[TEST] Bravely Second End Layer : on ne change pas une équipe qui gagne

Découvrez notre test de Bravely Second End Layer, le jeu dans lequel il vous faudra les 7 vies de Minette Felinetti pour venir à bout du jeu dans son intégralité

bravely second end layer

Fiche Technique

  • Support: Nintendo 3DS
  • Test effectué sur Nintendo 3DS d’après une version fournie par Nintendo
  • Éditeur: Nintendo
  • Développeur: Square Enix / Silicon Studio
  • Type: J-RPG
  • Date de sortie :26 février 2016

Square Enix avait marqué un grand coup avec la sortie de Bravely Default en 2012 (au Japon, un an plus tard en Europe), un titre considéré comme ce qui se fait de mieux en terme de J-RPG. La question reste donc de savoir comment les développeurs du studio Silicon et son producteur Tomoya Asano s’y sont pris pour rendre une copie plus que parfaite pour Bravely Second, une copie qui fait honneur à une franchise déjà indéboulonnable dans le paysage de la Nintendo 3DS. La réponse semble plutôt claire, on ne change pas une équipe qui gagne et surtout pas une recette qui fonctionne à merveille. Le titre de Square Enix mérite-t-il qu’on s’y plonge les yeux fermés ? Réponse dans notre test de Bravely Second End Layer.

Un héritage bien marquant

Bravely Second End Layer emprunte énormément au premier opus de la série. Il se situe dans le même univers et a laissé passer quelques années après la première intrigue. Une longue séquence introductive vous placera dans le bain, mais que les néophytes se rassurent, il n’y a nul besoin d’avoir terminé Bravely Default pour se lancer dans celui-ci. Par contre, vous constaterez après la lecture de notre test que la connaissance de la série constitue un grand avantage dans l’avancée du jeu.

Vous incarnez un tout nouveau personnage, Yew de la maison Généolgia. Il se donne pour mission de protéger Agnès Oblige qui ne peut profiter de son statut de Papesse que quelques temps puisque l’intrigue démarre après son kidnapping par un mystérieux Kaiser le jour de la signature d’un traité de paix entre l’Orthodoxie cristalline et le duché d’Eternia. C’est ainsi que vous vous lancerez à sa recherche avec vos gardes du corps Nikolaï et Janne. Très vite, on retrouvera aussi la courageuse Edea Lee et Tiz Arrior qui seront accompagnés d’une petite nouvelle, Magnolia Arch.

Au niveau des vilains, le Kaiser sera omniprésent et il lévitera autour de lui une cristalline qui ne souhaitera mettre en oeuvre aucune de ses aptitudes pour aider notre bande, contrairement à Airy dans le premier opus. Au contraire, elle s’alliera parfaitement avec le kidnappeur dans le but de vous mettre hors jeu.

Outre une bonne partie des personnages principaux, quelques paysages seront familiers aux joueurs de Bravely Default. C’est donc avec plaisir qu’on retrouve Ancheim, Hartschild mais aussi Eternia dans des décors similaires, si ce n’est que l’une des villes sera surplombée par un vaisseau bien encombrant…

Dernière chose, on repart dès le départ avec la classe Free-Lance, une classe qui trouvera une utilité certaine mais qui devra vite être secondée par d’autres. Mais ce secteur là, nous en parlons en évoquant ce gameplay qui n’a pas pris une ride, qui s’illustre encore par son efficacité et son aspect stratégique.

Des mécaniques de jeu toujours connues et reconnues

Du point de vue du gameplay, Square Enix n’a rien révolutionné par rapport au premier opus. On se lance une nouvelle fois dans un jeu au tour par tour dans lequel le système de Brave et Default demeure parfaitement intégré. Les habitués s’y retrouveront parfaitement tandis que les débutants sauront que l’aspect stratégique du jeu démarre dès les premières secondes du jeu et même avant.

