[Test] Hitman épisode 2 : Sapienza, ciao bella

Aujourd’hui, on vous emmène du côté de Sapienza pour découvrir notre test du second épisode de Hitman

Hitman Sapienza

Fiche Technique

  • Support : PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Développeur : Io-Interactive
  • Éditeur : Square Enix
  • Type : Action/Infiltration
  • Date de sortie : 26 avril 2016
  • Test effectué à partir d’une version PS4 fournie par l’éditeur
  • Après une première escapade parisienne dans le premier épisode sorti le 11 mars dernier, Hitman pose ses valises dans la petite cité balnéaire italienne de Sapienza. Vous vous en doutez bien, l’agent 47 n’a pas franchi les Alpes pour aller faire un peu de tourisme, il est là pour un nouveau contrat qui mettra vos talents pour l’infiltration à rude épreuve. Avant de nous lancer dans notre test de ce second volet, on vous rappelle que le test du premier se trouve à cette adresse. Nous ne pouvons que vous recommander sa lecture puisque nous ne reviendrons pas ici sur tous les aspects du jeu mais aussi puisque nous ferons des références à ce test précédent. Voilà ! Maintenant que les bases sont posées, on peut y aller !

    Empêcher le monde de demain, aujourd’hui !

     

    Hitman plante donc le décor de son intrigue en Italie avec ce deuxième épisode qui a pour sous-titre « Le monde de demain ». Un monde qui verrait arriver une arme bactériologique d’une précision et d’une efficacité redoutable. Imaginez un virus pouvant assassiner n’importe quelle personne correspondant à un ADN précis (qui a dit FoxDie ?!). Une arme qui mettrait assurément au rencart tous les tueurs à gages dont les services ne seraient ainsi plus utiles. C’est donc avec un double intérêt que l’ICA, l’agence spécialisée dans les assassinats commandités, accepte le contrat leur demandant de liquider l’homme qui est en train de travailler sur la création de ce virus.

    Comme pour le premier épisode, difficile de vous en dire beaucoup plus sur l’intrigue de ce second volet sans risquer de vous en spoiler l’intégralité. Ne nous mentons pas, il n’y a vraiment pas beaucoup de contenu scénaristique dans cette virée en Italie tout comme il n’y en avait pas beaucoup dans la virée parisienne. On reste alors légèrement sur notre faim lors de la cinématique finale qui est pourtant de grande qualité, digne des grands thrillers hollywoodiens. On peut également s’interroger sur la place donnée à l’agent 47 jusqu’à présent dans le scénario. Une présence famélique voire même fantomatique. Bien sûr c’est bien lui que vous incarnez lors de vos missions mais il ne semble avoir aucune prise sur les évènements si ce n’est qu’il est la main qui assène les coups mortels. Cette sensation de n’être qu’un pion est peut-être la direction qu’IO-Intreactive souhaite donner à son titre mais évidemment cela restera à confirmer dans les épisodes à venir.

    Demain c’est loin !

    Puisqu’on aborde le sujet des épisodes, autant se pencher sur le sujet qui fâche. Nous l’avions quelque peu effleuré dans notre premier test, mais un mois après la sortie du volet initial, on peut d’ores et déjà donner un ressenti plus pertinent sur le format épisodique. Force est de constater que l’idée de Square Enix et IO-Interactive de sortir ce Hitman morceau par morceau n’était pas exceptionnelle. Tout d’abord en terme de contenu pur puisque nous avons passé plus d’un mois sur le niveau parisien (certes, il y avait aussi les deux petites niveaux du prologue) et après autant de temps nous en avons vraiment fait le tour. Bien sûr les défis nous ont poussés à faire et refaire le niveau pour voir toutes les possibilités offertes par le gameplay et toutes les méthodes d’assassinats qui avaient été imaginées. Bien sûr, le mode Contrat et surtout le mode Escalade offraient régulièrement de nouveaux challenges mais une fois tout passé en revue, impossible de s’attarder plus longtemps sur le jeu. A titre d’exemple nous avions entièrement complété la première salve de défis proposés par Hitman avec un sentiment légitime d’avoir vu tout ce qu’il y avait à voir. Lorsque le patch 1.03 est sorti apportant son lot de nouveaux défis, la perspective d’avoir de nouvelles choses à compléter n’a pas été suffisante pour nous ramener dans le bain. Nous connaissions déjà bien le niveau, inutile d’y revenir. Évidemment, plus les épisodes vont s’accumuler, plus il y aura de cartes disponibles à la fois. Il y en a maintenant deux grandes et les deux petites du prologue. Pour autant l’intérêt des anciennes cartes restera toujours très limité. De ce côté là, le choix du format épisodique ne semblait pas judicieux.

