[TEST] Robinson the Journey : beauté fatale pour confort non-optimal

Crytek a longtemps fait parler de lui avec le développement de Robinson the Journey. Néanmoins, l’expérience s’est avérée plutôt mitigée.

robinson the journey

Crytek a très vite impressionné avec l’annonce de Robinson The Journey, une expérience exclusive – temporairement – au PlayStation VR. Les visuels partagés laissaient présager des graphismes de qualité, à la hauteur d’une machine PS4 (ou presque) contrairement à pas mal de jeux issus de la réalité virtuelle. Puis, le concept est aussi séduisant, on est transporté à l’ère jurassique, on côtoie un petit dinosaure dans un décor resplendissant. Reste désormais à savoir comment le jeu est vécu par le joueur portant le casque de réalité virtuelle et c’est ce que nous détaillerons ici.

Chose primordiale à évoquer lorsque l’on s’est essayé à Robinson The Journey, c’est le confort. Dès les premières minutes du jeu, vous saurez si vous supportez la réalité virtuelle de Crytek. Si son immersion paraît fascinante visuellement, elle n’en est pas moins troublante, voire étourdissante. En effet, arrivé dans la jungle sauvage du jeu, après quelques minutes de mouvement de casque et d’avancée avec le personnage, il est possible que vous ne vous sentiez pas complètement dans votre assiette. Attention, ce ne sera pas forcément au point de vomir mais les maux de crâne et l’appréhension vers un état maladif se fera sentir.

Et si vous me répondiez que cela varie selon les personnes, je vous répondrai simplement que j’ai fait l’expérience avec trois autres personnes et chacun a établi le même constat et nous a invité à changer de jeu car elles ne se sentaient pas tellement à l’aise. Pour le coup, le pourcentage que cela vous arrive aussi grimpe tout à coup.

robinson the journey

Excepté ce petit problème de confort, l’aventure proposée dans Robinson The Preview en jette. On se prête très vite au jeu, il faut dire que l’introduction qui voit éclore un petit dinosaure gagne un caractère attachant. Les premiers pas tanguent entre curiosité et impatience d’en découvrir l’intrigue. Un petit puzzle à résoudre, un épouvantail à constituer, une partie de cache-cache à effectuer avec la jeune dino, l’introduction nous insère en toute tranquillité dans l’univers du jeu de réalité virtuelle.

Vous n’êtes pas seuls dans cet environnement jurassique, un robot prodigue quelques conseils, quelques consignes. Il s’agit de HIGS et Robin, le héros, pourra s’appuyer sur d’autres soutiens. Si vous êtes perdus, c’est ce robot qui vous indiquera la marche à suivre. Cela vous amènera donc très vite à jouer avec votre jeune dino et vous en servir pour faire fuir quelques autres créatures. Il est curieux ce monde, on voudrait presque en faire partie.

Les mécaniques du jeu sont simples. On avance avec la DualShock, on peut passer d’un angle à un autre avec les gâchettes, on utilise nos pouvoirs de télékinésie d’une simple pression d’un bouton et évidemment, on regarde autour de soi en dirigeant sa tête (et son casque) dans les différentes directions. Rien de bien compliqué et cela reste agréable d’être tout aussi spectateur d’un décor chatoyant qu’acteur dans nos démarches. C’est nous qui avançons, c’est nous qui explorons et escaladons, la sensation – malgré un confort à discuter – n’est pas désagréable. Malheureusement, la progression se montre rapidement monotone et ce sentiment d’être acteur se transforme en passivité frustrante. Vous faites à peu près toujours la même chose et la sensation d’être malade à cause du casque ne s’évapore pas. Pour le coup, les 6 heures de jeu se feront sur plusieurs sessions pour les courageux qui voudront y retourner.

Car oui, Robinson The Journey est une expérience synonyme d’évasion, malgré quelques aliasing qui n’égratigneront pas la rétine puisque le rendu global est très beau, un des plus beaux jamais vus sur PS VR. Par contre, ce qui s’affirmait potentiellement comme une des meilleures expériences réalité virtuelle du marché perd son statut de challenger rapidement, surtout quand on sait que Crytek le propose pour la soixantaine d’euros. Le jeu demeure un des incontournables de la VR de Sony mais clairement pas à ce prix.

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