En effet, dans les minutes qui précèdent le combat, il restera fondamental de préparer son équipe en terme de Classe, en terme d’équipement, en terme de pouvoirs et d’objets achetés. Les enjeux sont cruciaux puisque tous les ennemis possèdent des forces et des faiblesses propres, des schémas de jeu qui nous obligent à analyser et surtout contrecarrer la tactique de l’adversaire. Ainsi, il sera courant de perdre une première fois et de réfléchir à une tactique. Pour cela, choisir la classe Free-lance permettra de découvrir les points faibles de l’ennemi et de revenir mieux armé la prochaine fois. Soyons honnêtes, cela fonctionne surtout pour les boss car les monstres rencontrés en cours de route ne deviennent dangereux que s’ils se succèdent, avant qu’on puisse reposer ses troupes ou si on se trouve en manque de potions.

Si on trouvait que la Classe Sorcière facilitait le gain de la victoire, c’est uniquement le cas dans les premières heures. Ensuite, plus le périple gagne en durée et plus les combattants d’en face seront coriaces. C’est pourquoi le choix des classes reste important car chacune d’entre elles rapporte des bonus et des caractéristiques de combat différentes. De ce côté là, les développeurs de Silicon Studio ne se sont pas trompés en proposant une grande variété de classes supplémentaires. Souvent, elles sont débloquées après avoir écrabouillé un boss, une belle récompense pour un combat qui peut durer des dizaines de minutes.

Bref, au début, il n’existera pas une masse de choix, vous personnaliserez les classes que l’on vous donne mais la réflexion sera de plus en plus longue une fois que vous commencerez à avancer dans la partie. Il en sera de même pour vos équipements souvent très onéreux dans les boutiques. Alors on sera parfois heureux d’en trouver dans les coffres à trésor. Ce qui est plutôt génial, c’est qu’ils contribuent à l’aspect stratégique de Bravely Second : End Layer. Effectivement, chaque élément comporte une description qui nous indique les bonus des heaumes, des chapeaux, des avant-bras, des pendentifs etc. Les spécificités de certains items font accroître notre résistance à certaines attaques. À titre d’exemple, le Badge souriant réduit les chances d’être pris pour cible, le pendentif étoilé annule le poison et chaque équipement s’appuiera sur ses propres statistiques. Encore une mécanique qui se repose donc sur les bases du premier opus.

bravely secondIl sera nécessaire de mettre votre classe et vos équipements à jour pour ne pas vous faire dépasser par la robustesse de l’ennemi. Après cette préparation au combat, on se lancera à chaque bataille dans le cœur stratégique du jeu où se succéderont Brave et Default. Le premier permet d’attaquer deux fois lors d’un même tour mais vous empêche d’attaquer au tour suivant (3 Brave = 3 attaques supplémentaires mais 3 tours suivants à sauter). Le Default engage votre défense, en mode passif vous gagnez 1 Point Brave (l’occasion de gagner une attaque en plus au tour suivant). Toute votre équipe est soumise à ce système, vous contrôlez chaque membre et chaque choix sera important au fur et à mesure que les affrontements se corsent. Du coup, les objets de guérison ou de récupération seront à utiliser à bon escient, surtout quand on sait que les Points Magie sont limités. Ce qui est en soi une bonne chose pour la difficulté et l’aspect stratégique du jeu.

Pour résumer, Bravely Second End Layer se repose grandement sur le concept de Bravely Default qui a fait toutes ses preuves par le passé. Une bonne gestion du budget, des équipements et des classes et le double gain de niveau en enchaînant les combats, toutes les composantes font du jeu un excellent RPG. La recette fonctionne toujours mais on regrette tout de même le manque flagrant de nouveautés, des nouveautés qui pointent le bout de leur nez dans la création de nouvelles classes qui demeurent sympathiques (la classe Pâtissier assez drôle, une autre permettant de parler aux chats). D’un autre point de vue, on pourra se dire que les néophytes découvriront une mécanique de jeu bien huilée et pourront s’y jeter à corps perdu. Par contre, les amoureux du premier opus souligneront l’absence complète de prises de risques de Square Enix et Silicon Studio. Ils y retrouveront des mécaniques de jeu déjà connues avec quelques bonus, mais seuls la volonté de suivre le scénario et le plaisir de se replonger dans un système apprécié pourraient animer leurs sessions.

