Nous avons joué à PES 2016, l’occasion de vous révéler ce que nous en avons pensé après plusieurs heures de jeu.
Pro Evolution Soccer 2016 compte bien s’appuyer sur les excellents retours vis à vis de l’édition précédente pour rattraper son retard sur FIFA en terme de vente. La franchise de Konami peut s’appuyer sur le bon travail effectué depuis son passage sur la dernière génération de consoles, récompensé par le prix de meilleur jeu de sport lors des événements de la Gamescom et de la Paris Games Week 2014. La communauté de footeux ayant certainement punit EA Sports pour s’être reposé sur ses lauriers contrairement aux progrès considérables de PES.
La bataille footballistique s’annonce déjà rude entre les deux cadors. L’arrivée de sélections féminines a provoqué un buzz énorme autour de FIFA 16 tandis que PES 16 a révélé Neymar en tant qu’ambassadeur, et le renouvellement de son partenariat avec l’UEFA pour l’exclusivité des Coupes d’Europe
Toutes les conditions étaient réunies pour passer un bon moment de foot dans les locaux de Konami. Bref voici ce que nous avons retenu de Pro Evolution Soccer 2016 après y avoir joué quelques heures. Nous avons également eu l’occasion de poser nos questions à Adam Bhatti, Manager Producteur en Europe de PES.
PES 2016 tournera admirablement bien sur Fox Engine
Le moteur graphique des studios Konami utilisé depuis PES 2014, sera une nouvelle fois, pleinement exploité par les développeurs de la simulation de football. Fox Engine permet de pousser la modélisation des joueurs vers un réalisme de plus en plus impressionnant.
Le studio japonais a mis l’accent sur le travail fourni dans ce domaine, force est de constater qu’ils ne se sont pas trompés. Les premières images du jeu dévoilent ainsi l’un des vainqueurs de la Champions League, Neymar Jr dont la modélisation est parfaite au niveau du visage. Mais ce n’est pas le seul, ce sont plusieurs dizaines de joueurs qui profiteront de la technologie Fox Engine. Nous avons ainsi pu admirer les fidèles répliques de Buffon, Chiellini, Pirlo, Totti, Pjanic, Lloris, Benzema, Griezmann, Pogba, Evra entre autres. L’un des seuls ratés graphiques concernait Jérémy Menez qui n’était pas des plus fidèle à l’original.
Ce n’est pas tout puisque Konami a effectué un travail approfondi sur les détails environnementaux dans le stade. L’éditeur japonais a également amélioré l’interaction physique entre le joueur et les conditions de jeu. De ce fait, sous un temps pluvieux, il est possible de voir l’eau éclabousser sous les pieds des footballeurs. Il sera possible de voir des bribes de pelouse se détacher quand une frappe est déclenchée. Cela donne l’opportunité de voir des images plutôt saisissantes. La météo pourra évoluer au cours d’un match, la pluie pourra donc apparaître en plein cours de match.
De plus, Konami a apporté des animations sur le visages des joueurs. Cela constitue un réel plaisir, cette attention est visible sur différentes situations de jeu. Par exemple, Tevez se montrera agacé après avoir perdu son duel contre Neuer. Il lui arrivera même parfois de taper sur le sol en s’énervant après l’arrêt du gardien de but. Les professionnels se plaindront auprès de l’arbitre s’ils considèrent qu’un carton jaune n’est pas mérité.
