[TEST] GalGun Double Peace : foutez lui la paix

Aujourd’hui nous vous présentons le test de GalGun Double Peace dans lequel toutes les femmes sont à la poursuite de l’amour, le vôtre.

Fiche Technique :

  • Plateformes : PlayStation 4, PS Vita
  • Testé sur PlayStation 4 d’après une version fournie par l’éditeur
  • Développeur : Inti Creates
  • Editeur : PQube Ltd
  • Type :  Shoot / Rail-shooter
  • Date de sortie : 29 juillet 2016
  • Prix : 49€99 sur PS4, 39€99 sur PS Vita

Inti Creates et PQube ont enfin porté Gal Gun Double Peace en Occident. Si le rail shooter coquin n’a rencontré aucun problème pour arriver jusqu’en France, squattant même le podium des ventes Vita la semaine dernière, il rencontre quelques polémiques en Australie où il a été retiré des ventes. Pour cause, il s’agit d’une production habituellement réservé au public japonais, avec un concept loufoque qui n’amusera pas les femmes (et les hommes) privées d’un 37ème degré. L’enjeu sera de savoir si, à défaut d’avoir une représentation de la femme gratifiante, Gal Gun Double Peace bénéficie d’un gameplay de qualité qui pourrait plaire au public. La réponse sera plus que nuancée et vous le découvrirez dans notre test du jeu.

La conquête made in Japan

Les mécaniques de jeu de Gal Gun Double Peace ne présentent rien d’exceptionnel, la prise en main ne devrait gêner aucun joueur même si nous aurions aimé que le curseur puisse se déplacer plus vite. Nous retrouvons le gameplay d’un rail shooter, à savoir qu’il sera nécessaire d’enchaîner les tirs et dans celui-ci, il faut surtout viser juste. Effectivement, pour éloigner toutes les filles qui vous courent après, il faut les shooter aux phéromones mais elles ont des faiblesses cachées. Celles-ci, une fois repérées, permettront de se débarrasser en un tir des envahisseuses. Et où se situent ces faiblesses ? Comme expliqué dès le tutoriel, quatre zones principales : les jambes, les hanches, la poitrine et la tête. Si votre viseur atteint la zone, des écritures japonaises apparaîtront pour que vous réalisiez des Ecstasy Shot.

Voici le cœur du gameplay, tout l’écran représente l’espace de jeu, vous êtes baladés dans l’enceinte de votre école ou aux alentours, des filles déchaînées témoignent de leur fanatisme envers vous, vous devez vous en débarrassez avant qu’elles ne vous atteignent. Pour tirer, seule la touche carré est nécessaire, la touche triangle n’est utile que pour activer le mode Doki-Doki. Celui-ci pourra  vous sortir d’une situation dangereuse et devra s’activer principalement lorsqu’une vague d’ennemi apparaît, si vous parvenez à remplir la jauge Doki-Doki, alors toutes les filles à l’écran subiront un Ecstasy Shot. Dans ce mode Doki-Doki, une lycéenne (ou prof) apparaît sur l’écran et vous devez presser à profusion le bouton afin de remplir une jauge qui fera monter la miss au septième ciel. Autant vous le dire, niveau sensation de jeu, difficile d’atteindre le firmament, son usage a au moins le mérite d’être utile pour la progression.

Outre les séquences classiques, GalGun Double Peace a souhaité contourner la monotonie avec deux types de séquence. Les boss et les moments intimes avec certaines filles, nous les évoquerons après les combats contre les boss. Dans une grotte ou sur le toit de l’école, il se peut que vous combattiez un extraterrestre qui aura fait prisonnière votre âme sœur. Celui-ci propose un affrontement en deux temps, le premier il faudra zoomer et trouver où la jeune fille se trouve puis shooter sur la glande pour la libérer. Pendant ce temps là, le monstre tentera de cacher votre vue et causer des dommages en jetant des boules de poison (enfin ça en a l’air). Une fois que nous l’avons assez touché, nous sommes immergés directement à l’intérieur du corps du monstre, dans la « cellule » contenant la lycéenne à libérer. Pour cela, rien de plus simple, chaque fois que ses tentacules apparaissent, il faudra tirer dessus. Plutôt sympathique comme challenge, le jeu propose un niveau Facile et Difficile, de quoi corser la difficulté si vous trouvez trop simple le premier.

Ce monstre n’est pas le seul qui peut être considéré comme un boss, parfois des lycéennes sous l’effet néfaste du petit démon proposeront un autre obstacle encore. Mais les affrontements du genre se déroulent toujours en deux temps, du shoot et des semi-réflexes à avoir dans un laps de temps déterminé. Cela a le mérite de rythmer sur différentes séquences vos parties.

Les moments « intimes » proposent encore un autre type de gameplay et sont surtout présents pour y insérer du fan-service complètement WTF pour la plupart. Le premier nous a mis derrière une jeune lycéenne coincée à la fenêtre, celle-ci aura évidemment besoin de votre assistance pour se défaire de cette situation gênante. Encore en deux temps, vous devrez shooter sur des petits symboles – parfois des têtes de démon, parfois des pansements et d’autres – qui se trouveront autour de son corps. Une fois que vous aurez chassé tous ces petits symboles, vous profiterez du pavé tactile pour tenter d’extirper la jeune fille de la fenêtre. Au moins, Inti Creates a eu le mérite d’innover et assimiler une autre fonctionnalité qu’un menu au pavé tactile. Dans un autre de ces moments, vous vous occupez d’une jeune lycéenne pour lui prodiguer des soins. A vrai dire, si votre sens du 37ème degré trouvera peut-être la scène loufoque et amusante au début, la jouer n’est pas vraiment captivant. Formez des cercles ou faire des mouvements de haut en bas sur le pavé tactile n’a rien de très agréable et les cris candides (en japonais) peuvent devenir désagréables.

