[Test] Super Meat Boy sur Wii U : vous allez vous viander

Découvrez notre test de Super Meat Boy sur Wii U, le jeu de la Team Meat que les végétariens ne doivent pas supporter…

FICHE TECHNIQUE :

  • Support : Wii U, PC, PS3, PS4, Xbox One, Xbox 360
  • Éditeur : Blitwork
  • Développeur : Team Meat
  • Type : Plate-forme,
  • Date de sortie : 12 mai 2016 sur Wii U
  • Prix : 14,00 €

Testé sur Wii U à partir d’une version fournie par l’éditeur.

Super Meat Boy est un jeu indépendant conçu par Edmund McMillen et Tommy Refenes qui forment ensemble le studio de développement Team Meat. Publié depuis 2010 sur les différentes plates-formes de jeux vidéo, ce n’est que récemment que le jeu est sorti sur Wii U, alors qu’il était initialement prévu sur la Wii. Dans la même branche que The Bindind of Isaac ou Limbo, Super Meat Boy est un jeu où, il faut vous faire une raison, vous allez mourir. Ce « die & retry », peut-être un peu moins sérieux qu’un Dark Souls, vous fera avant tout miser sur vos réflexes dans ce jeu de plate-forme. À chaque niveau, vous passerez par toutes les palettes de sentiments bien que frustration et soulagement (parmi tant d’autres) vous accompagnent principalement dans chacun d’eux. Vous ne sortirez pas indemne de Super Meat Boy… et probablement que votre manette non plus.

Red is the new black :

Dans Super Meat Boy, tout est fait pour rendre hommage aux jeux de plates-formes des années 80-90, un poil plus barré. C’est un jeu de plates-formes où vous incarnez un petit cube de viande, Meat Boy, qui essaie de sauver sa copine faite de pansements, Bandage Girl, des griffes d’un maléfique fœtus qui se retrouve être coincé dans un bocal vêtu d’un smoking, le Dr. Fetus.

Les graphismes y sont minimalistes et identiques aux versions précédentes. Pour ceux qui ne connaissent pas, les niveaux ne sont jamais bien longs. Parfois, on voit même le niveau en totalité dans son écran, Bandage Girl étant la porte de sortie de chacun d’eux (mais se fera une fois de plus enlever pour débloquer le prochain). Chaque niveau sera plus ou moins servi en pièges et autres joyeusetés qui ôteront la vie à notre petit bout de viande. En tout cas, l’ensemble est assez clair pour que le joueur comprenne en un coup d’œil ce qui va lui faire face. Les graphismes 2D cartoon et les couleurs vives (surtout le rouge…) seront de la partie et rappellent les jeux flash. En même temps, pour un jeu qui en est issu, rien de plus logique. Chaque monde aura son univers qui lui est propre, avec une ou plusieurs couleurs dominantes. De plus, chacun d’eux est introduit par une cinématique faisant référence à certains jeux rétro. Mais Super Meat Boy comporte tout un tas de clins d’œils à des titres, que j’en suis sûre, vous vous empresserez de repérer.

Quant aux bruitages, ils sont directement liés à la nature du héros. Le morceau de viande atterrira dans de rebutants « splash » dès qu’il touchera le sol. En ce qui concerne les musiques, initialement composées par Danny Baranowsky, elles sont désormais signées par David Scatliff et Laura Shigihara depuis les versions sur les consoles de chez Sony. En effet, le compositeur original a tout simplement refusé de continuer l’association avec Team Meat pour de nouvelles versions. Sans doutes, les fans seront certainement déçus, les néophytes quant à eux sauront s’en contenter.

Une aventure tranchante :

Super Meat Boy remet au goût du jour la difficulté des grands classiques et va à l’essentiel : de l’action sur plates-formes sans minauderies, qui mettra vos réflexes à rude épreuve. Et pas question de vous tenir la main, vous devrez vous débrouiller par vous-mêmes pour résoudre les différents niveaux qui vous feront face. En effet, la seule aide qui vous sera proposée se présente comme l’image ci-dessous :

Concernant le gameplay, il est plutôt simpliste : un bouton pour courir, un autre pour sauter. Voilà. Mais il ne suffira pas uniquement de réaliser ses deux options, les deux mouvements pouvant être combinés : une glissade par-ci, plusieurs sauts sur une même paroi par-là ou même entre deux pans de mur. Dans tous les cas, il faudra maîtriser à la perfection la gestion, la précision et la pression desdits boutons et déplacements, afin de calibrer le moindre de vos gestes. Dans le cas contraire, il faudra enchaîner les essais afin de voir le bout de viande achever chaque épreuve. Aplati, découpé, empalé, les morts ne manqueront pas, le moindre contact avec les ennemis tuant votre petit Meat Boy. Et pourtant, on se surprend à y retourner, la satisfaction d’arriver jusqu’à votre copine de pansements apaisant toutes vos douleurs. En parlant de pansements, il vous sera possible d’en récolter des centaines disséminés un peu partout. Leur récolte vous permettra d’avoir la chance d’incarner d’autres personnages. De quoi s’acharner sur la collecte de ceux-ci.

