[TEST] FlatOut 4 Total Insanity : de la dynamite ! – Gamer-Network – Toutes les News Jeux Vidéo & Test

FlatOut 4 : Total Insanity s’est lancé sur PlayStation 4 et Xbox One le 17 mars dernier et il ne laissera pas insensibles les amateurs de grosses bagnoles et de conduite explosive. Kylotonn s’éloigne des spéciales de la licence WRC pour faire revivre une licence qui a marqué de nombreux joueurs. Assiste-on à un retour gagnant ?

FlatOut 4

Des courses totalement déjantées !

Les habitués se souviennent des premiers pas de la franchise, un vent de fraîcheur incroyable entraîné par FlatOut. Plus d’une décennie après, nous avons droit à FlatOut 4 : Total Insanity et les enjeux sont plus ou moins importants pour Bigben et Kylotonn. Le plus compliqué reste de prouver la légitimité d’un nouvel épisode, qu’il apporte une plus-value à une série qui s’effritait. Pour les nouveaux joueurs, ceux qui n’ont jamais touché à un seul opus, c’est le moment de vérité et ils n’apprécieront pas tout ce qui leur est offert.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il faut s’attendre à des courses explosives. Ici, on ne se fait pas de cadeau, on ne dépasse pas tout le temps l’adversaire de façon fair-play. Attendez-vous à vous prendre des queues de poisson si on vous rattrape, à vous faire littéralement rentrer dedans si vous êtes à l’arrêt, de quoi vous faire passer de la 3e à la 11e place en moins de 6 secondes. L’issue de la course est bien souvent incertaine excepté si vous ralliez rapidement la première place. A partir de ce moment, dans les courses classiques, votre conduite sera votre meilleure alliée pour garder le leadership. Si vous êtes défaillant à ce niveau, les problèmes et surtout la violente lutte pour l’or corseront la chose.

A vrai dire, dans FlatOut 4 : Total Insanity, cela devient vite bordélique, parfois beaucoup trop bordélique. Au départ, on apprécie rapidement la sensation de vitesse et les batailles qui s’en suivent, le challenge est au rendez-vous et c’est plutôt plaisant de sortir des sentiers battus mais la frustration se créé régulièrement. La succession de cascades, de mésaventures, des chocs avec l’IA ou des obstacles naturels qui se mettent en travers de la route, cela peut rapidement vous mettre hors-course. Evidemment c’est le jeu mais le joueur devrait garder un peu plus d’influence sur le résultat de la course. Or, dans FlatOut 4, à part si vous êtes premiers et que vous distancez l’adversaire, vous ne savez jamais à quelle position vous allez terminer. Un côté aléatoire donc qui ne plaira pas à tous.

Néanmoins, n’omettons pas toutes les bonnes sensations que l’on ressent manette en mains dès les premières minutes. C’est fluide, c’est accessible, c’est fun, c’est un jeu de bagnole comme on les aime.

FlatOut 4

FlatOut That !

En lançant FlatOut 4 : Total Insanity, on est vite tenté par le mode Carrière. Celui-ci propose une succession de tournois et de courses, de batailles et de contre-la-montre avec le même objectif, celui de glaner l’or. Chaque tournoi au terme duquel vous terminez sur le podium vous fait débloquer le tournoi suivant, des défis supplémentaires, des skins et des bagnoles. Le tournoi regroupe plusieurs courses parfois de différents genres. Il faut dire que Kylotonn nous offre une multitude de défis et de type de courses, de quoi nous amuser de longues heures et provoquer un sacré bordel.

Nous retrouvons ainsi dans le mode Carrière trois sections majeures – classées selon le type de caisse – à savoir le premier mode Derby puis le mode Classic pour terminer sur le mode Allstar. Il faudra accumuler des dizaines de milliers de dollars pour acquérir des bagnoles entrant dans chaque catégorie et donc enchaîner courses et tournois du mode Derby. Dans celui-ci, en plus des tournois, vous disputerez en parallèle des contre-la-montre dans les règles les plus classiques possibles et un mode Survivant. Au cours de ce dernier, l’objectif sera de détruire toutes les autres voitures en leur fonçant dedans et celui qui fait le plus de dégâts l’emporte, un mode de jeu plutôt cool et un brin défouloir.

