Bien que Gearbox Software n’en soit pas à son coup d’essai en ce qui concerne les mélanges de genres, on ne savait pas à quoi s’attendre pour cette nouvelle licence mélangeant FPS et MOBA. Alors ce Battleborn arrive-t-il à mélanger deux genres de jeux multijoueurs appréciés des joueurs ? Est-ce que Gearbox Software signe là une nouvelle licence démontrant une nouvelle fois sa maitrise des mécaniques de gameplay ? Réponse dans ce test.
Fiche Technique
Support : Playstation 4, Xbox One, PC
Editeur : 2K Games
Développeur : Gearbox Software
Type de jeu : FPS/MOBA
Date de sortie : 3 mai 2016
Prix : 69,99 €
Test effectué sur une version PS4 fournie par l’éditeur.
Born to Be Alive
Attendu depuis 2014, le jeu de Gearbox Software qui doit mélanger le FPS avec le MOBA sort finalement sur PS4, Xbox One et PC le 3 mai dernier. le mariage entre ces deux genres de jeux se fait de plus en plus fréquent, mais réussir ce mélange implique une maîtrise exceptionnelle des mécaniques de gameplay. Comme le studio l’a fait en mélangeant RPG et FPS avec Borderlands, Gearbox Software a décidé de relever le défi avec Battleborn. La série Borderlands est un énorme succès critique et commercial, ce qui met la barre assez haut pour cette nouvelle licence. Les attentes des joueurs sont donc élevées, surtout après la bêta qui a réuni plus de deux millions de joueurs, ce qui montre le potentiel du jeu, essentiellement tourné vers le multijoueur. Découvrez nos impressions sur Battleborn, le jeu de toutes les promesses de Gearbox Software.
Born in The U.S.A.
Le jeu dispose donc d’un mode histoire pouvant être joué soit en public avec d’autres joueurs, soit en privé, tout seul ou avec des amis. Notez cependant que vous n’avez pas la possibilité d’effectuer une recherche afin d’effectuer une mission précise, car en public, le choix de la mission est soumis à un vote entre trois missions décidées aléatoirement par l’ordinateur. La difficulté des missions est bien équilibrée et mis à part la dernière mission, qui est aussi la seule qui vous offre la possibilité d’effectuer une recherche afin de la terminer avec un groupe de joueurs, vous n’aurez aucun mal à boucler l’histoire en une dizaine d’heures de jeu. En terme d’écriture, on retrouve la patte de Gearbox Software qui signe là un jeu complètement barré avec un univers qui l’est tout autant mais qui arrive toujours à se justifier.
Vous pourrez mettre vos compétences à l’épreuve avec les différents modes de difficulté à votre disposition : Normal, qui vous demandera de la concentration pour aller au bout des missions; Avancée, qui demandera une maîtrise totale de vos Battleborns et une volonté implacable, et le mode Extrême, qui n’est pas un mode de difficulté en soit, mais qui vous propose de jouer les missions avec une seule vie, ce qui ravira les joueurs à la recherche d’un challenge conséquent. Vous devrez donc ramasser les divers bonus présents tout au long de la mission pour arriver à la terminer, surtout lors des combats de boss qui vous demanderont une tactique spécifique pour les vaincre.
Les huit missions du mode histoire parviennent cependant à devenir répétitive et on peut distinguer trois types de missions qui vont se répéter : les missions où vous devez traverser la carte pour vaincre un adversaire ou détruire quelque chose, les missions où vous devrez protéger une cible VIP des vagues d’ennemis qui viennent pour la détruire ou encore les missions où vous devrez accompagner une cible VIP pour l’escorter dans son périple et accessoirement tuer tous les ennemis sur votre chemin. Cependant, les missions sont longues, ce qui est un bon point quand on joue à plusieurs, mais lorsque vous échouez la mission au dernier moment, cela devient frustrant, car si toute les vies ont été utilisées ou que la cible VIP a été détruite, la mission est un échec et il faut la recommencer du début.
