Mafia 3 n’a pas été épargné par la presse et pourtant le titre s’est très bien vendu, ce qui amène Take-Two à se demander s’il n’existe pas une anomalie dans le système de notation de la presse.

Mafia 3 a établi des nouveaux records de vente pour une franchise de 2K Games, ce que ne laissait pas du tout présager les critiques de la presse. Strauss Zelnick, CEO de Take-Two, a fait le bilan cette semaine et a porté une attention toute particulière sur le titre développé par Hangar 13. Il a ainsi indiqué que jamais un jeu 2K n’a été aussi bien vendu, l’entreprise a donc compté les 4.5 millions de copies vendues sur sa première semaine. Impressionnant.

Mafia 3 a donc dépasséNBA 2K17 ainsi que les précédents volets de la série de basket, Borderlands, WWE 2K17 et BioShock. Le Washington Post avance même que c’est le choix du studio, celui de mettre en scène un héros noir, qui a été décisif dans sa conquête du marché.

Il s’agit bien là d’une grosse performance quand on regarde les notes de la presse, presque tous jugeaient le travail insuffisant fourni par les développeurs. Comme indiqué dans notre test recensé ici, ce n’est pas l’excellente mise en scène du scénario ou le charisme du héros qui fait défaut mais bien le manque d’interaction au sein de l’open world et l’aspect répétitif du soft en plus de bugs qui hantaient les premières versions testées.

Strauss Zelnick est revenu sur les notes de la presse et fait preuve d’une grande incompréhension. Il commence par déclarer qu’il ne s’attendait pas à ce que les notes soient si basses, qu’elles ne coïncidaient pas avec les ventes record du soft. Il considère que c’est une étrange anomalie pour un titre de s’écouler aussi facilement mais de se faire autant taper dessus par la presse.

Il reconnaît tout de même que Mafia 3 reçoit des commentaires dithyrambiques, il souligne que les testeurs les plus importants ont adoré et ont bien cerné la qualité du soft, qu’en terme d’histoire, d’art et de personnage, aucun  n’est de la trempe de Mafia 3 sur le marché.

Il finit par émettre des doutes sur le système de notation mais qu’il n’allait pas pour autant contester les notes et qu’il fallait les prendre telles qu’elles sont.

Rappelons que la presse internationale n’a reçu de copie presse qu’après la sortie du jeu, ce qui a poussé certains à se procurer par leurs propres moyens le jeu et de le rusher complètement afin de présenter une critique le plus tôt possible. Dans de telles conditions, les aspects répétitifs sont exacerbés certes mais, quoiqu’il en soit, bien présents dans le jeu. En limitant l’impact de la presse sur la perception d’un jeu, Take-Two a pu dérouler son plan marketing comme il le souhaitait. Encore aujourd’hui, les affiches dans le métro, les publicités télévisuelles sont nombreuses. Reste à savoir si ces 4.5 millions de consommateurs considèrent que le statut de best-seller de Mafia 3 reflète la qualité du titre ou non. Il existe bien des titres qui se vendent bien mais qui ne font pas l’unanimité.