La gestion physique des joueurs pendant leurs actions présente aussi de belles performances lorsque l’on s’attarde dessus. Les ralentis des occasions permettent de s’apercevoir que les frappes de balles (de Benzema pour le coup) sont familières avec la réalité. Les regards suivent souvent le ballon des yeux, et montrent une certaine cohérence. Ce travail renforce le réalisme et l’immersion dans PES 2016
Intelligence Artificielle réactive pour une vraie simulation de foot
Les développeurs ont mis l’accent sur l’amélioration de l’IA des joueurs dans diverses situations. Ainsi, dans l’organisation offensive, vos coéquipiers feront preuve d’intelligence concernant les appels de balle, et ce même en phase arrêtée. Fidèles à la réalité, ils chercheront à trouver des espaces dans le dos ou entre les lignes des défenseurs, pour se démarquer ou pour libérer un autre joueur de l’équipe. Inscrire des buts suite à des occasions construites, ou un jeu direct sera donc plus aisé. Nous ressentons vraiment la fluidité dans les actions manette en main, ce qui constitue un gros plus.
De même, le replacement de l’attaquant lorsqu’il se voit en position de hors-jeu constitue un réel plaisir visuel. Les récurrentes fautes de placement qui pouvaient tant énerver durant les précédentes années ou chez la concurrence ont été gommées pour PES 2016. L’accent a aussi été mis sur les premières touches de balle du joueur. Toujours dans cette volonté de construire le jeu, il n’est pas possible de prendre le ballon avec un joueur ultra rapide et courir vers les buts en contournant l’équipe adverse.
En ce qui concerne l’aspect défensif, Konami s’est appuyé sur les bases de l’année dernière. A savoir qu’une mauvaise gestion de la défense déséquilibre votre organisation, et augmente les chances pour l’adversaire de transpercer avec aisance votre charnière centrale. Cependant, le jeu ne nécessite pas tellement de matchs pour parfaire votre tactique concernant les lignes défensives. Le timing reste primordial, et une mauvaise manœuvre vous mettra en position défavorable dans vos duels
Parlons-en des duels. PES 2016 offre de nouvelles possibilités de gameplay sur diverses situations. En position offensive, vous bénéficiez de multiples choix de dribbles et feintes pour vous débarrasser de votre adversaire. N’omettons pas les dégâts que vous pourrez engendrer avec Neymar Jr tant son aisance technique est grande. Les duels aériens profitent d’évolutions conséquentes. En effet, les joueurs peuvent désormais soigner leur positionnement tout en poussant leur adversaire, alors que le ballon se trouve toujours dans les airs. Les duels provoqueront ainsi des chutes spectaculaires mais réalistes. Ainsi, lorsqu’un défenseur saute plus haut que l’attaquant qui reste sur ses appuis, le premier tombe à la renverse. Une scène à laquelle on assiste souvent devant un match de football.
S’il faut relever les points négatifs de notre première prise en main, elle se situe autour de l’arbitre et du gardien. Le premier s’appuie encore sur une interprétation quelque peu douteuse sur certaines situations. Les passionnés de PES y sont habitués et verront que des progrès n’ont pas été effectués dans ce domaine. Le second, lui, s’est amélioré par rapport aux éditions précédentes, mais souffre toujours de lacunes et d’un placement pas toujours cohérent. Le portier manque aussi d’impulsion et ne parait pas assez spectaculaire dans ses interventions. Nous nous montrons peut-être légèrement utopistes mais nous aimerions des grandes envolées à la Bernard Lama ! Enfin, nous avons pu constater que l’endurance des joueurs n’était pas suffisante pour continuer à sprinter dans le dernier quart d’heure de jeu. La fameuse barre verte se vide donc bien trop rapidement pour assurer le spectacle jusqu’au bout.
La Master League répond toujours présent
Le mode de jeu considéré par beaucoup comme le meilleur toutes licences confondues sera encore de la partie. Adam Bhatti s’est montré très enthousiaste à l’idée d’améliorer encore et toujours les modes solos de PES 2016. Il a souligné que beaucoup de joueurs ne se préoccupent pas des compétitions en ligne, et qu’il était donc important de passer du temps sur la Master League. De nouvelles fonctionnalités et animations ornent ainsi l’évolution de votre partie. En plus des habituels classements des buteurs et passeurs, vous retrouverez l’Équipe du mois, de l’année ainsi que des distinctions individuelles. Celles-ci seront accompagnées d’animations spécifiques plaçant le joueur récompensé portant un trophée devant la presse.