Ainsi, le mode histoire nous permet de débloquer de nouveaux Battleborns, mais surtout de récupérer du matériel de plus en plus performant pour nos personnages. En effet, pour survivre face aux ennemis, vous aurez besoin d’activer votre matériel avec les éclats que vous pourrez récupérer sur la carte. Mais vous devez le choisir judicieusement, car vous ne pouvez emmener que trois objets dans vos missions ou vos matchs et plus un matériel est puissant, plus il demandera d’éclats pour être activé. Les effets sont variés, allant du bonus de dégâts, de soins, de résistance… à des bonus vous permettant de récupérer plus d’éclats, ce qui est très utile en multijoueur.
Pour assurer la survie du groupe, il faut jouer le rôle de son personnage à fond, ainsi on retrouve les rôles les plus répandus dans les jeux multijoueurs : l’attaque, la défense, le soin et le soutien. Chaque Battleborn a ses capacités et il vous faudra un temps d’adaptation avant de pouvoir le maîtriser. Chaque personnage dispose en plus de ses armes principale et secondaire, si bien que jouer un nouveau personnage revient à découvrir un gameplay différent. En tout, 25 personnages jouables sont à débloquer, soit en augmentant votre rang de commandement, soit en accomplissant divers défis.
Concernant la progression dans le jeu, il y a trois barème à prendre en compte :
- Le rang de commandement : c’est votre niveau à vous en tant que joueurs, vous pouvez l’augmenter en terminant une mission ou un match multijoueur avec n’importe lequel de vos Battleborn.
- Le rang du personnage : allant de 1 à 16, ce rang montre votre affinité avec ce personnage, plus vous l’utilisez dans les missions ou les matchs, plus son rang va augmenter, lui permettant de débloquer des compétences hélix supplémentaires, les mutations. Vous pouvez aussi débloquer de nouveaux costumes pour vos personnages afin de montrer au monde à quel point vous adorez votre Battleborn.
- Le niveau du personnage : très différent du rang du personnage, son niveau est réinitialisé au début de chaque mission ou match et augmente en accumulant de l’expérience. A chaque niveau, le personnage doit faire un choix entre deux compétences hélix, mais si son rang lui permet, il peut choisir une troisième compétence. De plus, au niveau cinq, vous débloquerez la compétence ultime de votre personnage, ce qui vous aidera à dominer les ennemis.
Les compétences hélix sont des compétences passives donnant divers bonus aux personnages, tels que des dégâts supplémentaires, une régénération plus rapide… A chaque niveau, vous devez choisir l’une des deux branches proposées, mais si vous choisissez l’une, vous ne pourrez pas débloquer l’autre. Il vous faudra donc monter votre personnage en plein cœur de l’action, mais le choix peut s’avérer crucial et plus vous jouerez avec un personnage, plus vous apprendrez à utiliser ses compétences hélix de manière efficace, afin de faire tourner les choses en votre faveur.
Born to be Wild
Mais ce qui fait de ce jeu ce qu’il est, ce n’est pas son mode histoire, qui ne fera sans doute pas l’unanimité. Ce qui intéresse ici, c’est avant tout le mode multijoueur. En effet, les développeurs ont bien compris que le multijoueur allait constituer le cœur du jeu et on s’en rend compte dès le menu principal où, d’une simple touche, on peut gérer le chat, afin d’assurer la communication avec ses alliés. Si vous voulez gagner, vous, et vos alliés, allez devoir travailler en synergie afin de prendre l’ennemi à revers et lui asséner le coup de grâce. On en revient donc toujours aux rôles que les personnages devront remplir au cours de la partie et vous pouvez être sûr qu’un groupe seulement constitué d’attaquant sera voué à l’échec. Le diversité et la communications sont deux facteurs-clés très important dans ce jeu et ce quelque soit le mode de jeu auquel vous jouez. Il y en a trois et chaque mode de jeu se joue en 5V5 :
- Le mode Incursion : Dans ce mode de jeu, vous devrez détruire les deux sentinelles ennemis tout en assurant la protection de vos sentinelles. Pour se faire, vous devrez accompagner vos sbires et vous assurer qu’ils arrivent jusqu’aux sentinelles ennemis afin de mener l’assaut. Cependant, si vous décidez d’aller attaquer la sentinelle tout seul, votre tentative sera vouée à l’échec : soit un joueur adverse vous attaquera et vous éliminera avant que vous n’atteignez votre objectif, soit c’est la sentinelle elle-même qui se chargera de vous régler votre compte. Il est d’ailleurs intéressant de noter que plus vous mourrez, plus le temps de réapparition sera long. La partie dure au maximum 30 minutes, mais elle peut s’achever plus tôt si l’une des deux équipes arrive à éliminer les sentinelles adverses.
