Cette semaine, nous avons eu l’occasion de tester Sonic Boom 2 : Fire and Ice. Découvrez nos impressions sur les nouvelles aventures de notre hérisson préféré.
Prévu pour Nintendo 3DS le 30 septembre, Sonic Boom 2 : Fire and Ice crée la polémique. En effet, après deux échecs cuisants et une pluie de critiques de la part des fans, SEGA était attendu au tournant. Son but : sortir en toute urgence Sonic et ses compagnons des méandres de leurs précédentes péripéties et éviter à tout prix une nouvelle hécatombe qui enterrerait définitivement la saga Sonic Boom. Le pari est-il réussi ? Commençons sans plus tarder ce test pour le savoir !
Les éléments se déchaînent
Comme l’indique le titre du jeu, l’univers de cet opus est centré autour des éléments du feu et de la glace. Notre hérisson bleu, Amy, Tails et Sticks doivent ainsi refermer les failles créées par le célèbre Dr. Eggman où les flammes et le froid s’assemblent et menacent de mettre en péril l’ensemble de la planète. Avec cette “subtile” diversion, notre ennemi de longue date récolte en même temps tout le Ragnium disponible dans son seul et unique but : vaincre Sonic, et le surpasser en vitesse.
Un air de déjà-vu plane sur le scénario du jeu. Eh oui parce que, hormis l’arrivée plutôt surprenante des éléments, rien de réellement novateur ne vient bouleverser les codes habituels de la saga Sonic : un méchant, Sonic et ses compagnons, un plan machiavélique et notre troupe favorite qui s’élance dans une succession de péripéties afin de sauver le monde… Le tour est joué !
Oui, mais voilà. Après deux échecs lamentables, on s’attendait à un “plus” scénaristique que le simple rajout des éléments ne parvient pas à combler. Déception, quand tu nous tiens….
L’adaptation à la plateforme
Sonic Boom 2: Fire and Ice ne propose que deux modes de jeu :
–Le mode Histoire, dans lequel vous incarnerez Sonic et ses amis et suivrez leurs aventures.
-Et le mode multijoueur, constitué uniquement de courses de robots… A part le plaisir de jouer entre amis, ce mode ne représente pas de grand intérêt.
Par une succession de niveaux dits classiques, complétés par des niveaux annexes (tels que les niveaux sous-marin, sous-terre et sur bateau), des boss et des courses face au Dr. Eggman, le système de progression est assez bien conçu, facile à comprendre et adapté à tous.
Abordons maintenant l’adaptabilité de Sonic Boom 2 : Fire and Ice à la 3DS, critère qui, selon nous, participe grandement à la cohérence globale du jeu. Elle est quasi-nulle…
Hélas, la 3D n’apporte absolument rien, et couplée, à un second fond (un aspect fort honorable lorsque bien maîtrisé) qui vient complexifier le tout, la qualité des graphismes s’en trouve quelque peu amoindrie. Ajoutons néanmoins une légère nuance à cette critique: quelques rares stages restent en effet à saluer de par leur équilibre entre détails assez réussis et souci de pas surcharger les graphismes d’un nombre incalculable d’éléments.
Un scénario en demi-teinte
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Sonic Boom 2 : Fire and Ice demeure fortement ancré dans l’univers original du jeu, ce qui ne perdra ni le fan, ni le nouvel arrivant. Mais nécessairement, ce qui ne change pas, n’innove guère plus. Et c’est sans doute ce qui manque le plus au jeu : une absence totale de nouveautés… mais non pas d’intérêt.
Car si le scénario n’invente rien, il n’en reste pas moins utile et plutôt agréable dans sa globalité. Les voix françaises marquent déjà un bon point, de même que l’arrivée progressive de chaque personnage qui laisse aux joueurs peu connaisseurs de l’univers Sonic une ouverture assez large pour s’approprier aisément le caractère bien particulier de chacun des protagonistes. Et puis surtout, cette belle “naïveté” qui enchantera les plus jeunes, accorde un côté mignon et enfantin qui, finalement, ne nous déplaît pas tant que ça.
