[TEST] FAST RMX sur Nintendo Switch : un autre indispensable ?

Les fans attendent un WipEout, ils attendent un F-Zero, ils attendent même un Star Wars Rogue Leader. Nintendo et Shin’en Multimedia optent pour la venue de Fast RMX sur Nintendo Switch. Les sensations sont-elles au rendez-vous ? Oui, indéniablement.

FAST RMX

Les jeux de course futuristes sont de moins en moins nombreux et pourtant, beaucoup d’entre eux ont marqué notre jeunesse. Nintendo a tenté le coup sur Wii U avec Fast Racing Neo qui a eu son petit succès malgré les ventes médiocres de la console. Le Big N revient avec une version Switch sobrement intitulée FAST RMX. Un vrai coup à jouer pour la licence puisque la production made in Shin’en a le champ libre sur la console hybride. Mario Kart n’arrive que dans un mois et aucun autre jeu de course n’est disponible. Mieux encore pour le public, il n’est proposé qu’à 19€99, un prix raisonnable pour le contenu qu’il propose. Retour sur FAST RMX version Switch.

Des mécaniques simples mais aux sensations fortes !

FAST RMX c’est simple, vous choisissez votre véhicule, vous lancez la course ou la compétition et vous en prenez plein la vue. C’est en tout cas ce qui s’est passé pour moi. Le studio Shin’en Multimedia a souhaité faire vivre aux joueurs des grandes sensations de vitesse avec une image stable qui défile très rapidement. C’est plutôt réussi.

De base, vous atteindrez une allure vertigineuse, ce qui est assez déconcertant au premier abord. Difficile de contrôler correctement son vaisseau et de ne pas finir droit dans le mur. Le système de célérité renforce ce côté speed. Effectivement, les mécaniques du jeu s’appuient sur une dualité entre le bleu et le jaune. Ainsi, chaque tracé comporte des longues marques jaunes ou bleues, votre véhicule aussi. En pressant simplement la touche X, vous passez du bleu au jaune, du jaune au bleu. Vous l’aurez deviné, l’objectif sera de garder une rapidité continue et même de l’accentuer afin de finir premier de la course. Vous devez donc passer au bleu sur les lignes bleues et inversement tourner au jaune lorsque les traces jaunes apparaissent. Une erreur et vous marquez un temps d’arrêt conséquent, un minimum punitif. A côté de cela, il est bien utile de ramasser les boules d’énergie disséminées sur la route afin de remplir notre jauge de boost. Oui, si vous en doutiez encore, les développeurs veulent vous garder dans un rythme soutenu.

En terme de sensation, FAST RMX est simplement remarquable. Concernant la prise en main, c’est plus laborieux. Il faudra bien quelques minutes pour maîtriser le gameplay et terminer une course sans exploser et respawn. De ce fait, la progression dans la compétition s’est avérée plus que compliquée et nous avons parfois dû recommencer un tournoi à plusieurs reprises. D’un côté, ce n’était pas plus mal au vu du contenu plus que moyen. Puis, cela a au moins le mérite de perfectionner notre skill et notre connaissance des circuits qu’on traverse à une vitesse hallucinante.

FAST RMXUn contenu limité

Si la difficulté et le challenge liés à la vitesse de la course et la maîtrise des trajectoires n’étaient pas présents, vous torcheriez ce FAST RMX en trois jours. Et pour cause, le contenu n’est pas au rendez-vous. Nous retrouvons ainsi trois modes de jeu dans le menu principal. Parmi eux, du classique c’est-à-dire le Championnat, le multijoueur et le mode Hero.

Pour le championnat, vous aurez de quoi ragequit avec trois modes de difficulté. Croyez-moi, nous sommes loin d’un Mario Kart dans lequel le niveau 50cc est si facile qu’on le réalise les yeux fermés. Ici, le level SubSonic exige une certaine maîtrise des mécaniques et peut vous garder quelques heures avant de décrocher l’or partout. Autant vous dire que les difficultés SuperSonic et HyperSonic ont de quoi en dégoûter plus d’un, surtout chez les impatients. Par contre, les plus déterminés devraient en avoir pour leur argent.

Néanmoins, on regrettera que le mode multijoueur ne profite pas de scores ni de championnats et ne consiste qu’en une succession de courses pour les amateurs de vitesse et les plus ambitieux. Si ce challenge ne vous a pas suffi, vous pourrez toujours vous diriger vers le mode Hero dans lequel les destructions seront multiples et récompensées… d’une fin de partie. La frustration accompagne pas mal de sessions de jeu mais le choix a été fait, FAST RMX ne vous fait aucun cadeau et c’est aussi ce qui fait son charme.

Une mention spéciale pour la bande-son qui colle parfaitement au titre et cette sensation de vitesse qui en est imprégnée.

Au final, nous nous retrouvons avec un jeu de course qui parvient à faire le boulot qu’il souhaitait non pas sans défaut. Si les sensations de vitesse sont énormes et le challenge bien relevé, la frustration pourrait très vite naître chez les joueurs qui n’ont pas la motivation pour passer de nombreuses heures à maîtriser le gameplay à la perfection afin de décrocher la première place dans tous les tournois. Ainsi, c’est bien la difficulté du jeu qui vous fera passer des heures et des heures sur FAST RMX et non son contenu qui manque clairement de diversité. Le prix en vaut la chandelle mais soyez bien conscients de ce qui vous attend : des sensations folles et démesurées, du plaisir mais aussi de la frustration qui pourrait vous rebuter.