Avec Splatoon, Nintendo se lance dans les joutes calamaresques d’un shooter survitaminé à la peinture sur Wii U. Voici nos premiers avis sur le solo et le multi !
Présenté pour la première fois il y a à peine un an lors de l’E3 2014, Splatoon est une toute nouvelle licence tirée de l’imaginaire des jeunes équipes de Nintendo. En se basant sur l’éternel concept du shooting online en équipes, le jeu nous plonge dans un univers fun ultra coloré, survitaminé et so-kawaï d’un pseudo-tokyo peuplé d’hommes-calamars (aka les Inklings) qui ne parlent qu’avec leurs lance-peinture.
Splatoon sortira en exclusivité sur Nintendo Wii U le 29 Mai 2015
Tartare de Calamar à la Tokyoïte
Pour ceux qui n’auraient pas encore vu de contenus sur Splatoon, le jeu part sur un principe simple: des équipes d’Inklings (4vs4) s’affrontent dans des arènes fermées à coup de peinture. Le but ultime n’est pas d’aligner les frags mais plutôt de peindre le plus de surface au sol.
Après une rapide étape de customisation de notre Inkling, nous sortons nos gants thermo-grippants pour mieux tenir notre gamepad, crachons notre chewing-gum pour éviter de l’avaler de travers en évitant une balle, et remettons des gouttes d’hypersensitivité dans nos yeux pour aiguiser nos sens, nous nous attendons à directement être projetés dans l’arène. Mais en fait, nous sommes directement transportés sur la place d’un HUB central, Chromapolis, sorte de mini-croisement Shibuya d’un pseudo-Tokyo.
Les magasins ouverts ça et là vous donnent accès aux vendeurs (loufoques) d’armes, vêtements et accessoires. Les produits proposés sont assez intéressants puisqu’ils se débloquent au fil des niveaux, et viennent tous avec jusqu’à deux types de bonus spécifiques (ex. plus d’attaque, être invisible dans les flaques de peinture, recharge plus rapide). Mais pour le moment, il va falloir acquérir de l’expérience et de l’argent si l’on veut y avoir un droit d’accès. Nous sommes alors interpellés par un vieux papy qui nous fait signe de plonger dans les égouts, ce qui n’est nul autre que l’accès au mode solo du jeu. Libre à nous de le suivre, ou d’aller vers la tour centrale qui renvoie au mode multijoueur en arènes.
Beignets de Poulpe
Bien que Splatoon soit largement orienté multijoueur, le titre offre une expérience solo qui n’est pas des moindres. Après une brève introduction sur l’histoire du jeu (que nous ne dévoilerons pas ici, patience patience pour le test), nous sommes invités à vaquer dans des niveaux distribués dans une zone libre d’îles flottantes. Ce qui sera l’occasion parfaite de nous faire aux mécaniques de déplacement et de combat avant d’aller dans les joutes online.
Nous apprenons très vite que notre Inkling est capable de se transformer à volonté en calamar, qui a la possibilité de se déplacer dans les flaques de peinture (ce qui remplit par la même occasion son chargeur d’arme). On prend très vite le coup des déplacements puisque ceux-ci peuvent être fait sur n’importe quelle surface horizontale ou verticale, dès lors que l’on y a aspergé un peu de peinture avant. On se met donc à escalader les murs, sauter tel un dauphin, et on s’y cache pour attaquer en surprise nos ennemis (des poulpes) en balançant un jet de peinture qui n’est pas sans rappeler les étendues de boue de Super Mario Sunshine.
Et c’est là que l’on retrouve tout le savoir-faire de Nintendo. Les niveaux regorgent d’idées originales pour avancer mais aussi des obstacles qu’il faut intelligemment contrer. Nous citerons pour simple exemple les mini-aspirateurs à peinture dont le but dans la vie est de nettoyer toute trace colorée, et qui ainsi vous empêchent de monter un mur sous forme de poulpe si vous n’êtes pas assez rapide et malin pour anticiper ses mouvements.
Au fil des niveaux on tombe sur des ennemis de plus en plus coriaces, des boss qui n’hésitent pas à nous écraser de peinture d’une autre couleur (ce qui se traduit par des dégâts pour notre Inkling). Ce qui oblige à élaborer des stratégies pour les atteindre, les feinter en se cachant ou en envoyant une bombe dans un coin opposé. De quoi vraiment bien se préparer aux modes multijoueur online.