Les ennemis sont différents dans chaque monde mais vous ne pourrez que les éviter. Tout se base sur l’esquive vu qu’on ne peut éliminer personne. On retrouve également des boss et pour les vaincre, il faudra trouver un certain schéma.

Néanmoins, le portage ne profite d’aucune fonctionnalité propre à la Wii U. Pas d’utilisation du Gamepad, ni de l’écran tactile, ni du lecteur NFC. Seule la fonctionnalité du Gamepad vous permettant de jouer sans téléviseur, propre à la Wii U, différenciera cette version des autres. La 2D passe quasiment aussi bien sur notre écran HD que sur l’écran du Gamepad, même si les couleurs sont forcément plus fades. La manette Wii U Pro est aussi compatible si on lance le jeu depuis l’écran titre avec cette dernière. En tout cas, Super Meat Boy ne propose pas de mode multijoueur.

Die, Die, Die, Die… & Retry :

En fait, la Team Meat a misé sur le « hardcore-gaming ». On retrouve donc des niveaux très courts, qu’il faut terminer le plus vite possible, le tout dans une ambiance trash. Quand vous serez venu à bout d’un niveau, vous aurez la possibilité de revoir vos replays combinant toutes vos morts, accompagnées de votre réussite, la seule, l’unique (nous nous sommes surpris à verser une petite larme plus d’une fois)Le jeu vous propose trois cent niveaux pour vous viander, répartis dans cinq chapitres et trois bonus, contenant chacun des thèmes différents. Chaque chapitre comprend donc vingt niveaux que vous pourrez enchaîner dans l’ordre que vous le souhaitez, néanmoins, il faudra en réaliser au moins dix-sept pour affronter le boss de fin de zone.

Tous ces niveaux vous offriront beaucoup d’énervement, de réflexes de ninja, de précision de l’œil du tigre pour enfin arriver à vos fins. Il faut savoir que chaque niveau sera chronométré et qu’un temps imparti vous permettra d’obtenir le rang A+. Chacun d’eux terminé avec ce rang peut être joué dans une version bien plus difficile dans le Dark World. En plus de tout ça, des Warp Zone seront à dénicher dans les moindres recoins. Autrement dit, vous êtes partis pour de longues, très longues heures…

Le grand saut vers le grand amour :

Le concept nous fait curieusement penser à un Mario qui, sur le point de sauver sa belle, l’échappe de peu à la fin de chaque niveau, mais d’une façon un peu plus trash. De plus, Super Meat Boy partage même les initiales du jeu du plombier. Comme dit précédemment, on y contrôle Meat Boy, qui cherche à sauver sa copine Bandage Girl, kidnappée par le terrible Dr Fœtus. Vous l’aurez compris, le scénario n’est pas forcément d’une grande importance, c’est la plate-forme qui compte. Il faudra donc, dans chaque niveau rejoindre Bandage Girl pour débloquer le suivant. Lorsque le chapitre est terminé, le boss se débloque et n’attendra que vous.

Dans la vidéo ci-dessous, vous retrouverez toutes les différentes cinématiques qui racontent l’histoire de Super Meat Boy :

Concernant les personnages, comme dit précédemment, il faudra récolter le plus de pansements possibles pour débloquer les différents protagonistes. D’autres encore seront disponibles si vous terminez certaines Warp Zone. Chacun d’eux possédera un pouvoir particulier : Meat Boy est très rapide, Gish peut rester accrocher au mur, Alien Hominind qui peut planer, et encore beaucoup d’autres que nous vous laissons découvrir.

LES TOPS

LES FLOPS

  • 👍 Graphismes cartoon et plein de couleurs !
  • 👍 « Die & Retry » comme on les aime !
  • 👍 Gameplay simple et efficace !
  • 👍 Difficile… mais on aime ça !
  • 👍 Level design au top !
  • 👍 Personnages et pouvoirs en nombre !
  • 👎 Pas la bande-son originale…
  • 👎 Portage sur la Wii U inexistant…