Cette semaine, nous avons eu l’honneur de tester Gurumin 3D : une aventure monstrueuse sur Nintendo 3DS. Signé Falcom, ce J-RPG aux allures enfantines mérite-t-il notre attention ? Découvrez le dans cet article !
FICHE TECHNIQUE :
- Nom : Gurumin 3D : une aventure monstrueuse
- Support : Nintendo 3DS
- Éditeur : Mastiff LLC
- Développeur : Falcom
- Type : Aventure, Combat
- Date de sortie : 27 octobre 2016
- Prix : 14,99 euros
Testé sur Nintendo 3DS à partir d’une version fournie par l’éditeur.
Après une sortie sur PSP en 2007, puis sur PC en 2015, Gurumin, dernier nouveau-né de Falcom, revient en force avec une version remasterisée sur Nintendo 3DS. Le monde souffre, et une fois de plus, Parin se doit de vaincre le mal et de sauver le monde à l’aide de sa foreuse légendaire. Si le jeu n’innove guère en matière de contenu ou de scénario, le retrouver sur 3DS est déjà un grand plaisir pour les fans de Gurumin, voire même pour les amateurs d’Action-RPG. Reste à savoir si les changements de support n’ont pas altéré la qualité du jeu, ou si notre mignonne héroïne n’a pas passé le cycle douteux de l’adolescence…
L’aventure monstrueuse
Envoyée chez son grand-père par ses parents aventuriers, notre petite héroïne Parin (ou tout autre nom qui vous conviendra) se retrouve au beau milieu d’un village minier, avec comme seule connaissance son papy, qui semble avoir quelques problèmes de mémoire. À peine Parin a-t-elle fini de raconter son histoire que le pauvre homme demande qui nous sommes et ce que nous voulons.
Heureusement, une cinématique vient nous sortir de ce dialogue, et fait une sorte d’introduction au jeu. Belle musique en fond, graphismes agréables, on commence sur une belle note… à l’exception des voix, certes doublées et sous-titrées (ce qui est ma foi pas mal), mais dans la langue de Shakespeare… Une fois de plus, on aurait aimé avoir un doublage français, mais le vocabulaire et les expressions simples ainsi que les doublages bien réalisés compensent notre désir.
Une fois la discussion achevée, nous sommes alors libres de déambuler dans les rues en quête de rencontres, et, pourquoi pas, d’amis ? Eh bien, c’est peine perdue, le village est dépourvu d’enfants et notre jeune et intrépide Parin se morfond très vite dans l’ennui. C’est donc dans la solitude et la moue que nous visitons les boutiques, grandement utiles par la suite, jusqu’à ce qu’un cri surgisse de l’extérieur. Dans un élan de justice et de courage, nous nous élançons et découvrons une fillette qui se fait attaquer par un chien. Une fois sauvée, elle nous apprend qu’elle est un monstre, que les adultes ne peuvent la voir (pratique dans un village sans enfants) et nous propose de la suivre.
Vous découvrez alors l’existence d’un monde parallèle dans lequel les monstres vivent paisiblement, à l’abri des regards. Ce que vous ignorez cependant, c’est que ce monde va être détruit dans très peu de temps et que le mal rôdant – les Fantômes – va plonger les habitants dans un enfer sans nom. Inutile d’étayer, vous n’aurez qu’un seul objectif : sauver le monde !
Se préparer au combat
À tout grand héros, une arme légendaire ! Une fois avoir pris connaissance de la situation, il vous faut donc chercher la foreuse légendaire, seule arme efficace pour combattre les Fantômes ! Sans trop de mal, vous parvenez à l’extirper de son socle et l’aventure peut commencer. Néanmoins, pour votre sécurité, il est implicitement recommandé de vous préparer avant de vous jeter inconsciemment dans la bataille. La ville, qui n’est (hélas) composée que d’une seule et étroite rue, est le lieu idéal. Vous y trouverez des objets (lunettes, oreilles de chat, masques, etc.) aux propriétés magiques et salvatrices. En plus de modifier votre allure, ces objets vous permettront de mieux appréhender les combats et de renforcer vos chances de victoire. Ils sont par ailleurs, améliorables en échange de Junk, sorte de monnaie d’échange qui se récupère lors des combats face à des ennemis protégés ou dans d’autres rares occasions.
Comme dans tout RPG, vous pourrez de même acheter des items qui vous soigneront ou répareront votre arme lorsqu’elle est endommagée. Ainsi, entre gâteaux et chocolats, vous retrouverez entre 15 et tous vos PV, ce qui est grandement utile lors des combats ardus où votre vie descend (très) rapidement.