Un travail considérable a été fait sur les statistiques diponibles dans les modes de jeu. Elles seront beaucoup plus nombreuses qu’auparavant. De même, les joueurs profiteront d’une plus ample description, déterminant souvent la personnalité de chacun. L’interface de composition des équipes a aussi été repensée.
L’attention particulière pour les modes offline a poussé Konami à développer plus en profondeur le mode MyLegend. Néanmoins, PES n’en oublie pas ses compétitions en ligne. Reconnaissant le succès de FUT chez le concurrent, la production japonaise avait répliqué l’année dernière en lançant MyClub. Le mode qui a trouvé son public connaîtra une légère refonte tout en conservant les bases de recrutement aléatoire. Les joueurs se verront notamment dotés d’un système de niveau. Cela n’a pas échappé à certains que Konami offrira Neymar dans leur équipe à tout ceux qui pré-commanderaient le jeu. De quoi commencer votre saison sereinement. Les saisons et les compétitions en ligne devraient encore être jouables dans ce PES 2016
PES 2016 avec quelles licences ?
Adam Bhatti a clairement fait comprendre que les licences de la Champions League et de l’Europa League ne quitteront pas le bateau de Konami. Malgré des rumeurs insistantes sur la volonté d’EA Sports de se les approprier, l’éditeur japonais est conscient qu’elles constituent une force dans leur inventaire. Comme nous l’avions appris hier, ils ont signé un accord avec l’UEFA pour 3 ans d’exclusivité sur les Coupes d’Europe.
Concernant les championnats et les équipes, il se dit que Pro Evolution Soccer annoncera bientôt de nouvelles licences dans les prochains jours. Nous n’avons pas pu acquérir d’informations à ce sujet mais on sait que la Bundesliga ne sera pas plus représentée dans le prochain jeu. En effet, le championnat allemand est une possession de EA Sports, la Fédération ayant protégé les données depuis un litige entre Oliver Kahn et FIFA. Ne vous attendez donc pas à retrouver l’équipe de Dortmund dans PES 2016, sauf si Konami a renégocié les droits.
Encore plus de célébrations après vos buts
Plus d’une vingtaine de célébrations seront disponibles dans Pro Evolution Soccer 2016 dont le fameux selfie de Francesco Totti. Vous pourrez en attribuer personnellement deux à votre joueur pro. Les studios ont tenu à introduire les gestuelles les plus amusantes après les buts. Vous serez heureux d’apprendre que la célébration Spider-Man d’Aubameyang sera également dans le jeu.
De plus, PES, ne se dotant pas de toutes les licences, a installé pour les joueurs PlayStation 4 un outil d’édition plus poussé. L’an dernier, seuls les joueurs PC pouvaient profiter des packs pour créer des répliques des vrais maillots des clubs. Ceux possédant le jeu sur console connaissaient de grandes difficultés à installer des patchs pris sur le net, ou à réaliser les équipements eux même durant des heures. Cette année, les joueurs qui possèdent le jeu sur PS4 et sur PS3 pourront importer des images pour créer les répliques des logos et des maillots
PES peut-il regagner du terrain sur FIFA ?
S’appuyant sur des bases solides, PES 2016 pourrait être une nouvelle fois la simulation de football de l’année ! Fox Engine réalise de réelles prouesses en repoussant les limites de modélisation toujours plus loin. Nous jouons à une vraie simulation de football servie par un gameplay plus intuitif et une IA améliorée. En plus de l’accord avec l’UEFA, Konami serait bien inspiré de rajouter quelques licences à son étendard, afin de satisfaire pleinement les joueurs. Malgré quelques détails à régler au niveau de l’ambiance dans les stades et chez l’arbitre, PES 2016 a le potentiel pour bousculer la hiérarchie.