Calamar Sauce Piquante
Nous passons ensuite au cœur même de Splatoon: les joutes multijoueur. Le mode principal qui vous tiendra de longues heures est la Guerre de Territoire. Deux équipes de 4 joueurs s’affrontent pour la conquête d’une arène. L’équipe qui peint le plus de surface sol/mur remporte la victoire, prononcé par le Charbitre. Le principe est simple, mais croyez-nous, les joutes sont bien plus complexes et stratégiques que l’on pourrait penser.
Nous avons vu rapidement des habitudes de comportement se faire en match: une partie de l’équipe reste un peu plus en retrait pour s’assurer de toute peindre et une autre fonce vers le milieu de terrain en se relayant pour peindre/foncer en forme de calamar. L’affrontement avec l’équipe adverse est ensuite lancé et il est très dynamique, un échange de tirs ne dure généralement pas plus de 5 secondes. Certains essayent de la jouer fine en lançant des bombes de loin ou en se positionnant en hauteur pour sniper, mais le principe de devoir recouvrir tout de peinture est indispensable à la victoire, ce qui fait qu’on ne se retrouve pas du tout dans une guerre de frags.
Dans le feu de l’action, les joueurs vont adopter naturellement deux types de jeu: ceux qui vont chercher à faire reculer le plus l’ennemi afin de l’empêcher de peindre du terrain, et ceux qui vont rester en arrière pour peindre les sols & murs. Ce sera à vous de découvrir le style qui vous plait le plus, et d’adapter votre équipement en fonction. En tant qu’« attaquant », on a tendance à opter pour un pistolet-mitrailleur, qui répond rapidement et permet d’être suffisamment mobile. Et en tant que « peintre », nous avons beaucoup aimé le rouleau, qui est tout simplement un rouleau de peinture que l’on fait rouler et qui écrase en même temps les ennemis. Il y a aussi dans notre attirail une attaque spéciale que l’on peut déclencher après qu’une jauge soit remplie: mégaphone de peinture, triple-bombes, bombes collantes, etc.
Cela nous a d’ailleurs étonné: Splatoon parait très léger/enfantin de par son design et ses graphismes, mais les armes répondent à tous les styles de joueurs (il y a aussi des snipers, lance-roquettes, etc) et on a la possibilité d’adapter son équipement pour booster ses capacités selon son style de jeu. Par exemple, nous avons fait un personnage attaquant avec un penchant « infiltration » (pistolet-mitrailleur + vêtements rendant invisible dans la peinture). Cela nous a permis à plusieurs reprises de contourner les lignes ennemies pour les prendre à revers. Splatoon offre ainsi des combats bien plus dynamiques et stratégiques que l’on pourrait penser de premier abord, qui impose un choix minutieux de vos co-équipiers, de leurs armes et style de combat.
Calamar Suprême
Nous avons aussi vu un second mode de jeu via le Mode Pro: la Défense de Zone, qui sera disponible seulement quelques temps après le lancement du jeu. L’arène possède une zone centrale qu’il faut capturer en la peignant, puis qu’il faut garder un certain temps sans qu’elle soit repeinte. Dans ce mode, qui est accessible seulement aux joueurs à minima au niveau 10, la réflexion est bien différente: la cohésion d’équipe est essentielle et les joueurs qui avaient tendance à peindre dans leur coin vont voir l’horreur de la guerre. On est dorénavant dans une zone de combat au frag, et certaines armes (ex. le rouleau) deviennent de vrais instruments permettant de renverser la situation.
Nous savons déjà que d’autres modes de jeu seront disponibles dans le futur, comme le mode Match Pro nommé « Expédition risquée » ou le mode « Mission Bazookarpe ». D’autres types de contenus seront aussi proposés pour animer la communauté en jeu, avec par exemple le mode Festival (des joueurs de toute l’Europe doivent répondre à une question par le biais de matchs en ligne).
Glace au Calamar
La licence Splatoon commence à peine son existence et tous les joueurs que nous avons pu voir jouer au titre ont le même sentiment que nous: Nintendo fait fort, très fort. En proposant un concept simple sur le papier, le titre s’est avéré être lors de ces premières heures de jeu très accrocheur. Il règne autour de ce jeu une atmosphère légère, colorée, kawaï. Et pourtant, quand on prend la bête en main on se rend compte qu’il y a une vraie réflexion de la part des équipes de développement pour nous pondre quelque chose qui est bien plus élaboré qu’un shooter multi online comme on trouverait en free-to-play. Préparez-vos pistolets à peinture, le 29 Mai 2015 Splatoon arrive dans les bacs !