Petit bémol qui peut se transformer en point plaisant selon vos attentes, vous ne pouvez posséder que trois éléments du même genre. Si vous achetez trois cookies, vous ne pourrez pas en ramasser ou en acheter d’autres, par exemple. Autant pour votre ligne que votre portefeuille, il vaut peut-être mieux qu’il en soit ainsi !
La meilleure défense, c’est l’attaque !
À bas la régénération, on bourrine !! On vous rassure, si la stratégie et l’évaluation permanente de votre jauge de vie vous déplaît, vous ne serez pas délaissés pour autant. Avec les Parts, pouvoirs magiques à associer à votre foreuse et les niveaux de cette dernière (selon lesquels vous pourrez (ou non) exécuter des attaques surpuissantes), l’attaque est aussi grandement privilégiée par le système de gameplay. On déplorera néanmoins l’absence de lock sur l’ennemi à abattre. Il vous faudra donc estimer de visu la portée de votre attaque, sans l’aide de personne…
Autrement, un menu explicatif sur les différentes attaques et combinaisons possibles est, pour le plus grand bonheur des inattentifs, présent dans l’interface du jeu afin de revenir sur le fonctionnement des combats. Histoire de ne pas arriver en hésitant devant le boss ultime en s’interrogeant sur l’utilisation du A et du pad circulaire…
Entre bugs et univers attachants
Gurumin, c’est avant tout un univers empli d’espièglerie et d’humour avec des personnages attachants et kawaii, aux graphismes intéressants et chatoyants. En cela, les musiques viennent parfaitement compléter l’empreinte du jeu. Il n’y a pas à dire, la bande-son est bien réalisée et colle parfaitement à l’esprit du jeu, tout en douceur, avec une naïveté plutôt bien tournée.
Il n’en demeure pas moins que des défauts, parfois majeurs, existent et assombrissent quelque peu le tableau. Des bugs, des décalages et des imprécisions figurent en effet sur le carnet de bord du jeu. Que ce soit au niveau des musiques lors des temps de chargement, ou des FPS durant des combats qui s’annonçaient endiablés, c’est ce genre de défauts qui empêchent Gurumin de s’ériger comme grand RPG.
On notera de même des défauts, cette fois-ci, structurels, au niveau de la caméra. Sa gestion est complexe et on se retrouve parfois à l’exact opposé de notre adversaire. Plutôt désagréable quand l’ennemi est coriace… Pour les actions qui demandent précision et adresse, c’est une fois de plus selon le bon vouloir de la caméra. Oubliez les sauts faciles et les systèmes de plateformes aisés : ils n’existent pas.
Fidéliser le joueur
Abordons des points davantage positifs maintenant ! S’il n’est ni le jeu, ni même le RPG de l’année, Gurumin peut au moins se vanter d’être un jeu simple, efficace et rafraîchissant qui respecte à la perfection les codes d’un bon RPG. Entre costumes, objets magiques et scénario d’aventure bien mené, Gurumin fait son job : divertir et faire adhérer à un univers qui reste encore dans le champ de l’invisible et du méconnu pour les joueurs occidentaux.
Par ailleurs, le joueur ne perd pas ses marques et peut sans cesse s’auto-évaluer. En effet, après chaque donjon, une médaille (et son rang associé) est attribuée à Parin en fonction du nombre d’ennemis et de vases éliminés, du nombre de KO ainsi que du temps consacré. Ces médailles sont par la suite échangeables contre des accessoires ou de l’argent, avec votre grand-père qui se découvre une passion soudaine pour la collection.
Autre point plaisant, on applaudira les quelques mini-jeux présents dans Gurumin qui viennent diversifier le titre et son gameplay. Entre une petite partie de football, une course effrénée dans un « train » et le « Whack a Mole » (Tape la Taupe), l’univers Gurumin s’auto-complète et fait varier les phases de jeu. Enfin, pour conclure sur les points positifs du titre, on relèvera une durée de vie globalement satisfaisante. En effet, sans avoir fait un 100 %, ni les différentes fins, nous en sommes à une vingtaine d’heures, ce qui pour un RPG au niveau de la trame principale, est déjà louable.
Derrière une allure assez enfantine et une naïveté autant graphique que scénaristique, se cache un RPG sympathique, au gameplay riche et varié et à l’univers particulièrement attachant. Bien qu’il soit parfois parcouru de bugs et autres dysfonctionnements, il n’en demeure pas moins que Gurumin 3D : une aventure monstrueuse est un jeu attrayant et coloré qui complétera sans problèmes votre set de jeux 3DS !