plus de gens profitent des jeux sur un grand écran. Mais si FFXV ne se vend pas bien, alors il n’y aura peut-être plus beaucoup d’avenir pour les jeux sur consoles de salon. Cela dépendra vraiment de ça.
Pour finir sur une note plus optimiste, n’oublions pas que Hajime Tabata aborde ici le problème sous un angle japonais, sans prendre en compte les marchés occidentaux qui, eux, continuent de miser plus que jamais sur les machines de salon. Le salut de Final Fantasy (plus populaire chez nous que Dragon Quest) pourrait donc se jouer au-delà des frontières du japon.