Ensuite, le mode FlatOut est vraiment particulier. Il propose des sauts en hauteur, en longueur, des Cup Pong, de la « Destruction Totale » (et je pèse mes guillemets)… Si vous pensiez encore exploser les éléments du décor avec votre véhicule, c’est loupé, le concept est plus original. Vous foncez à toute vitesse, vous vous approchez de l’objectif et vous vous éjectez de votre voiture et c’est avec le conducteur que vous marquerez des points. En terme de sensation de jeu, c’est complètement loufoque, parfois amusant, parfois non. Kylotonn a aussi inséré des contre-la-bombe, des matchs à mort, du Carnage et d’autres types de confrontations dans son mode FlatOut. De quoi nous faire penser que nous avons un contenu réellement riche et des nombreuses heures à passer sur FlatOut 4 : Total Insanity. Et ce ne sera pas une erreur de le penser puisque, entre le mode FlatOut et le mode Carrière qui comportent chacun une belle dose de challenge, il passera un sacré temps avant de récolter des médailles à toutes les courses et défis.

Démonstration en vidéo :

Enfin, une fois que vous aurez avancé considérablement dans le mode Carrière et FlatOut, le mode Course libre vaut la peine d’être visité. On regrettera que les modes de jeu et les différents niveaux ne soient pas tous disponibles en début de session. Il faudra donc attendre de longues heures de jeu afin de pouvoir acquérir quelques moments de détente sans trop d’enjeux. Et pour les nerveux, FlatOut 4 se dote également d’un espace multijoueur avec tous les modes de jeu disponibles jusqu’à 8 joueurs, dont le nouveau Capture du Drapeau.

Shoven Doop !

Le contenu est assez généreux en terme de mode de jeu et dans la diversité des épreuves mais en est-il de même pour le nombre de véhicules et de circuits ? Bigben nous a promis 27 véhicules customisables à souhait et pourtant, le résultat semble quelque peu limité. Lorsque l’on se dirige vers le Garage, en terme de personnalisation, il nous est uniquement proposé cinq skins différents, huit klaxons différents – comme si on avait le temps de l’utiliser en pleine course L.O.L – et des effets de nitro différents. Pour le reste, on peut aller se brosser ou naviguer dans le menu des Améliorations qui consiste à booster les aptitudes du Chassis, du pot d’échappement, de la boîte de vitesses, du moteur, de la Nitro et des « Roues et Freins ». Néanmoins, il suffit juste d’appuyer sur un bouton pour augmenter des stats, aucun visuel précis ni explication. On en est réduit vraiment au strict minimum.

Ce qui reste agréable, c’est de savoir que selon la voiture que l’on achète et donc que l’on conduit, la prise en main s’avère vraiment différente. Certaines seront plus maniables que d’autres et les sensations diffèrent, le boulot a au moins été réalisé de ce côté-là.

En ce qui concerne les circuits et leurs environnements, le ressenti est plutôt mitigé. L’éditeur souhaite mettre en valeur ses « 20 pistes aux décors entièrement destructibles » et ils ont raison de souligner cet aspect qui contribue considérablement aux parties bordéliques et explosives de FlatOut 4 : Total Insanity. Cela comporte un côté déconcertant parfois, voir des bûches de bois envahir la route et ralentir notre progression, comme si on avait besoin de cela ! Après, tous les contacts ne sont pas totalement réalisés avec justesse mais l’interactivité avec l’environnement participe à la folie des courses toutes aussi incertaines en terme de résultat, le côté challenge en est aussi bonifié. On regrettera par contre que les environnements ne sont pas vraiment jolis, il ne faut pas s’attendre à en prendre plein les mirettes et on en attendait peut-être plus sur les consoles de cette génération.

Les circuits diffèrent mais le tout manque parfois de clarté en terme d’interface. Il faut dire que cela va tellement vite que l’on appréhende parfois les virages au dernier moment, de trouver le couloir adéquat et il n’est pas toujours aisé de repérer la bonne direction. On a également bien râlé lors de certaines courses lorsque nous perdions le contrôle de notre véhicule à cause du dénivelé parfois étrange ou des conditions de courses bien glissantes. Kylotonn nous fait donc aucun cadeau et a souhaité disséminer une multitude d’obstacles sur certains tracés. Cependant, une fois que l’on a connaissance de leurs emplacements, il est plus facile de les appréhender lors des tours suivants. En terme d’expérience de jeu, cela se situe donc entre frustration et challenge, entre plaisir et agacement.

En conclusion, nous avons sous les yeux une licence qui s’appuie sur sa propre identité, son univers bien spécifique et ses courses toutes aussi indécises qu’explosives. Les sensations de jeu manette en mains sont plutôt agréables mais demanderont un temps d’adaptation afin de maîtriser toutes les situations désavantageuses qui se dresseront sur votre chemin car la frustration sera au rendez-vous. On appréciera l’effort du studio Kylotonn sur les différents modes de jeu et défis mis à disposition, un peu moins sur le nombre de véhicules et sa personnalisation pas assez poussée à notre goût. Du challenge, un grand bordel, des courses volcaniques et nerveuses, c’est tout ce qui vous attend dans FlatOut 4 : Total Insanity. 

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