- Le mode Fusion : c’est le mode parfait pour commencer à jouer en multijoueur. Votre objectif est d’accompagner vos sbires aux autels répartis sur la carte afin qu’ils se sacrifient pour calmer une intelligence artificielle en colère. Vous devrez donc les protéger des joueurs et des sbires adverses et empêcher ces derniers d’atteindre leur autel. La partie dure 30 minutes, mais peut s’achever plus tôt si l’une des deux équipes atteint le score de 500 sbires sacrifiés.
- Le mode Capture : Dans ce mode-ci, votre objectif est de capturer, et de garder, trois points stratégiques, afin de gagner des points. Plus vous occupez de position, plus vous gagnez des points rapidement, ce qui vous rapproche de plus en plus de la victoire. Une partie dure 15 minutes maximum, mais s’achève lorsqu’une des deux équipes atteint 1000 points.
Vous aurez donc de quoi faire avec ces trois modes de jeu, même si chacun de ces modes ne dispose que de deux cartes, ce qui nous donne un total de six cartes pour le multijoueur. Avant chaque partie, les joueurs votent pour la carte qu’ils préfèrent et on se retrouve donc souvent avec la même carte. Un outil de recherche pour jouer sur une carte spécifique aurait été appréciable, mais cela n’empêche pas de profiter du jeu.
Pour espérer décrocher la victoire, il vous faudra aussi construire des tourelles d’attaque, de vitesse et de soin, ce qui nécessite des éclats. Donc, pendant que le reste de l’équipe part à l’assaut, il est toujours utile qu’un joueur reste en retrait pour récupérer ces précieux éclats afin de construire et d’améliorer ces tourelles, surtout que le reste de l’équipe profite des éclats que le joueur récupère, ce qui leur permet d’activer leur matériel. Ces tourelles sont d’une aide précieuse pour les joueurs et, bien utilisées, elles peuvent faire changer le cours du combat.
En parlant de matériel, vous pourrez en acheter au marché en échange de crédits que vous gagnez en accomplissant les missions et en jouant des matchs. Plus votre rang de commandement est élevé, plus vous aurez accès à du matériel rare, ce qui vous pousse à continuer de jouer pour améliorer votre style de jeu.
Born This Way
Concernant la musique, elle se fait discrète, mais aucun thème fort ne nous reste en mémoire une fois la console éteinte, mis à part la musique qui accompagne la présentation de chaque personnage au début de chaque mission, renforçant l’aspect épisode d’une série télévisée tel que le voulait le studio.
Graphiquement, c’est vraiment proche de Borderlands avec le cell shading qui donne l’impression au joueur d’être dans un dessin animé et cela colle parfaitement avec le ton de l’aventure. Il est aussi intéressant de noter que le jeu propose un mode écran partagé, ce qui vous permet de jouer sur la même console au mode histoire, mais aussi aux différents modes de jeu multijoueur. Cependant l’écran est trop petit et la mini-carte occupe trop de place, ce qui rend le tout difficilement jouable, à moins d’être collé à l’écran.
Le jeu offre aux joueurs un expérience de jeu fort appréciable. Les modes de jeu multijoueurs sont tous dynamique et bien pensés, la progression est constante, que ce soit pour récupérer le meilleur matériel possible ou simplement apprendre à maîtriser un nouveau personnage. Les joueurs auront de quoi faire entre les défis permettant de gagner de l’expérience et des crédits supplémentaires et les défis spécifiques à chaque Battleborn, nous permettant d’en apprendre un peu plus sur son histoire. Le jeu a le potentiel pour garder les joueurs occupés un bon moment, surtout avec les nouveaux personnages et les contenus à venir.
LES TOPS |
LES FLOPS |
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