Un gameplay varié puis finalement répétitif
A vos marques, prêts…. Partez ! A peine nous lançons le début du stage, sans même connaître les commandes du jeu, que le compteur de temps tourne déjà. Autant vous dire que pour ne pas faire sept minutes sur un stage dans lequel l’objectif est d’environ deux minutes, il faut très vite réagir. Heureusement, quelques indices sur les sauts et déplacements nous permettent de comprendre assez rapidement le système. Placés immédiatement dans le bain, c’est à toute allure que l’on franchit les obstacles, détruit les ennemis, et évite les ravins et les épines. On débute ainsi par un premier niveau assez complexe, et qui par conséquence, attire pas mal notre intérêt. La suite paraissait donc prometteuse. Le second stage arrive, et l’on commence déjà à prendre en main les mécanismes du jeu et l’alternance des commandes. Le feu et la glace n’ont déjà plus aucun secret pour nous car le switch L/R nécessaire afin de liquéfier la glace, ou de geler l’eau, est déjà plutôt bien maîtrisé.
Troisième, quatrière, cinquième… Les niveaux s’enchaînent, et la difficulté décroît, tout comme notre intérêt… Heureusement, la collecte d’objets (pièces du marteau d’Amy, cartes à échanger et autres éléments à collectionner ou à utiliser) et l’apparition soudaine de l’utilisation des coups des personnages, parviennent de nouveau à susciter notre engouement. Propos qui demeure cependant à nuancer une fois de plus en raison d’une compatibilité difficile entre les objectifs de temps fixés par le jeu et l’exploration (ou collecte d’objets). Plus positif, les coups diversifiés des personnages (tels que le dash aérien de Sonic, le pistolet et le vol plané de Tails ou bien encore le boomerang de Sticks) viennent complexifier le gameplay et comblent les déficiences pendant encore quelques temps…. jusqu’à que l’on découvre que ces capacités individuelles sont inégalement représentées selon les niveaux. On se retrouve ainsi avec des stages où le dash de Sonic est indispensable pendant tout le long du stage tandis qu’à un autre niveau, on observera une certaine forme d’équilibre dans l’utilisation de ces “coups”.
Mais à nouveau, l’habitude et le manque de variations majeures du gameplay engendrent rapidement une certaine lassitude de la part du joueur, qui, répétant les mêmes mouvements, finit par déplorer le manque de nouveautés et la répétitivité des commandes à utiliser.
Quelques nouveautés
Comme tout n’est pas gris, et que Sonic Boom 2 : Fire and Ice est loin d’être une hécatombe, on vous dresse la liste des éléments intéressants que Sanzaru Games a su insérer dans sa création :
- Des niveaux annexes plutôt surprenants, et qui bouleversent (un peu) la linéarité du jeu. On retiendra essentiellement les stages aquatiques où Tails et ses appareils marins redonnent un peu de diversité au jeu. Avec une réserve d’oxygène ou de temps, vous devrez ainsi vous élancer vers la ligne d’arrivée, ou rechercher les cartes à échanger, tout en évitant les obstacles qui vous feront baisser votre jauge et perdre votre temps et votre attention.
- Une durée de vie plutôt correcte (surtout pour faire un 100%) qui avoisine la quinzaine d’heures pour l’histoire intégrale, et une dizaine supplémentaire pour épuiser complètement le jeu.
- Des cinématiques intelligentes et efficaces
- Des boss assez complexes qui nécessitent l’utilisation des facultés spéciales de chaque personnage
- Une fluidité globale satisfaisante ainsi qu’une durée des niveaux quasi-parfaite (voir notre preview)
Un bilan mitigé
Entre points positifs et erreurs du passé, Sonic Boom 2 : Fire and Ice dresse un bilan mi-figue, mi-raisin, qui tend néanmoins à une amélioration par rapport au précédent opus. Simple, facile, et énergique, ces nouvelles aventures de notre hérisson amuseront certainement les jeunes et les enfants, qui trouveront leur compte dans la fluidité du scénario et du gameplay, tandis qu’elles risquent d’y laisser des piquants du côté des adultes en quête d’une véritable construction scénaristique et de variété. S’il ne marquera pas l’histoire du jeu vidéo, Sonic Boom 2 laissera néanmoins le souvenir d’un petit jeu de passage plutôt agréable avec des défauts qui ne lui permettront pas de représenter la relève des jeux Sonic.
LES TOPS | LES FLOPS |
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