Un quatuor de choc !

Après une défaite cinglante qui marque le début de l’aventure, notre jeune Yew devra se constituer une équipe pour atteindre son objectif, récupérer Agnès enlevée par l’impitoyable Kaiser. L’exploration de Luxendarc s’entame avec nos deux gardes du corps qui paraissent dévoués à votre cause et se lanceront avec vous dans les premiers pas de votre périple. Après moult rebondissements, l’épopée de Yew se poursuivra avec trois autres guerriers dont deux têtes bien connues.

Si le personnage principal dont nous contrôlons les mouvements paraît quelque peu fragile, ce ne sera pas le cas de Edea, Tiz et la jeune Magnolia. D’ailleurs, il suffira de changer la position des personnages pour pouvoir contrôler un autre personnages dans les contrées de Luxendarc. Yew prend ses responsabilités et son courage à deux mains pour faire disparaître petit à petit sa naïveté et il sera secondé efficacement par ses trois compagnons. L’alchimie entre ce quator fonctionne à merveille. Les différentes conversations font apparaître un brin d’humour souvent bien inspiré. On se met à sourire aux diverses tirades, aux taquineries d’Edea, aux craintes enfantines de Yew, aux simples phrases chocs et blagues distillées ici et là. Il faut dire que le travail sur les sous-titres français (ainsi que les voix japonaises et anglaises) conviennent parfaitement à l’ambiance du jeu qui se permet parfois quelques moments de détente.

On assiste à une réelle évolution entre les personnages, ce qui a pour effet de ne pas nous cantonner à la simple quête principale. On relâche volontiers la pression en écoutant/lisant les interactions entre personnages. Yew entretient donc une relation spéciale avec Magnolia et Square Enix a su alimenter notre curiosité quant au dénouement. Par ailleurs, ce qui est plutôt agréable, c’est de constater que les personnages gagnent en profondeur tout  au long de l’aventure. Les développeurs ont trouvé la bonne méthode pour qu’on s’intéresse aux différents protagonistes puisqu’on en apprendra sur leur passé (Edea et son maître) mais aussi sur leurs motivations (Magnolia chasseuse de Ba’als), ce qui place le joueur dans un certain confort.

Enfin, les ennemis ne se contentent pas (tous) d’incarner leur rôle de vilain, ils profitent également d’animations et de conversations qui nous montrent que les développeurs souhaitaient aussi tirer des traits de leur personnalité. On lira avec une certaine sympathie le langage de Minette Felinatti qui, si vous ne l’avez pas compris de par son appellation, a adopté le mode de vie des chats. Ce sera également le cas des PNJ que vous rencontrerez durant votre périple, que ce soit dans des quêtes principales ou secondaires. Ils ne se contentent pas de trois lignes et d’un dialogue du genre « Salut, j’ai besoin de ton aide« . Non, ils raconteront généralement leurs déboires au travers d’une longue conversation qui donne du tissu à l’intrigue. Seules les créatures que l’on rencontre aléatoirement ne bénéficient pas de travail élaboré, à l’exception de leur design.

Une narration qui se perd

Malgré un contexte efficacement narré dans les premières minutes du jeu, Bravely Second subit le contrecoup d’une grande partie des productions qui proposent une durée de vie dépassant la soixantaine d’heures de jeu. Le scénario traîne en longueur et même si Yew nous rappelle souvent ses motivations, il est difficile de penser à autre chose que le prochain ennemi à abattre, la prochaine ville à explorer. Nous partons pendant longtemps à la recherche de la princesse Agnès, mais l’aventure devient vite linéaire, et nous force à faire quelques détours. Même si le rythme, entre séquences d’action et tirades fréquentes, demeure maîtrisé, le concept nous cantonne à simplement enchaîner les différents boss. 

