Mario & Luigi – Paper Jam Bros. : papier et 3D peuvent-ils se mélanger pour former un Carton ?!
FICHE TECHNIQUE :
- Support : Nintendo 3DS
- Éditeur : Nintendo
- Développeur : Alpha Dream
- Type : Jeu de rôle (RPG), Tour par Tour
- Date de sortie : 04 Décembre 2015
- Prix : 31,50€
Nous vous en avons parlé là, et encore ici, nous nous languissions depuis les vidéos nippones et même avant, mais le voici enfin sorti, prêt à être testé par les possesseurs de la Nintendo 3DS. C’est donc impatients que nous attendions les frères moustachus pour de nouvelles aventures et c’est dans Mario & Luigi : Paper Jam Bros. que nous les retrouvons. Dans ce nouvel opus, le studio Alpha Dream s’est vu confier la tâche de proposer un cinquième volet à la série Mario & Luigi, comme ils le font depuis 2003, mais cette fois-ci en incorporant des éléments plats et pliables : des Paper Mario. Serez-vous prêt pour cette aventure hybride, mélangeant éléments plats et rondouillards, dans un Royaume Champignon tout en volume avec deux fois plus de héros, deux fois plus de princesses à sauver, et surtout, deux fois plus d’ennemis à affronter ?
« Laissez parler les p’tits papiers … »
Une fois de plus, Luigi fait preuve de sa maladresse légendaire. En effet, notre plombier vert renverse par mégarde un vieux grimoire dans le grenier du château de la princesse Peach. Et lorsque le livre épais s’ouvre, c’est tout l’univers de papier de Paper Mario (tout simplement Mario de papier en français) qui se retrouve dans le Royaume Champignon (que l’on retrouve naturellement dans Mario & Luigi) ! Tous les Toad, Goomba, Koopa et autres créatures chiffonnées se retrouvent alors perdus dans un monde tout rondouillard. Comme dans tout Mario qui se respecte, l’objectif principal sera de sauver la, ou plutôt les, Princesses Peach, vu que chacun (ou presque) se retrouve avec un alter-ego en papier dans cet opus. En effet, celles-ci se sont faites kidnapper, une fois encore, par Bowser aidé de son acolyte en papier tout aussi colérique que lui. Autant dire que l’alliance entre les deux rois des Koopa sera tumultueuse, les deux congénères se disputant le rôle de chef devant leurs troupes. Mais face aux sbires de l’alliance des Bowser, Mario et Luigi seront bien contents de rencontrer un troisième camarade pour les aider dans leur quête. Un camarade qui n’est autre que Mario de papier. Pour régler toute cette pagaille, il faudra donc que ces trois plombiers retrouvent tous les Toad égarés. Ceux-ci permettront de franchir les obstacles qui se dresseront entre vous et le château des malfrats en fabricant de nouveaux objets de papier que conçoit la Toadette.
L’équilibre est donc bien réparti entre les deux univers, jusqu’aux décors où les éléments en papier se retrouvent superposés au monde tridimensionnel. Les graphismes sont donc charmants et semblent être un peu plus hauts en couleur que ceux de son prédécesseur, le mélange entre les sprites en relief et les éléments de papier faisant des merveilles. Pour la 3D stéréoscopique, elle est peu utilisée, présente uniquement pour quelques effets gadgets. Les musiques sont toujours sympathiques avec des thèmes issus de Mario, Mario & Luigi ainsi que quelques nouveaux morceaux. Rien qui ne soit vraiment marquant donc, mais qui reste fidèle à ce qui se passe à l’écran et à l’atmosphère du jeu. Néanmoins, on notera un petit bémol : bien que l’histoire et les dialogues sont remplis d’humour et joliment construits, on notera qu’ils peuvent parfois être un peu longs et redondants. Heureusement, les développeurs ont paré cela en permettant de faire une avance rapide lorsqu’une cinématique ou des dialogues commencent.