Une page d’amour

GalGun Double Peace offre une histoire bien originale. Nous incarnons Hodai qui a la mauvaise idée de se faire toucher par un ange cupide, Ekoro. Ce qui pourrait ravir n’importe quel jeune homme est en fait une malédiction. Il devient l’objet de tous les désirs de chaque femme qu’il croise, il devra les repousser pour trouver le vrai amour. Très vite, nous retrouvons ses amis d’enfance et sœurs, Shinobu et Maya qui sont des chasseuses de démon. Elles représentent les seules filles qui ne sont pas affectées par le sex-appeal de Hodai qui devra déclarer sa flamme à l’une d’entre elles (ou les deux).

De ce fait, GalGun Double Peace met en place un manège entre les deux sœurs, entre Ekoro et Kurona (une ange-démon) qui diabolise certaines étudiantes afin de parvenir à vous atteindre. Nous sommes souvent amenés à faire des choix et c’est peut-être le côté le plus drôle du jeu. Déjà, dès le départ, il est nécessaire de choisir la personnalité de Houdai qui varie entre, si on résume, un mec Fashion, un pervers, un mec qui n’a rien de particulier, un mec intelligent etc. Chacun des caractères vous cède des statistiques spécifiques. Ensuite, afin de parvenir à séduire Shinobu et Maya, il sera nécessaire de faire les bons choix dans les dialogues. Des réponses loufoques y siègent avec des sous-entendus sexuels, des jeux de mots tendancieux, que vous pouvez toujours ignorer en choisissant une autre réponse. Selon celle-ci, vous subirez le courroux de l’interlocutrice ou sa satisfaction, augmentant le pourcentage de chances de la séduire.

Les choix de dialogues sont multiples, tout comme les chemins à prendre sur certains niveaux et tout comme les fins disponibles. En effet, quelques scénarios alternatifs sont offerts. Si le choix de votre muse ne propose que 2 possibilités lors de votre première partie, les alternatives se multiplient selon vos performances et les chemins empruntés. Ainsi, l’histoire n’est pas très longue à finir mais pour connaître toutes les fins, il est possible que vous vous y relanciez une dizaine de fois.

Malheureusement, le jeu est doublé en Japonais, sous-titré en anglais et les non bilingues auront du mal à suivre toutes les tirades. Cela dit, dans son ensemble, l’histoire n’est pas si difficile à suivre car les développeurs ont misé sur la symbolique.

Rougon Moqué

Soyons honnêtes, le jeu ne profite pas des capacités de la PlayStation 4 ni même de la PS Vita , le rail-shooter d’Inti Creates doit avoir 10 ans de retard. Il pourrait probablement tourner sur PlayStation 2 tant les textures, la modélisation des personnages et les graphismes plus généralement sont limités. Clairement, l’accent a été mis sur le fun, le gameplay et non pas sur le côté artistique même si certains paysages montrent tout le charme du Pays du Soleil Levant. Parfois, certains thèmes nous plongent dans un décor, qui même s’il n’est pas retranscrit de façon exceptionnelle, reste tout de même agréable à voir. Par exemple, nous avons eu droit à coucher de soleil avec un ciel orangé, à la floraison typiquement nippone avec les fameux cerisiers.

Néanmoins, cela reste très limité, techniquement faible. Le niveau dans la grotte nous immerge dans des décors vraiment pas terribles, la représentation d’un trou est tout aussi laide. Que dire de l’alien/monstre que nous combattons, si son aspect extérieur peut laisser à sourire, son organisme intérieur montre les réelles limites du jeu. On peut vraiment se demander s’ils l’ont développé pour la PlayStation 4. Après, certains diront que les rail-shooter traînent souvent avec eux ce retard, que cela ne constitue pas l’essence du jeu. Ils auront peut-être raison mais pour 50€, il est légitime d’être un peu exigeant, même pour ce genre de jeu.

L’Assommoir

Au final, GalGun Double Peace offre une expérience qui pourrait satisfaire les fans du genre et surtout les joueurs assez ouverts au concept plus que loufoques, si vous n’êtes pas de la catégorie « 37ème degré », passez vite votre chemin. En outrepassant, ce cas de figure, il sera utile de souligner les efforts réalisés par Inti Creates pour apporter une certaine variété au gameplay, des choix de dialogues multiples et des fins alternatives qui assurent sa durée de vie au soft. Pour le côté négatif, il ne faudra pas s’attendre à une réalisation digne de la PS4, à un chara-design très élaboré et à un gameplay transcendé dans toutes ses séquences de jeu. Néanmoins, le plus gros bémol reste son prix car 50€ (sur PS4, 40€ sur PS Vita), cela reste très onéreux pour tirer sur des lycéennes toutes émoustillées lorsqu’elles vous croisent, et dont la modélisation laisse à désirer, tout comme les environnements dans leur globalité.

LES TOPS

LES FLOPS

👍 Un peu de détente
👍 Les nombreuses fins alternatives 
👍 Le côté pervers plaira aux uns…
👎 Mais assurément pas aux autres
👎 Une réalisation graphique façon PS2👎 Un prix qui devrait être divisé par 2

👎 Des sensations de jeu pas toujours au rdv