Trois jours que la presse française a reçu la console Nintendo Switch accompagnée de The Legend of Zelda : Breath of the Wild, le jeu qui a pour mission d’assurer à la nouvelle console un lancement en fanfare. Retour sur nos premières impressions.
Ce monde est fascinant, c’est sans aucun doute ce que je me suis dit au cours des cinq premières heures de jeu durant lesquelles j’explorais chaque parcelle. Parfois j’errais sans but, juste pour découvrir les mystères qui entourent ce jeu, pour tester toutes les approches (furtive, à distance ou au corps à corps). Parfois même, je m’arrêtais sur une prairie pour la simple et bonne raison que j’adore la façon dont est dessiné le monde d’Hyrule. Un écosystème gouverne et les développeurs en ont profité pour apporter une certaine interactivité entre les différents éléments. Par exemple, vous pouvez englober de flammes votre massue, celle-ci pourra propager son feu sur l’herbe et porter des dégâts plus conséquents sur les ennemis qui sont pris en tenaille, mieux encore quand le vent le répand. Et bien d’autres événements naturels impacteront le gameplay avec la météo dynamique, le froid vous enlève de la vie si vous bravez les montagnes, la foudre vous tombe sur la tête… Incroyable.
« Il n’est pas vide, il est rempli d’une énergie incroyable, d’une certaine magie, un peu comme une grande cathédrale dans laquelle on se laisse transporter, les yeux ébahis, l’âme inondée, l’esprit curieux, à la recherche de tous les détails. »
Breath of the Wild, les premières heures vous discernez les premières raisons d’un tel titre puisque c’est bien la nature qui domine l’environnement et non l’homme et l’activité humaine qui sont omniprésents. Pourtant, habituellement, nous en attendons plus d’un open-world, plus de dynamisme pendant le voyage mais à de nombreuses reprises, je me suis senti petit dans ce gigantesque monde. Je me laissais vite porter par mon envie de tout découvrir, de poursuivre des quêtes tout en m’éparpillant au moindre sanctuaire et village que je pensais apercevoir. De ce que j’ai pu voir pour le moment, les « randonnées » risquent d’être longues avant d’arriver à destination pour certains objectifs. Parfois, vous devrez même grimper des falaises, nager à contre-courant de la rivière tout en gérant votre jauge d’endurance. Explications.
Notre endurance est fondamentale dans Zelda : Breath of the Wild car chaque effort puise dans votre stock d’énergie. Ainsi, au début de l’aventure, vous ne bénéficiez que d’une petite jauge circulaire verte pour l’endurance et un sprint d’une poignée de secondes la vide rapidement. Il en sera de même lorsque vous souhaitez traverser une rivière, monter une falaise et même descendre en paravoile. De ce fait, s’il n’est pas dangereux de dilapider tous vos efforts en courant, ça l’est bien plus pour les trois autres activités qui peuvent entraîner votre mort. Vous vous noyez dans l’eau si vous n’avez plus d’énergie, vous tombez lors de votre ascension en grimpant, et c’est la chute libre dans les airs…. Il faudra donc penser à bien gérer vos efforts. Pas d’inquiétude cela dit avec une sauvegarde automatique qui vous projette exactement là où vous vous trouviez avant de succomber.
On aurait peut-être voulu davantage de rencontres mais les ennemis se présentent en groupe et quelques surprises nous attendent parfois, avec un ennemi parfois qui sort du décor, un géant qui pousse à la fuite… Rassurez-vous, The Legend of Zelda : Breath of the Wild ne présente pas qu’une succession de décors qu’il faut arpenter, des villes seront à découvrir, des villages, des campements, des points de contrôle ou de simples PNJ parfois agressés par un ennemi. Il n’est pas vide, il est rempli d’une énergie incroyable, d’une certaine magie, un peu comme une grande cathédrale dans laquelle on se laisse transporter, les yeux ébahis, l’âme inondée, l’esprit curieux, à la recherche de tous les détails.
Néanmoins, au cours de ces cinq premières heures de jeu et après avoir quitté le plateau qui fait office de prélude, ce qui m’a quelques fois marqué reste l’apparition de certains vilains. Je me demande encore parfois comment venir à bout de certains colosses, préférant même parfois passer en douce et ne pas les déranger dans leur sommeil et ce, malgré les différentes approches et armes à disposition. Précisons.
Chaque arme se brise après une certaine – et souvent courte – utilisation, ce qui demande encore une gestion intelligente de votre inventaire. Il est ainsi déconseillé d’utiliser votre meilleure épée contre des avortons au risque d’être pris au dépourvu contre des adversaires bien plus redoutables. D’ailleurs, petit défaut de ce TLOZ : Breath of the Wild, lorsque l’arme se casse, nous sommes d’emblée désarmés, c’est à nous de retourner dans les menus et de choisir sa remplaçante… Pas de changement automatique, ce qui a tendance à casser légèrement le rythme.
Nous pouvons donc attaquer l’adversaire de bien des façons et il est primordial d’y penser à deux fois avant d’attaquer un groupe. Vous pouvez compter sur des armes qui possèdent toutes leurs propres caractéristiques. Les techniques de combat changeront selon le type de lames que vous choisissez. Une lance maintient à distance l’ennemi mais pas d’attaque de zone quand on charge l’offensive au contraire de l’épée ou la massue. A savoir que vous pouvez balancer votre arme aussi sur la tronche de l’adversaire et la ramasser ensuite. Et si vous n’aimez pas l’approche prudente et à distance avec l’arc (dotés de flèches de feu, de glace, électrique, explosive), vous pouvez surprendre l’ennemi en vous glissant derrière lui, one-shot assuré pour les vilains lambdas.
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Pour résumer nos premières impressions qui se basent sur nos cinq premières heures de jeu, nous ne pouvons que partager notre enthousiasme à propos de The Legend of Zelda : Breath of the Wild sur Nintendo Switch. Jamais nous n’avons eu ne serait-ce qu’une petite envie d’arrêter de jouer. Les aventures de Link sont ennivrantes et nous transportent avec magie dans un vaste univers dont nous ne connaissons encore qu’une infime partie. Une grande question demeure et est propre à chaque production, la magie va-t’elle opérer tout le long du périple ? Le scénario tiendra t-il la route ? Sera t-on captivé de bout en bout ? Nous ne pourrons vous en apporter la réponse que début mars dans notre test complet de Zelda : Breath of the Wild. D’ici là, vous avez de quoi vous armer de patience car ce sont des débuts très prometteurs auxquels nous avons eu droit.