La trame scénaristique ne gagne pas en profondeur. Les premiers chapitres sont plutôt répétitifs, les sessions de jeu se démarquent par leur miroitement avec les précédentes, les événements ne surprennent plus. À vrai dire, le plaisir est ailleurs. Évidemment, on espère remplir nos objectifs et on fonce avec enthousiasme dans les quêtes mais Bravely Second brille davantage par sa capacité à faire naître le désir d’exploration et l’envie d’en découdre que par son scénario qui perd progressivement en intérêt.

Néanmoins, on appréciera les détails délivrés pour chaque personnage, ce qui nous amène à découvrir des parties sous-jacentes de l’intrigue. On soulignera la bonne idée de placer un choix binaire au cœur de quêtes. Par exemple, il nous a été demandé une fois de combattre soit le vilain garnement qui souhaitait sacrifier les ressources d’un peuple au profit du progrès, soit de militer en sa faveur, force est de constater qu’on pouvait choisir la cruauté, ce qui demeure plutôt plaisant. Mais en vérité, on repart avec un sentiment contrasté. Entre l’appréciation des mécaniques du jeu, du périple à poursuivre et la redondance d’un scénario qui nous préoccupe de moins en moins. Une philosophie émane de Bravely Second End Layer, ce n’est pas le but qui compte, c’est le chemin.

Un univers sculptural

Même si ce second opus reprend l’univers de Bravely Default, la diversité de son monde n’en demeure pas incroyable. Et on ne parle pas seulement d’environnements mais aussi d’ambiance, car tout a été soigné. Ainsi, il existe un réel plaisir à (re)découvrir certaines villes et notre voyage s’est parfois accompagné d’un véritable empressement à joindre l’escale suivante.

Quand Yunohana met en scène des sonorités plutôt asiatiques (nippones), l’île volante d’Anchem proposera plutôt des notes orientales. Les environnements diffèrent considérablement d’une ville à une autre et il n’est pas étonnant de trouver des sources chaudes revigorantes (très ancrées dans la culture japonaise) à proximité d’un décor volcanique. Ces derniers se marient très bien avec la ville de Hartschild, une contrée qui a reçu des animations bien spécifiques. Ainsi, notre jeune héros sera tout étonné de la voir au centre d’un festival annuel, découvrant une cité qui ne vit que la nuit, laissant une ville quasiment déserte le jour.

L’exploration de Luxendarc reste donc toujours plaisante puis les développeurs ont cette science du détail qui favorise une immersion complète dans l’univers de Bravely Second End Layer. En plus de proposer une large palette d’environnements, Square Enix a peaufiné leur beauté. Nous évoquions déjà dans notre preview le sanctuaire de Gathelatio et sa conception fignolée au millimètre près, il en sera de même pour les infrastructures à visiter mais aussi les grottes à explorer. Ainsi, l’aqueduc abandonné et la grotte au geyser, entre autres, soumettront des décors aussi dangereux que radieux. Les animations sont également au rendez-vous, mettant en scène un dynamisme de la météo qui, même s’il est vite oublié, prouve que rien n’a été laissé de côté pour porter un univers sculptural.

On soulignera néanmoins un bémol flagrant pour chaque entrée dans une ville, les services qui sont proposés ne changent pratiquement pas. À part une spécificité (voir deux) pour chacune d’entre elles, on vous proposera quasiment les mêmes services, à savoir une auberge pour reposer ses troupes, une boutique de magie, un marchand d’armes… et on regrette réellement que les maisons qui ornent les cités ne puissent pas être explorées, réduisant les différentes interactions aux habitants se situant sur les deux ou trois allées à l’extérieur de la ville.

