e vous emmène une dernière fois à la rencontre d’un jeu, c’est Trails of Cold Steel II qui aura l’honneur de clore le chapitre
Fiche Technique
- Support : PS3 / PS Vita
- Développeur : Nihon Falcom
- Editeur : NIS America
- Type : J-RPG
- Date de sortie : 11 novembre 2016
- Test effectué à partir d’une version PS3 fournie par l’éditeur
Après un premier épisode sorti en janvier 2013 sur PS3 et PS Vita en Europe (alors qu’il était sorti en 2012 au Japon), Nihon Falcom et NIS America nous proposent enfin The Legends of Heroes : Trails of Cold Steel II, toujours sur PS3 et Vita. Ce deuxième volet était également sorti en 2013 au Japon. Vous l’avez donc compris, lui aussi a été victime d’un trajet très long entre l’archipel nippon et notre bon vieux continent. En janvier dernier, je m’étais occupé du test du premier épisode et à vrai dire, j’attendais cette suite avec impatience. J’avais beaucoup apprécié cet opus initial notamment grâce à la galerie attachante de personnages principaux. La suite est arrivé entre mes mains, et je me suis très vite rendu compte qu’elle était à la hauteur de son ainé. Pour cause, beaucoup de choses sont extrêmement similaires. Pour vous le faire comprendre, je n’hésiterai pas à vous faire remonter des passages entiers du premier test qui sont encore parfaitement d’actualité. Allez ! Lançons nous ensemble dans ce (dernier) test. (Attention, quelques spoilers de l’épisode 1 se sont glissés par là)
On The Road Again
Trails of Cold Steel II démarre très peu de temps après les évènements relatés dans le premier opus. Un mois après plus exactement. C’est la période pendant laquelle notre héros Rean Schwarzer a comaté suite à sa cuisante défaite contre son rival Crow Armbrust et sa fuite forcée à bord de Valimar. Il laissait alors ses camarades de la Classe VII seuls face au danger. Après ce long repos, Rean se réveille donc sans trop savoir ce qu’il s’est passé et décide de partir à la recherche de ses camarades de classe.
Difficile de vous en dire plus sans spoiler certains éléments clés du jeu. Malgré tout, je peux vous dire que le scénario sera fidèle à celui du premier, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts. Comme je le disais dans le test de Trails of Cold Steel I :
« Même si le scénario ne se caractérise pas non plus par son originalité débordante, on retrouvera de nombreux thèmes déjà vus voire revus dans les RPG, plusieurs intrigues vont malgré tout habilement se croiser »
Encore une fois, des thèmes plutôt classiques seront au menu mais également des personnages clichés. Des personnages qui se trouveront être cependant extrêmement attachants et qui donneront une saveur particulière au titre. Notons tout de même que le jeu est TOTALEMENT en anglais, voix et texte. Barrière insurmontable pour les joueurs en froid avec la langue de (Milk-)Shakespeare. Un défaut énormissime à nos yeux.
En tout cas, qu’il s’agisse des thèmes abordés ou des caractères de la plupart des personnages, la touche « manga » sautera rapidement aux yeux. Vous vous en doutez, c’était déjà le cas dans le premier opus, c’est exactement pareil dans ce Trails of Cold Steel II :
« On repérera également très rapidement l’aspect manga du jeu. Seront donc de la partie notamment les personnages féminins aux formes généreuses, voire disproportionnées, et aux tenues ne cachant parfois que ce que la moralité réprouve. Certains ressorts comiques et scénaristiques sont aussi directement inspirés de l’univers manga, en particulier du Ecchi et du Shōnen. L’opening, lui, n’a rien à envier à ceux des animés japonais en vogue. Les dessins sont très beaux et très colorés, un pur régal. Malheureusement, on ne les reverra au cours de la partie qu’en de très rares occasions : dans le menu ou lors du déclenchement des attaques spéciales. C’est d’autant plus dommage que le moteur graphique du jeu ne fait pas d’étincelles, loin de là »
Bien sûr l’opening n’est plus le même mais il est encore une fois très bon. Hormis ce détail, tout ce passage est encore une fois valable. Il faut dire que si les deux jeux sont sortis à quelques mois d’intervalle en Europe, c’était également le cas lors de la sortie initiale au Japon. Il apparait donc totalement logique que les deux opus soient très similaires sur de nombreux points. Comme le système de combat.
New Game Plus ?
« Les combats sont au tour par tour et donnent la possibilité aux deux camps de se déplacer librement sur la zone de fight. Ce qui vous demandera de bien placer vos personnages afin d’optimiser vos buffs en AOE, ou bien d’éviter les débuffs et autres sorts de zone de vos adversaires. De plus, des bonus aléatoires (et des malus dans certaines zones du jeu) viendront de temps en temps ponctuer le tour d’un combattant. Visibles plusieurs tours à l’avance, il faudra là aussi user de stratégie pour en bénéficier (ou pour les éviter quand ce sont des malus). »
Voilà ce que je disais pour le premier volet, voilà ce que je pourrais redire pour le deuxième volet. L’essentiel des affrontements se déroulera de la même manière et avec les mêmes mécaniques. A tel point que j’ai très vite repris mes marques, comme si je n’avais jamais cessé de jouer au jeu. Tout est, encore une fois, extrêmement similaire.
