Super Bomberman a accompagné la sortie de la Nintendo Switch et était forcément attendu. Au programme, du multi, du fun et des bombes dans tous les sens.
La Nintendo Switch tient peut-être ici son jeu multijoueur par excellence. Seul le contenu témoigne d’une certaine pauvreté, pour le reste, on se relance avec plaisir et acharnement dans les parties endiablées de Bomberman. En effet, ce que l’on retient en premier lieu de ce Super Bomberman sur Nintendo Switch, c’est le divertissement de qualité qu’il procure à plusieurs.
Test effectué sur Nintendo Switch à partir d’une version offerte par l’éditeur. Le jeu est disponible depuis le 3 mars dernier pour 49€99.
Un concept toujours aussi fun en multi !
Super Bomberman traverse aisément les générations et quelle agréable surprise de le voir conquérir tous les publics. Avant de partager ce test avec vous, j’ai souhaité partagé mon expérience avec différentes personnes de tout âge, de la petite fille de 8 ans au trentenaire en passant par l’ado de 15 ans et l’étudiant à la fac de 20 ans. Tous font part d’un constat, Super Bomberman est séduisant dans son gameplay et l’enthousiasme qui en découle est omniprésent en multijoueur. Tous visaient la victoire, chacun s’énervait contre l’autre lorsqu’il était pris au piège et l’envie de relancer une partie n’a jamais été aux abonnés absents. Que Konami se rassure, la passion est encore et toujours au rendez-vous.
D’ailleurs, ce n’est pas anodin si l’onglet Bataille surplombe celui de l’Histoire dans le menu. L’intérêt et l’essence même de ce Super Bomberman sur Switch se retrouvent dans ses sessions multijoueur, c’est son point fort. Nous avons donc la possibilité d’accéder à des Batailles Multijoueur, Batailles Locales et Batailles en ligne. La première option nous laisse créer notre salon et jouer à 4 ou à 8, sachant que si vous n’êtes que 3, l’ordinateur occupe une place ou cinq (si vous lancez le mode 8 joueurs). Dans les réglages, à vous de décider si vous souhaitez paramétrer la partie en 5 rounds gagnants (le maximum), une manche qui dure 1 à 9 minutes. Rappelons qu’à la dernière minute, le décor se désintègre et corse la partie afin de décider d’un gagnant.
Il est aussi possible de pimenter la partie avec les fameux chariots vengeurs, ces derniers vous placent sur les murailles extérieures une fois K.O. Si vous avez la bonne idée de coincer les adversaires encore en jeu avec vos bombes, vous prenez sa place et revenez dans la partie. Plutôt cool pour ceux qui ne supportent pas se tourner les pouces quand les autres continuent de jouer. En plus de cela, cela ajoute un grain de folie supplémentaire puisque la compétition continue pour tous, les bombes pleuvent et l’intensité de la partie ne faiblit pas. Trois autres petites options sont disponibles avec les blocs de pression, les crânes et les capacités spéciales mais on regrettera le manque d’imagination des développeurs qui n’ont pas tellement diversifié les règles et le contenu tout simplement.
Un manque d’imagination criant !
C’est peut-être l’un des plus grands regrets de ce Super Bomberman sur Switch. On aurait aimé bien plus de contenu dans sa globalité. Si le multijoueur reste toujours aussi fun, on aurait aimé varier les activités en co-op ou se lancer dans des modes de jeu à 4 ou à 8 différents de la partie classique. Or seule l’histoire (que l’on évoquera plus tard) et les Batailles classiques se montrent à notre disposition. Le concept est toujours aussi excellent mais souffre d’un manque de diversité qui nous empêche d’en profiter au maximum.
Quand on a terminé de paramétrer les modalités de la Bataille en multi, seuls 8 niveaux sont disponibles. Dans la boutique, il est possible d’acheter un niveau alternatif « spécial » pour chacun d’entre eux. De même, 4 niveaux supplémentaires (Palais d’Arabie, Dédale Mouvant, Rétro Land et Coffre à jouets) sont offerts contre une somme assez onéreuse, nous forçant ainsi à accumuler des pièces pendant de longues heures et de longues parties. Pour le coup, dans les premières heures, nous n’avons droit qu’à huit champs de bataille différents et quatre autres si nous y jouons beaucoup. Cela reste très peu en terme de créativité chez les développeurs et insuffisant en terme d’imagination. Il ne reste plus qu’à espérer l’arrivée d’extensions à l’avenir.
Parmi les niveaux dispos, nous trouvons des fabrications sans trop d’effort telles que Chauffe Trappe, Classique, les Ruines médiévales et La Grande Muraille. Cette dernière profite d’un décor volcanique mais sans animation malheureusement malgré ses 2 étages et une lave bien visible. Le Circuit Magnétique reste plus inspiré avec des aimants qui modifient la trajectoire de la bombe. C’est légèrement mieux – si nous sommes optimistes – pour Le Jardin Glissant avec certains chemins qui font glisser les Bomberman. Seuls Le Labyrinthe et La Décharge s’en tirent plutôt bien en terme de level design, la seconde bénéficie de plateformes de déplacement qui tournent autour de la map, le premier est composé de deux étages à activer avec interrupteur et les combinaisons sont plutôt intéressantes en terme de gameplay. Néanmoins, la modélisation des environnements ne transcendent généralement pas le gameplay et aucun ne lui fait passer la vitesse supérieure. Ainsi, le concept pourrait se suffire à lui-même, les niveaux pourraient même être vides que l’on prendrait le même plaisir qu’avec la majorité des décors proposés.
Le mode Histoire, la bonne alternative ?
L’Histoire propose toujours le même schéma, 1 monde = 9 niveaux dont le dernier rien que pour le boss en 2 rounds. Pour les huit premiers levels, il sera question d’activer des interrupteurs, de libérer des amis prisonniers et d’éliminer tous les ennemis disposés sur tout le niveau. La bonne idée de Konami, c’est la coopération puisque toute l’histoire est jouable à deux et cela rend la progression considérablement plus captivante. Le point d’interrogation, c’est la comparaison naturelle avec le multi. Pourquoi n’avoir pas varié les activités en multi et l’avoir fait en solo même légèrement ? Il aurait été facile d’insérer des modes de jeu basés sur le scoring par rapport aux ennemis éliminés ou les amis libérés. Bref, le regret est réel mais le solo reste agréable en coopération tout comme les parties en multijoueur.
Pour revenir aux boss, ils sont plus ou moins inspirés. On notera l’effort du studio d’en avoir intégré sous différentes formes et divers patterns. Aucun ne marquera votre expérience de jeu mais il faudra chaque fois repérer forces et faiblesses et vous risquez d’y laisser quelques vies en route. Pas de soucis, si vous perdez toutes vos vies, il suffit d’échanger 10 infimes pièces contre 10 nouvelles vies. Au moins, aucune frustration n’est au rendez-vous et vous atterrissez exactement à l’endroit où vous étiez. On restera perplexe quant à la gestion de la caméra qui ne favorise pas toujours le jeu à deux, nous empêchant parfois d’y voir clair lorsque l’un se situe à l’extrémité de l’autre.
L’histoire n’est qu’une succession de niveaux avec quelques légères cinématiques entre temps. On ne s’intéresse pas tellement aux dialogues ni au scénario, le tout ne profitant même pas de voix françaises. Puis Bomberman prend son sens dans la bataille et l’histoire en solo est presque anecdotique. Il faut dire que Super Bomberman R sur Nintendo Switch brille par son concept et les sessions multijoueur qu’il nous offre et c’est ce qu’il faudra retenir de ce jeu.