    Hitman Sapienza screenshot 03

    Il ne l’est pas plus sur le contenu scénaristique. Nous l’avons signalé plus haut mais les deux premiers épisodes ont une intrigue très discrète. On aurait pu trouver une justification au format épisodique avec un scénario étoffé pour chaque volet se terminant sur de gros cliffhanger comme le font par exemple les jeux Telltale. Ici rien de tout ça, l’intrigue se construit à un rythme pépère comme si elle était dans un jeu déjà complet et c’est d’ailleurs bien là le problème ! On a un peu l’impression que ce Hitman est un jeu complet qu’on nous fourgue en petit morceau pour d’obscures raisons. Les mauvais esprits iront penser que ce n’est qu’une question d’ordre financier. Si l’on pourra toujours dire « Il n’y a qu’à attendre que tous les épisodes soient sortis », impossible dans notre test de ne pas mentionner ce point négatif, c’est désormais chose faite.

    Faire une virée tout seul, dans le sud de l’Italie

    montage hitman

    Sur le plan technique en tout cas, cette deuxième partie de Hitman parvient à se montrer très satisfaisante puisqu’elle joue sur le même registre que la première. Les bonnes mécaniques de gameplay comme l’utilisation judicieuse des déguisements, la multitude de façons de réussir vos assassinats, les défis que l’on prend plaisir à compléter, en somme tous les aspects positifs sont toujours de la partie. Les aspects négatifs le sont aussi malheureusement, notamment le plus gênant d’entre eux : l’IA. Le comportement des gardes et leur réactivité laissent toujours grandement à désirer, et c’est pourtant un point que nous espérions voir amélioré entre les deux épisodes. Cela n’a malheureusement pas été le cas. L’autre principal défaut précédent concernait les temps de chargement, et même s’ils ont été légèrement améliorés, ils demeurent encore un tantinet longuet. Si jamais vous voulez avoir plus de précisions sur l’aspect gameplay et technique, nous vous renvoyons vers le test initial d’Hitman que vous retrouverez à cette adresse.

    Ici nous allons plutôt aborder le cadre idyllique offert par Sapienza. Disons le d’emblée, cette petite ville balnéaire est superbement modélisée et offre des panoramas sublimes. Les environnements sont crédibles, avec ces petites ruelles aux batiments qui se font front et dont on s’attendrait presque à voir la mamma sortir par le balcon pour crier à la voisine d’en face de venir discuter. Au delà de la beauté visuelle, la topographie de Sapienza a également été plutôt bien pensée. Là où le niveau parisien se cantonnait avant tout à un grand château et un jardin extérieur, la bourgade italienne regorge de petits endroits à explorer. Des petits appartements, quelques échoppes, une église, un front de mer et bien sûr le grand manoir que vous arpenterez forcement dans la mission en mode histoire. Il vous faudra à coup sûr plusieurs parties avant d’avoir tout exploré et découvert, ce qui est plutôt une bonne chose vu que cette map est la seule que la deuxième partie de ce Hitman a à offrir (pour vous faire une idée plus précise de Sapienza n’hésitez pas à regarder notre petite vidéo en début de ce test). Cette topographie variée multiplie ainsi les approches pour aborder votre mission. Une mission qui se révèle rapidement un peu plus compliquée que celle de Paris, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Le format épisodique n’oubliera donc pas d’intégrer la courbe de progression de la difficulté, c’est plutôt rassurant.

    Ce contrat italien offre enfin une légère variation dans les objectifs (rassurez-vous il y a quand même des gens à liquider), mais il ne sera pas simplement question que de meurtre. Ce qui permet de ne pas errer toujours pour la même chose dans le niveau et de rallonger le moment de tension car le jeu nous met constamment sous pression. La peur de prendre le mauvais itinéraire, la mauvaise décision qui nous conduirait inévitablement vers l’échec de la mission est omniprésente. On espère en tout cas qu’IO-Interactive continuera à chercher des objectifs de ce style à mettre dans ses contrats.

    L’heure du débriefing

    Ce deuxième volet des aventures de l’agent 47 offre au final un bon plaisir de jeu. Le décor est une réussite, le level design également et les bonnes mécaniques de gameplay sont toujours aussi efficaces. On s’attendait cependant à des améliorations de l’IA qui n’ont malheureusement pas été de la partie, ce qui reste préjudiciable. Le scénario également ne prend pas la place que devrait lui imposer le format épisodique, et après deux épisodes on a encore l’impression que l’intrigue ne s’est pas encore vraiment lancée. Malgré tout Sapienza devrait vous fournir plusieurs heures de jeu tant il y a à découvrir sur ce niveau qu’il s’agisse des environnements ou des approches pour les assassinats. Sans oublier les modes Contrats et Escalade qui vous offriront toujours plus de nouveaux objectifs. Le mode « Cible fugitive » qui avait été reporté plusieurs fois et qui devait finalement arriver en avril n’a en revanche toujours pas été implémenté, gênant.

    LES TOPS

    LES FLOPS

    • 👍 Les environnements superbes
    • 👍 Toujours plus d’approches possibles
    • 👍 Un gameplay toujours aussi intuitif
    • 👍 Une ambiance emballante
    • 👍Une touche musicale sobre et soignée
    • 👍Une durée de vie intéressante
    • 👎 Une IA toujours trop paresseuse
    • 👎 L’intrigue qui ne décolle toujours pas
    • 👎 Les temps de chargement encore un peu long
    • 👎 Le format épisodique qui nuit au titre