Pour diriger nos trois compères dans ces graphismes charmants, il faudra suivre le même processus que dans les Mario & Luigi : chaque personnage est attribué à une touche pour les actions (sauter, utiliser un objet…) tandis qu’ils se suivent, tels une farandole de plombiers bedonnants, lors des phases d’exploration. D’ailleurs, celles-ci seront plus ou moins originales, alors que les deux frères usent toujours de la coopération qu’on leur connaissait dans les anciens volets de Mario & Luigi, Paper Mario apporte quelque chose de nouveau à cette équipe en se faufilant dans certains petits passages étroits (ressemblant fortement au héros de « The Legend of Zelda – A Link Between Worlds »). De plus, on apprendra de nouveaux mouvements au cours de l’aventure afin de combiner la force des trois personnages, et ainsi vous débloquer de situations complexes. Dans ces phases, il ne faudra pas hésiter à farfouiller pour récupérer les différents éléments, bien que ce ne sera pas très difficile, les objets n’étant pas vraiment cachés et nombreux.
Phase de combat style Shifumi : Papier, Saut, Marteau, Attaque Duo !
Quant aux combats, c’est un mélange de tour par tour et d’actions en temps réelles basé sur le rythme : il faudra appuyer au bon moment sur la touche qui correspond au personnage pour faire le plus de dégâts possibles lors de vos assauts. Il est aussi possible d’esquiver et même contrer des attaques en appuyant au moment opportun. Vous pouvez aussi utiliser des objets de soins ou bien vous équiper. Les frères possèdent également leurs attaques spéciales, les attaques en duo (où le rythme est encore plus important, chaque attaque spéciale possédant sa propre dynamique) à condition d’avoir suffisamment de PB (Point Bros, sorte de mana) en réserve. Pour les plus économes des PB, Mario et Luigi peuvent aussi utiliser les sauts ou les coups de marteau, toujours en gardant à l’esprit d’être attentif à l’instant où vous devez appuyer sur les touches.
Quant au personnage de Paper Mario, bien qu’il possède des PV et des attaques moins fortes que ses copains bedonnants, équivalent au fait qu’il soit constitué de papier (il pourra même se faire froisser comme tous les personnages en papier et se verra donc paralysé), il pourra contrer ses faiblesses en créant cinq copies de lui-même permettant de décupler sa puissance, mais aussi de servir de bouclier prenant les dégâts à sa place. Il peut également sauter plus haut et rester en l’air pour esquiver tout en se laissant porter par le vent. Qui plus est, le Mario de papier est capable de sauver la mise à ses partenaires en effectuant des manœuvres défensives ponctuelles, en usant de sa composition pour prendre les formes les plus diverses (parachute, deltaplane, trampoline…)
Grâce à lui, vous pourrez également utiliser des attaques très puissantes : les attaques trio. Il sera donc possible d’attaquer à trois un ennemi, un peu comme avec les Attaques Frères mais avec des séquences d’attaques encore plus mises en scène. Elles sont peut être un peu plus complexes et demandant de la concentration, car chaque technique fait appel à une méthode différente pour frapper les ennemis. Bien entendu, il faudra également que nos trois moustachus soient encore sur pieds !
Mais si des faiblesses ou des avantages apparaissent selon le monde où nos héros sont issus, il en est de même pour les ennemis. Il faudra donc être vigilant au monde auquel appartient chaque sbire des Bowser qui se retrouvent face à vous, et encore plus face aux Boss. En effet, ces derniers ne seront vaincus qu’en suivant un schéma spécifique. Il faudra également être attentif à vos équipements et penser régulièrement à les mettre à jour pour être le plus efficace possible. Les ennemis sont récurrents, et bien que l’on souhaite avancer dans l’histoire, on vous conseille de prendre le temps de tous les vaincre. Pas que nous soyons avides de destruction massive de Goomba et autres mobs de l’univers de Mario, c’est surtout que vous apprendrez ainsi chaque phase de combats de ces ennemis, maitriserez un peu plus les attaques, les esquives et même les contres, et surtout, que vous gagnerez de l’expérience. En plus de vous sentir progresser, vous gagnerez un bonus à chaque changement de rang ! Mais attention, ces bonus sont généralement uniques, donc ni Mario, ni Luigi, ni Mario de papier ne se ressemblent véritablement. Il faudra donc choisir quel aspect vous voulez accentuez chez nos trois héros et ne pas hésitez à les faire évoluer. Et croyez nous, ce n’est pas négligeable, la difficulté augmentant peu à peu au fil de votre aventure (bien qu’elle ne soit jamais exagérer). De plus, apprendre à les détruire raccourcira la durée des combats qui à tendance à s’éterniser lorsque la combinaison spécifique qui permet de les vaincre n’est pas acquise.
