[TEST] Dragon Quest VIII : l’Odyssée du Roi Maudit sur Nintendo 3DS

Après un septième volet passionnant transposé sur Nintendo 3DS, c’est au tour de Dragon Quest VIII : l’Odyssée du Roi Maudit de faire bonne figure sur la console portable.

La Nintendo 3DS enrichit une nouvelle fois son catalogue par un titre Dragon Quest et ce n’est pas pour déplaire au public francophone qui se rapproche petit à petit des Japonais qui peuvent se vanter d’avoir limé le jeu depuis sa sortie le 27 août 2015.

A peine sorti de l’aventure de Dragon Quest VII sur Nintendo 3DS, voici que Square Enix et le big N souhaitent me relancer dans cet univers incroyable. Le succès du précédent opus a poussé l’éditeur à localiser Dragon Quest VIII : l’Odyssée du Roi Maudit en français et compte bien garder la flamme des joueurs allumée dès le 20 janvier. A défaut d’avoir des nouvelles du onzième volet qui sortira sur PlayStation 4 et sur la Nintendo Switch, nous rattrapons notre retard de dix-huit mois sur les Japonais. Personnellement, cela m’enchante. J’ai toujours adoré la plume d’Akira Toriyama, que ce soit dans Dragon Ball ou les Dragon Quest. Que Square Enix me permette d’avoir les Dragon Quest en français, je trouve cela fantastique et cela rend la franchise plus accessible que jamais pour le grand public. Tout le monde n’a pas eu la chance de découvrir les jeux sur PlayStation 2 et il restait donc à découvrir si l’univers pouvait s’adapter au public actuel, sur Nintendo 3DS.

Une épopée fantastique !

Dragon Quest VIII : l’Odyssée du Roi Maudit représente un titre abouti de la franchise. La durée de vie demeure toujours aussi conséquente, il est donc réservé aux joueurs prêts à y jouer plus d’une cinquantaine d’heures afin d’en découvrir tous les rebondissements, certains mettront bien le double pour se lancer dans toutes les quêtes annexes et terminer l’aventure à 100%.

Cette aventure démarre avec trois protagonistes. Le héros dont les traits portent tout le talent d’Akira Toriyama, vous pourrez le renommer selon vos envies. Il sera accompagné par Yangus et le roi Trode. C’est par le biais de ce personnage que l’intrigue démarre puisqu’il a été transformé en troll, la princesse en cheval et il ne fait pas bon de vivre dans un château occupé par des monstres et décoré de ronces. La quête principale consiste alors à pourchasser ce Dhoulmagus, responsable de la situation. Il représente un réel vilain, démoniaque, assassin, prêt à tout pour assouvir sa soif de pouvoir.

A partir de là commence l’épopée fantastique. Vous complétez votre équipe dans les premières heures de jeu en parcourant les régions à proximité. Chaque personnage introduit sa propre quête et c’est ainsi que vous passerez de deux combattants à quatre guerriers. En effet, vous découvrirez la courageuse Jessica et le controversé Angelo. Pour enrichir l’expérience de jeu sur Nintendo 3DS, le studio a ajouté de nouveaux personnages, vous serez donc curieux de découvrir Rubis et Morry dont les airs d’Hercule sauteront aux yeux. Si l’aventure de DQ7 pouvait se montrer linéaire par moment, il n’en est rien dans l’Odyssée du Roi Maudit. Ici, l’exploration des régions semble bien mieux amenée, plus cohérente. J’ai simplement eu l’impression de progresser sans cesse, d’étape en étape, de ville en ville tout en suivant un fil scénaristique mieux maîtrisé, simplement plus immersif pour le joueur. En plus de cela, Square Enix a ajouté de la matière à son jeu, certaines cinématiques sont ainsi exclusives à la version 3DS. N’oublions pas non plus qu’elle profite aussi d’un donjon inédit et de ses monstres qui apparaissent toujours bien visiblement sur votre chemin. Par contre, ce n’est pas le cas lors de vos voyages marins, ce qui vous fera redouter vos voyages en bateau tant ce côté aléatoire de la version ps2 ne nous manquait pas.