Les rencontres se font toujours en percutant des ennemis sur la map, toujours les mêmes avantages si vous les prenez à revers, toujours les mêmes désavantages si vous êtes pris à revers. Forcément je trouve encore une fois que le système de combat est plutôt réussi et très stratégique, notamment lorsque les adversaires se font redoutables.
La seule véritable nouveauté vient des phases de bataille en Méchas. Eh oui, Rean ayant sous le coude un mécha légendaire, il aurait bien eu tort de se priver de s’en servir. Ces phases se déroulent au tour par tour, et vous permettront d’affronter d’autres engins motorisés (méchas, chars…). Bien qu’intéressant de prime abord, vous vous rendrez vite compte qu’une fois assimilé le principe de gestion attaque/défense, les combats auront des relents de monotonie. Rassurez-vous, ces phases ne seront pas nombreuses, et uniquement liées à l’avancée du scénario.
Je me tire enfin de là
En fait, c’est bel et bien la façon dont vous ferez progresser le scénario qui sera le véritable changement de ce Trails of Cold Steel II. A l’époque, Rean et sa bande n’étaient que de simples étudiants de l’académie militaire de Thors. Tout s’articulait au gré de ce cursus et de vos sorties scolaires. Le jeu était ainsi extrêmement dirigiste :
« A aucun moment vous ne pourrez sortir du cadre défini par l’histoire pour aller flâner sur le reste des contrées d’Erebonia. Le temps va défiler inexorablement, vous entrainant dans son sillage, sans vous laisser la moindre chance de descendre de la rame. Cette sensation de ligne droite sera d’autant plus grande que les zones du jeu, notamment celles où les monstres se trouvent, sont de véritables couloirs. Vous ne verrez qu’une seule zone assez vaste pour vous offrir un semblant de liberté. Les claustrophobes n’ont qu’à bien se tenir. »
Si le constat malheureux est toujours le même pour les zones très « couloirs », vous ne serez pas totalement enchainés à la progression du scénario… à partir de la seconde partie du jeu. En effet si la première partie de Trails of Cold Steel II demeure très dirigiste, la deuxième, elle, vous offrira un peu plus de libertés. Vous pourrez ainsi revenir sur vos pas pour faire un peu de tourisme et bien évidemment mener à bien des objectifs secondaires. Vous aurez un peu l’impression de pouvoir échapper au scénario, de prendre de l’air. Je vais être tout de même honnête, les activités annexes ne seront pas légion.
On nous prend pour des pigeons
Tout d’abord des quêtes secondaires fleuriront sur votre passage. C’était déjà dans le cas au premier épisode où lors de vos sorties scolaires. Des quêtes vous attendaient et vous deviez donc rendre des menus services à des gens pour faire vos preuves. Une utilisation justifiée des quêtes annexes donc. Or ici, ces quêtes sont beaucoup moins justifiées car elle ne sont plus en corrélation avec le statut de Rean qui a évolué (non non ! je spoile pas). Du coup, on a vraiment l’impression d’être les pigeons de service. Devoir régler certains petits tracas alors qu’on a plus important à faire. Attention à la grippe aviaire.
Outre ces quêtes, vous aurez toujours la possibilité de faire un peu de pêche, un peu de cuisine et surtout développer vos relations avec votre équipe pour améliorer vos aptitudes au combat. Rien d’exaltant. La seule véritable nouveauté en la matière est un mini-jeu de snowboard qui rappellera indubitablement celui présent dans Final Fantsy VII.
Vous l’avez compris, même si le jeu n’est plus strictement dirigiste, sortir du cadre de l’histoire ne se révèlera pas forcement exaltant.
Allez ! C’est fini !
Du coup, la conclusion s’écrit toute seule. Si vous avez aimé le premier opus, vous aimerez forcement Trails of Cold Steel II. Les mêmes qualités, les mêmes défauts, les mêmes mécaniques, le même gameplay. Même certaines musiques sont encore de la partie.
« Les thèmes du jeu sont dans l’ensemble plutôt corrects, seuls deux ou trois thèmes sortiront vraiment du lot. Par contre, certains ne seront pas toujours très adaptés à la situation, ne collant pas du tout à l’atmosphère du moment.Heureusement ce genre de tergiversation musicale ne se produira pas souvent. »
Voilà ce que je disais à propos de Trails of Cold Steel I, c’est encore pareil ici (vous commencez à le deviner non ?). Si vous ne savez plus trop quoi faire de votre PS3 qui sommeille à la cave ou que votre PS Vita demande un petit jeu de temps à autre, ce Trails of Cold Steel II fera parfaitement l’affaire si vous avez joué au premier. Sinon, vous pouvez aller faire le premier… si vous êtes à l’aise avec l’anglais uniquement.