Mais ne vous en faites pas ! Si l’anticipation et les réflexes ne sont pas vos points forts, il y a toujours moyen d’activer un mode facile durant les combats en appuyant simplement sur la touche Start qui vous permettra de vaincre plus facilement vos ennemis, mais qui empêchera néanmoins de réaliser les défis experts. Ceux-ci sont des succès intégrés au système de combat qui rapportent des points vous permettant d’acheter des équipements. Chaque défi à un objectif particulier (esquiver un certain nombre de fois, attaquer avec tel personnage, réaliser telle attaque…) et sont surtout là pour satisfaire les adeptes du 100%. Vous pouvez aussi recommencer un combat en cas d’échec, ou bien reprendre à votre dernière sauvegarde qui sera sûrement récente car vous pouvez sauvegarder n’importe où ! Les didacticiels peuvent être mis de côté sur simple demande mais sont consultables dès que vous en aurez besoin dans les différents guides. Sa durée de vie, certes inférieure à un plus gros RPG, vous fera tenir quand même plus d’une vingtaine d’heures pour venir à bout de l’aventure, et même sans vous attarder à vaincre tous les ennemis que vous croisez.
Troupeau de Toad, Géant de Papier et Amiibo…
Tout au long du jeu, vous devrez aller sauver les Toad de papier échappés du grimoire et ne souhaitant qu’y retourner. Malheureusement, les Toad sont ici farouches, tels des Pokémon sauvages, qui n’hésiteront pas à prendre la fuite en vous voyant approcher.Bien que ce ne soit jamais vraiment difficile, et qu’il faut avouer qu’attraper certains Toad en les plaquant au sol tel un rugbyman confirmé est plutôt fun, ou même les différentes cachettes qu’ils trouvent, pouvant se plier en quatre pour nous échapper, ce côté-là est vite effacé par la répétition de la forme qui peut être plus au moins longue. En effet, dans toutes les zones vous devrez soit attraper tous les Toads ou des objets, soit chasser Kamek, ramasser des fruits, regrouper tous les Toad, etc… L’objectif est donc différent, mais la forme ne change pas, et c’est bien dommage. Vous pourrez néanmoins refaire ces quêtes en vous rendant dans les différentes maisons de Lakitu où vous pourrez même augmenter la difficulté pour certaines d’entre elles. Ces maisons se situent dans les villages que vous pouvez trouver dans chaque zone.
On trouvera cependant une nouveauté : les Titancarton, ces géants de papier plié ponctuent votre progression lors de phases de combat en 3D. Dans une arène, vous devrez donc contrôler un géant de papier, chacun ayant une apparence spéciale et une capacité particulière. Tel des combats de catch, vous devrez mettre votre adversaire au sol et l’écraser pour chiffonner cet origami géant. Mais ces actions consomment de l’énergie qu’il faut régulièrement recharger dans les socles prévus à cet effet et qui fonctionnent à la manière d’un jeu musical totalement hors-sujet. Autre bémol à ces combats : la gestion de la caméra vraiment laborieuse et qui enlève du charme à ce gameplay certes basique, mais qui n’en reste pas moins plaisant.
Pour les joueurs en possession d’un Lecteur NFC ou de la New3DS, vous pourrez utiliser les Amiibo dans Mario & Luigi : Paper Jam Bros. mais uniquement les personnages en rapport avec l’univers de Mario. Ils vous permettront de débloquer des cartes bonus utilisables lors des combats afin de donner un avantage temporaire à votre équipe. Pour ceux qui n’en sont pas titulaires, ne vous en faites pas, ces cartes ne sont pas indispensables pour poursuivre votre progression dans le jeu, juste une très bonne idée pour un bonus amusant et qui donne un attrait supplémentaire à ce Mario & Luigi : Paper Jam Bros.
Pour finir, malheureusement sur un reproche, on regrette que son schéma soit répétitif. En effet, entre la cueillette redondante mais nécessaire lors de l’exploration, les combats sympas et dynamiques mais trop fréquents et les mini-jeux forcés, le jeu se répète un peu trop. En effet, qu’importe la zone le schéma est identique : après la découverte d’une zone, on se retrouve face à un petit village (qui d’ailleurs sont tous identiques malgré le changement flagrant des différentes zones), puis déplacement dans une zone plus hostile qui se termine par la confrontation avec le boss de la zone (et parfois un combat de Titancarton). Un peu navrant…
LES TOPS |
LES FLOPS |
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