Chaque lieu possède son identité propre avec une infrastructure phare, sa propre ambiance marquée par des environnements et une bande-son propre, et cela se renforce par la mise à disposition d’un bestiaire impressionnant, permettant à chaque site d’être habité par des adversaires spécifiques.

Un bestiaire qui dose efficacement la difficulté

S’il existe un secteur dans lequel les studios Silicon ont intégré une tonne d’éléments, il s’agit bien du bestiaire. Des centaines d’adversaires à croiser dans les environnements sauvages de Luxendarc, tantôt bestiaux, tantôt mécaniques, tantôt humains, tantôt mort-vivants… Plus d’une cinquantaine de boss ô combien difficiles à se farcir, avec des prises de têtes incalculables dans la mise en place de stratégies. Encore une fois, Square Enix a pensé à vous proposer un challenge séduisant. Trois de niveaux de difficulté sont alors proposés mais dans chacun des cas, on vous invite à trouver le bon schéma tactique sous peine de repartir avec la défaite entre les dents.

En effet, ce qui fait la force du gameplay de Bravely Second, c’est surtout son aspect stratégique. Chaque fois que vous vous confrontez à un boss, il possède des caractéristiques différentes du précédent. Nous avons ainsi très apprécié la difficulté de l’Amphisbène, un excellent adversaire à 2 têtes, chacune des têtes possédant des forces et faiblesses spécifiques. Pour corser le tout, le monstre tournoie et ne nous permet pas de savoir de quel côté de l’écran est partie la tête qui redoute les attaques Magie, et l’autre qui craint les attaques physiques. Et n’oublions pas Aimée, la jeune fille au sniper qui nous a causé tant de soucis… Plus les quêtes se succèdent, plus les adversaires deviennent coriaces, au grand bonheur des joueurs qui sont en recherche de challenge.

Puis, certains bonus viennent épicer les combats, en témoigne la visite obligatoire de la grotte au geyser, le seul donjon où chaque section possède des propriétés spécifiques, influant sur vos statistiques et celles de vos ennemis. L’exploration en est devenue assez compliquée lorsqu’une section plaçait toute votre équipe en mode Furie, la stratégie disparaît alors du radar, se plaçant seulement dans la préparation de vos troupes. Les joueurs qui ont terminé le premier opus pourront rehausser le level du jeu dès le départ, s’ils souhaitent se rendre la tâche moins facile.

N’oublions pas de consacrer un aparté aux poupées Masticart qui font office de mini-jeu. La fabrication paraît bien fade, aucun aspect technique ne requiert votre toucher au stylet, ce qui reste bien dommage. Ainsi, il sera juste nécessaire d’employer au bon moment les bonus et de vendre le plus rapidement possible. Rien de bien folichon mais un risque d’addiction si on reste trop longtemps dans la matrice.

Miroir Miroir ne me cache rien…

Bravely Second End Layer ne se démarque pas par les nouveautés intégrées à son univers, il a repris les bases et le concept de son prédécesseur qui représentait la crème du J-RPG. Il propose une expérience enrichissante si vous n’avez pas joué à Bravely Default,  mais certains n’y verront qu’une suite à ce premier opus.

En devient-il un mauvais jeu ? Non. On critiquera le manque évident d’innovations mais il s’adresse à tous les fans du genre qui y retrouveront une durée de vie conséquente, un univers incroyable à explorer et un challenge bel et bien présent.

LES TOPS

LES FLOPS

  • 👍 Les mécaniques du gameplay efficaces
  • 👍 Des graphismes au top
  • 👍 La relation entre les personnages
  • 👍 Plus de classes
  • 👍 Une durée de vie immense…
  • 👎 …donc un scénario qui traîne en longueur
  • 👎 Trop similaire à Bravely Default