De même, Square Enix nous force à être attentif à ce qu’il se dit, à simplement visiter chaque maison, engager la conversation avec les différents PNJ afin de récolter des informations. Ce qui demeure clairement agréable avec le titre de Square Enix, c’est qu’il n’est clairement pas dirigiste. Il ne nous est pas indiqué systématiquement la marche à suivre, la direction à prendre et l’exploration – donc la découverte – tient une place importante. Lorsque vous arrivez dans une ville dans laquelle le banditisme fait rage, qu’on vous vole, il sera nécessaire d’enquêter soi-même en récoltant des indices auprès des habitants quitte à verser des pots-de-vin.

Des mécaniques maîtrisées et perfectionnées

Le tour par tour, Square Enix maîtrise depuis des décennies. Dragon Quest VIII : l’Odyssée du Roi Maudit en reste la preuve. Encore une fois, il existe assez peu de tutoriel pour savoir quelles sont les meilleures stratégies à adopter et il arrivera souvent que vous terminiez K.O si vous n’êtes pas un habitué de la franchise. Le temps de vous rendre compte qu’il est indispensable de farm, d’aller déboîter du monstre sur le chemin pour gagner en XP au risque de se faire étaler par le prochain boss. L’occasion aussi de former vos stratégies, d’expérimenter les techniques de vos personnages acquis après avoir choisi l’arme avec laquelle vous souhaitez qu’il combatte.

Et oui, même si le système est connu, il est toujours aussi efficace. Effectivement, lorsque votre personnage gagne de l’expérience, il vous offre la possibilité de lui attribuer des points de compétences. Ainsi, vous pourrez les dépenser dans l’arme Boomerang, l’épée et bien d’autres éléments mais chaque arme possède son arbre de compétence dont les bonus sont indiqués sur l’écran tactile. Un système efficace, facile à comprendre et qui apporte au joueur une réelle clarté, lui allouant la possibilité de personnaliser ses combattants comme il le souhaite. Au cours du combat, on vous invitera à charger votre puissance contre les boss, à attribuer à chaque personnage un rôle bien précis (soin, défense pour tous, charge et attaque générale font bon ménage). Un manque d’organisation peut vite être fatal mais il vous faudra analyser aussi le pattern de chaque boss, certains mettant à mal votre stratégie avec des sorts et des effets indésirables.

Les équipements sont à acheter chez les marchands présents dans chaque ville, certains seront à trouver ailleurs, dans la nature ou des lieux secondaires que vous visitez en vue d’une quête. Cela vous invite notamment à ne pas rusher un donjon mais à en visiter chaque parcelle. Toutes les statistiques et bonus apportés par les armes et armures seront aussi indiqués, montrant clairement quel équipement est le plus redoutable avant de partir à la rencontre des monstres les plus féroces.

  • Premières impressions sur le jeu disponibles ici

Plus pratique encore, l’alchimarmite qui permet de recycler les objets dont vous ne vous servez plus afin d’en créer des nouveaux. Que reprocher à une production Square Enix qui présente des vertus écolos ? Le fait d’être un simple remake. L’est-il ? Même pas. Les développeurs ont tenu à apporter des nouveautés à Dragon Quest VIII : l’Odyssée du Roi Maudit. Ainsi, l’appareil photo vous permet de prendre des clichés tantôt amusants tantôt cartes postales, avec ou sans les protagonistes et de les partager via streetpass.

Dragon Quest VIII : l’Odyssée du Roi maudit reste un must have pour tous les fans de la série mais également pour les amateurs de J-RPG qui ont des centaines d’heures à tuer sur un remake de qualité. Tout est réuni pour vous transporter dans un univers passionnant et immersif. Square Enix peut se vanter de nous avoir servi sur Nintendo 3DS une recette qui fonctionne encore aujourd’hui malgré des mécaniques loin d’être innovantes.