Nous avons été invités par Warner à découvrir La Terre du Milieu : l’Ombre de la Guerre le 18 mai dernier au Royal Monceau. Rappelons que le titre développé par Monolith devrait arriver le 24 août prochain sur PC, PS4 et Xbox One.
Lorsque nous sommes arrivés à Paris pour mettre les mains sur La Terre du Milieu : l’Ombre de la Guerre, nous partions avec des a-priori positifs. Quand nous avons quitté les lieux, nous en sommes sortis réconfortés dans notre première impression.
Celle-ci se basait sur l’appréciation de l’univers, des souvenirs du premier épisode et du tout dernier trailer qui en mettait plein les yeux. Puis, nous nous sommes retrouvés dans cette session preview à l’assaut d’une forteresse. Une première fois par le biais d’une vidéo de présentation, une seconde en nous propulsant nous-même dans une partie.
Le temps de la réflexion !
Avant de nous lancer dans la bataille, il nous est donné l’opportunité d’établir notre stratégie. Cela passe par le choix des bonus, des équipements – que l’on peut changer en plein combat – ainsi que l’analyse des forces et faiblesses de l’adversaire. Ce qui reste appréciable, c’est la cohérence globale du titre car tout est lié dans le déroulement du conflit. En vérifiant les caractéristiques du boss, on prendra en compte ses faiblesses pour déterminer une tactique. C’est ainsi que l’on trouvera dans les bonus des équipements fabriqués à base de poison ou de feu pour capitaliser sur ses points faibles, de même pour les alliés craints par les ennemis.
De ce fait, l’Ombre de la Guerre prend une dimension stratégique réellement intéressante qui pourrait varier selon les forteresses à conquérir et prendre une ampleur considérable si les développeurs ont décidé de travailler cet aspect sur le long terme.
Ready To Rumble !
La conquête de la forteresse s’effectue en plusieurs temps. Si nous lançons le processus de manière classique, c’est-à-dire en déclenchant la cinématique, ce qui met en place toutes les unités, il faudra forcer l’entrée en se débarrassant des « gardiens » de la porte en visant leurs points faibles puis prendre le contrôle d’une catapulte pour créer une brèche. A savoir que nous n’avons pas essayé de savoir s’il existait une autre façon de procéder, que nous avons pris exemple sur le studio qui nous a présenté la session de jeu. On sait juste qu’il est permis d’éviter tout ce brouhaha pour se lancer à l’assaut seul contre tous, ce qui fait grimper la difficulté drastiquement.
Ensuite, nous progressons sur le champ de bataille et les attaques proviennent de toutes parts, entre les unités au sol, les archers et… un dragon. Nous avons eu la bonne idée de nous munir d’un bonus nous permettant de contrôler différentes créatures. De ce fait, en visant cette créature mythique avec notre arc, nous avons pu assez rapidement monter sur son dos et lui ordonner de cracher du feu sur les ennemis, ce qui a le mérite de ratisser la zone avec une certaine efficacité.
D’ailleurs, l’Ombre de la Guerre profite d’une prise en main intuitive qui permettra autant aux joueurs du premier épisode qu’aux novices de s’y retrouver. Chacune des fonctionnalités ne requiert qu’un seul bouton en général. Toujours dans l’optique de rendre les sensations plaisantes, Monolith nous offre des mouvements fluides pour notre personnage, des enchaînements limpides, de quoi nous donner d’agréables sensations. Ainsi, il sera tout aussi plaisant de se faire succéder les coups d’épée, les pouvoirs de téléportation, de régénération de vie et de contrôle de créatures. Le dragon se montre plutôt facile à employer une fois que l’on sait ralentir et rester au-dessus d’un point de contrôle. De quoi favoriser les longues sessions de jeu.
La guerre ou rien !
D’ailleurs, revenons à notre déroulement de partie. La prise de forteresse exigeait la domination de points de contrôle, un procédé assez simple à maîtriser. Il nous fallait ainsi tuer les ennemis et lorsque la zone est balayée, presser un simple bouton pour déclencher une animation pour le héros qui marquait l’acquisition d’un secteur. Lorsque nous avons pu capturer à trois reprises un bastion ennemi, nous étions enfin invités à en découdre avec le boss de la forteresse, non pas en plein air mais dans son sérail.
Nous ne profitions pas réellement d’alternatives une fois que nous sommes entrés et cela doit être le seul aspect négatif qui semble se profiler, le peu de possibilités quant au déroulement du duel. On précise tout de même que nous mettons ceci au conditionnel car nous n’avons aperçu qu’une infime parcelle du jeu, qu’une seule forteresse et donc un seul chef. Donc, il faut venir à bout du boss au corps à corps, en enchaînant les esquives et les déplacements adéquats car le bougre n’est pas seul et cela devient vite bordélique. Jamais l’infiltration n’a été mise en évidence ou simplement possible lors des différentes séquences. Pour le coup, il sera plutôt intelligent de se rappeler des faiblesses de celui-ci ou de consulter à nouveau sa fiche de caractéristiques. De même, on appréciera se téléporter à certaines hauteurs et se diriger vers les archers pour en faire des alliés. Sachant que la manipulation nécessite du temps, il sera nécessaire d’en tuer pour ne pas être interrompu dans le processus. Dommage de constater que certains d’entre eux avaient la mauvaise habitude de respawn une fois que l’on s’en éloignait…
Si l’employée de Monolith/Warner s’en est sortie haut la main, nous n’avons pas eu cette chance et sommes morts lors de nos deux tentatives. Pourtant, l’ennemi était affaibli après notre premier échec… Nous avons ainsi pu voir le système Némésis, il n’a pas énormément changé mais on attend de jouer plus d’une heure pour en voir toutes les composantes. Néanmoins, vous pouvez vous attendre à retrouver une certaine rivalité avec tous ceux qui composent le système Némésis et les différentes fonctionnalités qui en découlent, déchéance et montée en grade etc.
Autre compartiment du jeu que nous aurions souhaité expérimenter davantage, l’arbre de compétences. Il parait encore plus riche que dans Shadow of Mordor et il était en partie caché, impossible ainsi de tout tester en si peu de temps. On attendra donc trois mois pour aiguiser nos compétences et notre connaissance du jeu afin de vous révéler l’entièreté de l’univers.
Au final, nous n’avons malheureusement pas pu explorer en profondeur le monde ouvert ni les différentes forteresses de La Terre du Milieu : l’Ombre de la Guerre mais ce que nous avons vu est très encourageant. Hormis le manque de diversité en terme d’approche qui ne demande qu’à être balayé dans une plus ample session de jeu, le titre reste convaincant dans sa globalité. Fluide, dynamique et entraînant, le système de combat nous donne envie de nous replonger dans le jeu le plus tôt possible. Une production à suivre de très près.