Dynamique, immersif, prenant, intriguant, les éloges ne manquent pas depuis quelques mois à propos de NieR Automata. Pourtant, l’action RPG développé par Platinum Games et édité par Square Enix n’a montré ce qu’il a dans le ventre que par le biais d’une démo sur le PSN. L’éditeur nous a invité à en découvrir bien plus, nous permettant de nous relancer dans les aventures de 2B et 9S pendant trois bonnes heures. N’entretenons pas de faux suspense, nous sommes sortis de cette session preview qu’avec une seule envie, nous y replonger le plus tôt possible. Retour sur nos impressions.
Des sensations de jeu jouissives
NieR Automata est étiqueté comme un Action RPG mais il sera bien difficile de le mettre dans une seule case en ce qui entoure son gameplay. En effet, lorsque nous avons interviewé Platinum Games à Paris, les développeurs ont bien précisé qu’ils souhaitaient changer la caméra lorsqu’ils commençaient à s’ennuyer. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela impacte directement le gameplay et les sensations de jeu.
Nous l’avions déjà constaté avec la démo mise en ligne sur le PSN, cela s’est confirmé d’entrée de jeu. Nous avons ainsi découvert ce qui précède les événements de la démo, une séquence captivante.
Nous sommes propulsés dans notre vaisseau accompagné de notre escouade. A partir de là, des ennemis viennent à notre rencontre, s’en suit une séquence de shooter mémorable. Là aussi, la caméra change pour rendre le jeu plus dynamique. Ainsi, la vue se positionne d’abord au dessus du joueur, défile le jeu verticalement. Plus tard, la caméra se placera juste derrière votre véhicule pour que le joueur hérite d’une sensation de vitesse au cours de laquelle il devra esquiver les obstacles. Ensuite, nous aurons même droit à du défilement horizontal, en 2D mais toujours en mode shooter dans lequel il sera nécessaire de tirer et d’esquiver, un shoot’em up comme on les aime.
Ce système de changement de caméra, il sera souvent présent dans NieR Automata. Les joueurs qui ont testé la démo l’ont déjà remarqué, beaucoup l’ont apprécié puisque cela relève un caractère clairement innovant, dynamique, simplement unique !
Le début de « l’open world »…
Nous avons eu l’occasion de partir en mission dans le monde « ouvert » de Nier Automata. Ne le qualifions pas réellement d’open-world, il demeurait assez fermé, assez directif et donc léger en possibilités. Cela constituait davantage une succession d’environnements, une route ou un pont séparant souvent deux décors différents. Pas de grands airs de liberté mais un tout plus ou moins compact, c’est peut-être la petite faiblesse du jeu mais nous n’obtiendrons une réponse finale que lorsque nous l’aurons visité de fond en comble.
D’ailleurs, la patte artistique s’est montrée séduisante entre les décors post-apocalyptiques qui, s’ils ne tirent pas tout le potentiel de la PS4, demeurent plaisants à explorer ; ou encore l’étendue désertique qui gagnait toujours plus en profondeur. D’autres paysages attendent le joueur mais nous sommes tenus dans le secret pour le moment, il faudra donc faire preuve de patience jusqu’au test qui devrait apparaître en ligne au cours du mois de mars.
En attendant, nous avons tout de même été emballés par la découverte de ce monde. Les différents éléments RPGesques étaient distillés aux quatre coins de la map. D’ailleurs, les premières quêtes annexes nous amènent à visiter les régions marécageuses dans lesquels seuls quelques animaux cohabitent avec des ennemis regroupés. Autre chose, les bêtes sauvages nous rapportent un joli butin si nous décidons de les tuer, des éléments probablement utiles pour crafter. Nous sommes ainsi tombés sur une sorte de checkpoint dans lequel des PNJ nous confiaient quelques conseils et missions mais aussi de possibilités d’achat, une première porte ouverte aux fonctionnalités insérées dans NieR Automata.
L’opposition est assez faible dans les premières minutes de notre exploration, quelques combos au corps à corps peuvent en venir à bout, l’utilisation de la mitrailleuse à distance constitue une autre méthode efficace. Mais les choses se corsent rapidement lorsque l’on arrive dans le désert, un combat contre des ennemis toujours plus dangereux jusqu’à l’apothéose devrait en exciter plus d’un, du moins ce fut mon cas.
Comme pour bon nombre de jeux Square Enix et dans les RPG en général, il peut arriver de tomber sur des ennemis auquel nous n’avons aucune chance de succès à moins d’être hyper vigilant. Je l’ai personnellement vécu dans NieR Automata où j’ai percé l’accès à une nouvelle zone… finalement impossible à visiter mais une sorte de gardien m’a donné du fil à retordre… Le challenge reste tout de même présent et les séquences de combat restent toujours aussi plaisantes, toutes bénéficiant de mécaniques de jeu efficaces.
Nous avons tendance à en demander davantage visuellement. L’ensemble est séduisant mais les détails ne sont pas toujours parfaits. Reste à savoir si les derniers patchs amélioreront cet aspect ou si seul le patch PS4 Pro annoncé permettra une expérience perfectionnée. Après, j’ai tendance à penser que c’est loin d’être le plus important dans l’expérience d’un jeu vidéo, les sensations de jeu seront ici fondamentales, à savoir si NieR Automata tiendra la route durant toute la durée de son histoire et de ses New Game Plus
Globalement, encore un incroyable ressenti pour ce NieR Automata qui promet autant pour son intrigue que ses mécaniques de jeu, quelques doutes subsistent pour l’aspect open-world mais rien de définitif au vu de notre courte session de 3 heures de jeu. La belle surprise de ce début d’année pourrait provenir de Square Enix et PlatinumGames. La complexité de son univers reste à confirmer lors de sa sortie et donc dans notre prochain test du jeu mais les signes sont très encourageants. On a envie d’y croire !